mardi 21 février 2012

Le harcèlement et la moquerie sur Facebook peuvent conduire au suicide.

II est possible de détruire quelqu'un juste avec des mots, des regards, des accusations infondées, des sous-entendus entretenus de façon malveillante : cela se nomme violence perverse ou harcèlement moral.

Depuis quelques jours, des grands érudits ont pris partie de moquer des compatriotes sur facebook, notamment sur le mur IK, pour illustrer les manquements que certains ont à l’égard de la connaissance du français à travers «le déficit» de logique manifesté dans leurs écrits. Comme de raison, ces détracteurs seraient plus logiques et plus grammairiens que ceux qu’ils traquent. Aussi, prennent-ils un malin plaisir d’en rire, montrant à l’opposé des bêtises qu’ils relèvent leurs grands talents de linguistes patentés. Vérification faite, aucune trace d’eux dans le répertoire des grands écrivains Gabonais. Soleil, soleil, éclaire-moi.

Certes, nous sommes tous, responsables de nos écrits et nous devons un minimum écrire de bonne façon, si nous voulons que ceux qui nous lisent parviennent à saisir l’objet de notre communication. Mais lorsque nous décidons de nous exprimer, nous ne nous inscrivons pas dans ce concours de Bernard Pivot. Nous voulons simplement nous exprimer, ce qui, du reste, est notre liberté absolue. L’exercice de cette liberté n’ayant pour limite que le droit à la liberté d’autrui et au respect de son humanité. Si vous ne parvenez pas à comprendre ce que certains écrivent, passez donc votre chemin.

Il faut se souvenir que la moquerie est une forme de violence. Elle entraîne des situations dramatiques. Depuis l’avènement des réseaux sociaux sur le net, on ne compte plus les situations où les personnes moquées sont passées à l’acte pour s’enlever la vie ou pour enlever la vie de ceux qui les moquaient. En l’espace d’une semaine, nous dénombrons trois suicides de jeunes adolescents qui ont décidé de s’enlever la vie parce que certains avaient fait d’eux l’objet de leur moquerie sur facebook :

«Depuis une semaine, l’affaire fait grand bruit dans les médias. Un adolescent de 13 ans exige la fin du harcèlement scolaire sur Facebook. La raison : le suicide récent de sa sœur. Agée de 16 ans et inscrite au sein d’un établissement de Gand, elle était victime de violences morales et de moqueries sans cesse renouvelées. Elle mit fin à ses jours».

http://www.express.be/joker/fr/platdujour/facebook-cri-dalarme-dun-jeune-adolescent-flamand-contre-le-harcelement-scolaire/154058.htm

http://www.facebook.com/TVAnouvelles/posts/197940263621620

http://www.fdesouche.com/247702-belgique-victime-de-moqueries-a-lecole-une-ado-se-suicide

http://www.courrierinternational.com/article/2010/10/11/des-adolescents-gays-pousses-au-suicide

Chers internautes, au-delà du plaisir que vous vivez de rire des actes que certains posent pour montrer leur «supériorité» intellectuelle, sachez que vous êtes également coupables en leur servant d’audience. Les auteurs d’harcèlement sont eux-mêmes malades. Les études longitudinales montrent qu’ils sont des personnes qui connaissent des désordres sociocognitifs. Ils sont malheureux sans le savoir. Dans leur désordre socio-affectif, ils tentent de s’en sortir en répercutant sur autrui leur malaise. Ainsi, adoptent-ils souvent un langage grossier, usent des insultes pour s’exprimer ou des défauts des autres pour construire leur estime de soi en défaillance. Pour cela, ils cherchent à faire du mal autant que possible. Quand vous rencontrez ce genre de personnes sur facebook, attirez leur attention sur le mal qu’ils font à autrui. Vous agirez à leur égard en ami.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire