Union des Forces de l’Alternance, encore une autre association politique de quartier? En quoi cette nouvelle trouvaille apporte-t-elle quelque chose de nouveau dans le marasme dans lequel se trouve l’opposition politique aujourd’hui au Gabon?
Rien.
Peu importe le nom qu’elle voudra se donner, l’opposition politique du Gabon doit sortir une fois pour toutes de ces regroupements de pleurnichage et de lamentation de ce qu’Ali a fait ou n’a pas fait.
Si les acteurs qui président ces partis politiques sont séreux dans leur volonté de s’unir pour en finir avec le régime en place, qu’ils ne se contentent pas par des mots creux à parler d’une union sans réel effet au plan de la conquête du pouvoir.
La seule voie qu’elle peut emprunter pour convaincre les Gabonais est celle conduisant à constituer un véritable parti politique de l’opposition : une structure fédérative des partis politiques avec des dirigeants élus par les militants et un programme de société prenant appui dans la volonté d’émancipation des Gabonais.
A quels besoins peuvent bien répondre aujourd’hui des partis politiques d’un individu, d’une famille, d’un clan, d’une région du pays même en entrant dans des unions de façade?
Si Ali Bongo a eu peur de l’Union Nationale, c’est parce que l’idée qui a fondé ce parti était justement le dépassement d’un individu, d’une famille, d’un clan, d’une région du pays. Malheureusement, certains membres de ce parti, encore nostalgiques de l’ère Bongo Omar n’avaient pas compris qu’il fallait instaurer un contexte militant nouveau, y faire vivre un processus démocratique d’envergure a la vie militante comme aux structures organisationnelles du parti. Peut-être, aurions-nous ainsi évité des décisions d’une personne ou d’un directoire tout puissant et illégitime, puisque non désigné par la base militante.
Il faut à l’opposition politique gabonaise d’entrer dans une reconfiguration qui dépasse ces blagues d’union politiques d’individus. Nous voulons un seul parti de l’opposition réelle avec des leaders élus par tous les Gabonais.
JMN
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