dimanche 5 février 2012
Est-il mieux de toujours savoir ou de toujours ignorer?
Selon certains, l’ignorance c’est le bonheur car le bonheur est l’état d’insouciance. En apparence, il peut être avantageux de ne pas être informé de choses dont la connaissance pourrait nous troubler : on est plus heureux quand on ne sait pas parce exemple qu'on est atteint d'un mal mortel que quand on le sait. Pourtant, l'inconvénient de l'ignorance, comme le dit Epicure, est d’être dans la superstition, sous la domination des appréciations néfastes et notamment de ces fausses opinions que la masse se plaît à colporter et par lesquelles nous sommes entraînés dans les spéculations ou dans les interprétations erronées sur le réel. L'ignorance apporte donc plus de vains soucis que d'insouciance ! C'est pourquoi le faible avantage qu'a l'ignorant de ne pas redouter les dangers réels qui le menacent, est hélas largement annulé par la masse des craintes superstitieuses qui naissent de son ignorance et qui, en le troublant vainement, l'empêchent de vivre heureux et en ataraxie. Descartes n'avait donc pas tort de dire, comme Epicure ou Socrate, qu'il vaut toujours mieux bien nous servir de notre intelligence pour garder les yeux plutôt ouverts que fermés. En conséquence, il faut mieux savoir qu’ignorer.
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