Procès-verbal de la conférence du 14 avril 2012
Le 14 avril s’est tenue une réunion de quleques leaders de la diaspora via skype. Cette réunion faisait suite à d’autres réunions tenues en février 2012 et au conclave de la diaspora en mars 2011
Prenaient part à la réunion
M. Joel Mbiamany-N’tchoreret,
M. André Bouassa,
Dr. Ella Nguema et le
Dr Jean-Aimé Mouketou.
1. L’ordre de jour de cette réunion était informel. Il s’agit davantage d’un entretien entre compatriotes sur les difficultés relatives à l’éclosion d’une véritable force d’opposition au Gabon en vue d’entamer le changement politique attendu par l’ensemble des Gabonais progressistes. Cet entretien faisait suite à divers entretiens tenus antérieurement en duo ou en trio entre les participants de la réunion.
2. Vu l’absence d’un ordre du jour formel, le début des échanges fut un peu laborieux. Au fil des discussions néanmoins, la finalité de la rencontre s’est peu à peu peaufinée pour laisser place à un consensus sur la direction à prendre par rapport aux attentes des participants.
3. Lors des échanges initiaux, M. Bouassa a fait le tour d’horizon des entretiens antérieurs. Ensuite, il est revenu sur la rencontre de certains membres de la diaspora tenue au New Jersey aux États-Unis en mars 2011. Au terme de la conclusion de ses observations, il est apparu qu’une rencontre pour rassembler ou coaliser les Gabonais de la diaspora est impossible quand certains veulent profiter d’un tel rassemblement pour faire mousser des ambitions politiques personnelles.
4. Également, il a été constaté que quand les participants manifestent leur ego au lieu d’agir avec humilité, il est difficile de constituer une direction de la diaspora en vue des luttes pour le changement politique au Gabon.
5. Il est également impossible d’entraîner une cohésion de la diaspora de même qu’à la détermination consensuelle des objectifs et même des moyens de lutte pour la libération politique du Gabon si la finalité de la lutte du mouvement n’est pas préalablement circonscrite.
6. Pour cela, dès le départ des échanges, il a été convenu après la prise de parole de chaque intervenant, de mettre de côté la quête d’un chef et de plutôt viser la détermination de la finalité d’un mouvement politique de la diaspora par rapport à la situation politique du Gabon.
7. Aussi, les participants ont convenu que pour la réussite du travail à faire en vue de la constitution du mouvement de la diaspora qu’il sera louable que ce travail se fasse en équipe restreinte avec des personnes n’ayant pas d’ambitions de devenir candidat à l’élection présidentielle ou posséder des visées politiques personnelles à court et moyen terme. Il s’agirait alors de mettre en place un noyau autour duquel viendraient se greffer d’autres compatriotes.
8. Le Dr Jean-Aimé Mouketou a par la suite exposé les contraintes de la constitution d’un mouvement de la diaspora qui serait efficace et notamment la détermination des ambitions d’un tel mouvement.
9. Le Dr Ella Nguema a à cet égard brossé un ensemble d’objectifs qui pourraient être visés par les échanges du jour tout en faisant des constats sur les discussions des entretiens antérieurs. La prise de parole du Dr Ella Nguema a permis d’orienter l’objectif de l’entretien du jour : esquisser un cadre de réflexion sur la constitution d’un mouvement politique de la diaspora et l’objet politique de ce mouvement.
10. Pour sa part, M. Joel Mbiamany-N’tchoreret a proposé de considérer le travail qui a été fait par la société civile notamment la détermination des points essentiels du combat politique au Gabon : les 13 points élaborés par la société civile et qui ont pour position focale la tenue d’une constituante pour la mise à plat des institutions de la République.
11. Pour cela, le Dr Ella Nguema a suggéré un travail qui se ferait en collaboration entre le mouvement de la diaspora à naître, l’opposition politique au Gabon et le mouvement de la société civile «Ça suffit comme ça». Le Dr Ella a suggéré que le mouvement de la diaspora soit institué dans le prolongement du travail de terrain que mènent l’opposition et la société civile au Gabon.
12. M. André Bouassa a émis des réserves sur la proposition du Dr Ella Nguema considérant que le mouvement de diaspora devrait être une entité autonome, même s’il faut travailler en étroite collaboration avec la société civile et l’opposition politique sur le terrain au Gabon. Une telle collaboration étant considérée par l’ensemble des intervenants comme inéluctable.
13. Au vu des propositions faites par le Dr Ella Nguema et M. André Bouassa, le Dr Jean-Aimé Mouketou, M. Joel Mbiamany-N’tchoreret a donné des indications sur la nature et les fonctions que ce mouvement de diaspora devrait posséder.
14. M. Joel Mbiamany-N’tchoreret a suggéré que le mouvement ait pour fonction principale de coaliser les différents acteurs du changement politique afin d’instituer une force de politique cohérente et efficace par rapport à la lutte politique à mener.
15. Aussi, il a fait valoir la nécessité de la tenue d’un sommet patriotique pour convenir au sein de l’opposition du type de combat à mener et des moyens d’action à mettre en œuvre. Il a proposé que ce sommet se tienne au Gabon ou en France. Il regrouperait les chefs de la diaspora, les chefs de la société civile du mouvement ça suffit comme ça, des chefs des syndicats des enseignants, des transporteurs, des commerçants, des étudiants, etc.
16. Le Dr Ella s’alignant sur la proposition faite par M. Joel Mbiamany-N’tchoreret a pour sa part suggéré de fédérer les Gabonais de la diaspora en pôle avec un minimum de forum. Ensuite de faire une rencontre des différents pôles comme dans un congrès des Gabonais de toutes les diasporas. Cette rencontre permettra de faire la conjonction d’idées sur la manière de faire sortir le pays de l’impasse politique.
17. Il a donc été retenu qu’un sommet patriote de la diaspora soit tenu au mois d’octobre ou novembre 2012 en Europe.
Fait à Toronto le 16 avril 2012
Le rapporteur de la séance
Joël Mbiamany-N’tchoreret
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire