Bonjour Mike Jocktane
Le harcèlement du gouvernement de l’émergence à ton égard est une autre des façons d’une dictature de réagir à l’égard des personnes qui veulent souffler le vent de la liberté dans tous les horizons de notre pays et propager la lumière de la vérité en étendant ses rayons à l’ensemble des individus pour qu’ils agissent avec leur propre entendement de citoyen libre. Il importe en effet à Ali Bongo et ses courtisans de maintenir le peuple sous la coupole de la facétie par la pratique du mensonge, des vérités partielles et ces autres artifices qui nourrissent l’obscurantisme et la médiocrité de l’esprit.
Dans ce contexte, il est bon de comprendre, dans le combat que vous aurez à mener dans les tribunaux dans les prochains jours, que dans notre pays il y aurait dans le débat politique deux sortes de «vérité». Celle du combat que vous et moi menons, cette quête libératrice des cordes de la domination sociopolitique et cette vérité des émergents qui vise la conquête de tous les instruments du pouvoir en vue de mettre la majorité des gabonais sous leur domination politique pour les asservir leurs droits de citoyens et satisfaire ce qui dans la tutelle de la morale et de la vertu institutionnelle ne saurait être accompli.
De fait, de cette double réalité, renonçons à croire à une sociabilité naturelle de l’homme dans notre pays, comme l’ont pour leur part prédit certains théoriciens du droit naturel. Nous devons admettre que depuis 2009, nous sommes revenus aux conditions du parti unique et reconnaitre que dans cette condition sauvage nous sommes vraiment en guerre. On pourrait croire que, dans ce conflit, les émergents bénéficient d’un avantage. Il n’en n’est rien. Nous sommes dans une égalité de force si le moindrement nous usons de notre intelligence.
Nous devons effectivement savoir que le plus faible est toujours assez fort pour tuer le plus fort, soit par ruse soit en s'alliant à d'autres. Lorsque les individus ne connaissent d'autres limites que leurs forces naturelles, ils peuvent s'attendre à ce que pèse sur leur personne une menace graves. De celle-ci, nous ne pouvons survivre isolément. Voilà pour quoi, par rapport à votre combat, notre combat, nous nous devons solidarité et soutien mutuel. En mon nom et celui de bien d’autres gabonais, même ceux qui ne sont pas de la même allégeance politique que vous, sont en rang derrière vous par la prière et par des actions diverses pour que triomphent le souffle du vent de la liberté et les lumières de la vérité, la vérité libératrice et non celle de l’enfermement au monolithisme politique.
Joël Mbiamany-N’tchoreret
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