La morale en politique est souvent présentée comme la probité que les responsables politiques doivent avoir dans leurs comportements et actions d’administrateurs et de gestionnaires de la chose publique. La probité scrupuleuse, le désintéressement le plus total sont bien le minimum attendu de ceux qui détiennent le pouvoir au nom du peuple. Malgré cela, la moralité en politique ne saurait se limiter au fait de ne pas détourner les biens publics. Hitler et Staline avaient été des hommes politiques intègres. Ils ne se sont pas enrichis personnellement dans leur exercice du pouvoir. Nonobstant leur gestion de l’économique désintéressée, l’histoire a retenu contre eux le caractère intrinsèquement immoral de leur régime politique. On pourrait effectivement soutenir qu’il n’en pouvait être autrement. Encore que ces régimes politiques n’étaient pas institués démocratiquement et qu’ils n’avaient pas la légitimité démocratique du peuple. Pourtant, ce n’est pas le caractère antidémocratique qui fait que les régimes politiques Hitler et Staline étaient immoraux.
Il y a quelque deux mois, des manifestants ont tenté de s’opposer à la venue de l’ancien président des États-Unis d’Amérique, Georges Bush, au Canada. De nombreux observateurs politiques considèrent que sa présidence est marquée par le sceau de l’immoralité. Le président Bush pourtant parvenu au pouvoir et géré le pays à travers un régime politique « démocratiquement élu » est considérée avoir eu une morale politique exécrable. Les violations des droits humains perpétrées dans la guerre contre le terrorisme sous sa présidence sont comparées aux actes ignominieux du régime de Khmers rouges.
Également, depuis le mois d’avril 2011, la président hongrois, Pal Schmitt est considéré par les observateurs politiques hongrois et internationaux comme immoral. Soutenu par une majorité écrasante au parlement, Pal Schmitt a fait approuver, contre l l’opinion de plus de deux tiers de ses concitoyens, une Constitution qui instaure un régime politique quasi monarchique. Les opposants à cette Constitution font valoir qu’ils ne l’ont pas élu pour apporter un changement à leur Constitution de cette envergure. Et qu’un changement politique de cette ampleur doit se faire dans un débat politique élargi et qu’au mieux il requiert un consensus national. Quand les changements politiques portant sur l’organisation et le fonctionnement démocratique du pays sont faits sur le seul consentement du parti au pouvoir ignorant les récriminations non partisanes, ces changements politiques sont immoraux.
Au regard des cas d’immoralité politique évoqués ci-haut, la moralité en politique est un ensemble de valeurs morales qui tout en faisant valoir une grande probité dans la gestion de la chose publique, exige un respect scrupuleux des droits humains et la mise en place des règles et des modes de fonctionnement politiques qui font prévaloir et promouvoir une gouvernance démocratique du pays. La morale est « un ensemble de principes de jugement, de règles de conduite relatives au bien et au mal, de devoirs, de valeurs, parfois érigées en doctrine, qu'une société se donne et qui s'imposent autant à la conscience individuelle qu'à la conscience collective ». Ces principes varient selon la culture, les croyances, les conditions de vie et les besoins de la société. Ils ont souvent pour origine ce qui est positif pour l’avancement démocratiques des nations dans leur développement. Si de tels « principes sont en outre positifs pour l'ensemble des peuples ou des sociétés de la Terre, on peut les considérer comme faisant partie de la morale universelle ».
En effet, ce n’est pas parce qu’un gouvernement s’est constitué de façon démocratique qu’il est automatique moral. Faut-il encore qu’il gouverne dans le respect des principaux moraux. Un régime politique tout en restant un État de droit, élu démocratiquement, pourrait très bien décider, par exemple de rétablir l'esclavage, d'utiliser la torture, voire d'exterminer une partie "non désirée" de sa population, de gouverner de façon tout à fait partisane en ignorant l’avis de la majorité des citoyens dans le seul but de faire valoir ses ambitions politiques. En faisant cela, il serait politiquement inique et moralement haïssable.
Par-dessus le respect de la loi dans un État dit de droit, il y a une valeur supérieure qu'on appelle « morale universelle ». Par rapport à cette valeur, il n’y a pas de vérité absolue en politique outre que celle de la recherche de la paix, de l’harmonie politique et du respect de l’équité à l’égard de tous les citoyens. Lorsque dans un pays, deux tiers de la population décident de ne pas prendre part à un débat politique pour cause de soupçons d’iniquité et de improbité dans le processus engagé, il est de la responsabilité morale des politiques, à l’opposition comme au gouvernement, de faire en sorte tous les citoyens participent à la vie politique de leur pays. S’entêter à ignorer le sentiment légitime des citoyens, c’est faire preuve d’une immoralité politique.
En vérité, depuis 2009, le pays traverse une situation difficile pour la grande majorité des citoyens. Gouverner en tenant compte de cette situation et en tentant de réparer le climat morose né des élections présidentielles anticipées de 2009 est faire preuve d’un grand engagement politique envers la promotion de la moralité et l’instauration de nouvelles valeurs politiques. En ce sens, nous sollicitons du président de la République, M. Ali Bongo Ondimba, qu’il dissolve l’Assemblée législative issue des élections législatives du 17 décembre 2011. Puisqu’il est prévu dans le budget de l’État la tenue des élections locales, municipales et sénatoriales en 2013, l’élection d’une nouvelle Assemblée législative pourra se faire à cette occasion sans coûts financiers supplémentaires à la comptabilité publique.
Il est temps de mettre fin aux mœurs politiques d’une autre époque en faisant prévaloir et en promouvant des valeurs progressistes et morales à toute épreuve.
Il y a quelque deux mois, des manifestants ont tenté de s’opposer à la venue de l’ancien président des États-Unis d’Amérique, Georges Bush, au Canada. De nombreux observateurs politiques considèrent que sa présidence est marquée par le sceau de l’immoralité. Le président Bush pourtant parvenu au pouvoir et géré le pays à travers un régime politique « démocratiquement élu » est considérée avoir eu une morale politique exécrable. Les violations des droits humains perpétrées dans la guerre contre le terrorisme sous sa présidence sont comparées aux actes ignominieux du régime de Khmers rouges.
Également, depuis le mois d’avril 2011, la président hongrois, Pal Schmitt est considéré par les observateurs politiques hongrois et internationaux comme immoral. Soutenu par une majorité écrasante au parlement, Pal Schmitt a fait approuver, contre l l’opinion de plus de deux tiers de ses concitoyens, une Constitution qui instaure un régime politique quasi monarchique. Les opposants à cette Constitution font valoir qu’ils ne l’ont pas élu pour apporter un changement à leur Constitution de cette envergure. Et qu’un changement politique de cette ampleur doit se faire dans un débat politique élargi et qu’au mieux il requiert un consensus national. Quand les changements politiques portant sur l’organisation et le fonctionnement démocratique du pays sont faits sur le seul consentement du parti au pouvoir ignorant les récriminations non partisanes, ces changements politiques sont immoraux.
Au regard des cas d’immoralité politique évoqués ci-haut, la moralité en politique est un ensemble de valeurs morales qui tout en faisant valoir une grande probité dans la gestion de la chose publique, exige un respect scrupuleux des droits humains et la mise en place des règles et des modes de fonctionnement politiques qui font prévaloir et promouvoir une gouvernance démocratique du pays. La morale est « un ensemble de principes de jugement, de règles de conduite relatives au bien et au mal, de devoirs, de valeurs, parfois érigées en doctrine, qu'une société se donne et qui s'imposent autant à la conscience individuelle qu'à la conscience collective ». Ces principes varient selon la culture, les croyances, les conditions de vie et les besoins de la société. Ils ont souvent pour origine ce qui est positif pour l’avancement démocratiques des nations dans leur développement. Si de tels « principes sont en outre positifs pour l'ensemble des peuples ou des sociétés de la Terre, on peut les considérer comme faisant partie de la morale universelle ».
En effet, ce n’est pas parce qu’un gouvernement s’est constitué de façon démocratique qu’il est automatique moral. Faut-il encore qu’il gouverne dans le respect des principaux moraux. Un régime politique tout en restant un État de droit, élu démocratiquement, pourrait très bien décider, par exemple de rétablir l'esclavage, d'utiliser la torture, voire d'exterminer une partie "non désirée" de sa population, de gouverner de façon tout à fait partisane en ignorant l’avis de la majorité des citoyens dans le seul but de faire valoir ses ambitions politiques. En faisant cela, il serait politiquement inique et moralement haïssable.
Par-dessus le respect de la loi dans un État dit de droit, il y a une valeur supérieure qu'on appelle « morale universelle ». Par rapport à cette valeur, il n’y a pas de vérité absolue en politique outre que celle de la recherche de la paix, de l’harmonie politique et du respect de l’équité à l’égard de tous les citoyens. Lorsque dans un pays, deux tiers de la population décident de ne pas prendre part à un débat politique pour cause de soupçons d’iniquité et de improbité dans le processus engagé, il est de la responsabilité morale des politiques, à l’opposition comme au gouvernement, de faire en sorte tous les citoyens participent à la vie politique de leur pays. S’entêter à ignorer le sentiment légitime des citoyens, c’est faire preuve d’une immoralité politique.
En vérité, depuis 2009, le pays traverse une situation difficile pour la grande majorité des citoyens. Gouverner en tenant compte de cette situation et en tentant de réparer le climat morose né des élections présidentielles anticipées de 2009 est faire preuve d’un grand engagement politique envers la promotion de la moralité et l’instauration de nouvelles valeurs politiques. En ce sens, nous sollicitons du président de la République, M. Ali Bongo Ondimba, qu’il dissolve l’Assemblée législative issue des élections législatives du 17 décembre 2011. Puisqu’il est prévu dans le budget de l’État la tenue des élections locales, municipales et sénatoriales en 2013, l’élection d’une nouvelle Assemblée législative pourra se faire à cette occasion sans coûts financiers supplémentaires à la comptabilité publique.
Il est temps de mettre fin aux mœurs politiques d’une autre époque en faisant prévaloir et en promouvant des valeurs progressistes et morales à toute épreuve.
Joël Mbiamany-N’tchoreret
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