1 habitant sur 100 au Gabon est tué pour répondre aux besoins des crimes rituels pour les tenants du pouvoir au Gabon. C’est une soustraction du potentiel humain gabonais qu’il est difficile de supporter.En effet, l’Association de lutte contre les crimes rituels au Gabon a recensé depuis 2008 181 cas de crimes et meurtres rituels rapportés. Cela représente un habitant sur 100. Ces cas sont repartis comme suit:
2008 40 cas,
2009 42 cas,
2010 37 cas,
2011 62 dont 28 enfants, 20 femmes et 14 hommes.
Ce sont là les cas qui ont été rapportés et confirmés suite à des vérifications indépendantes. En plus des morts de causes naturelles, les morts prématurés pour cause de misères économiques et sociales et les accidents de la route, comment le pays peut-il se peupler. Les crimes rituels qui ne datent pas d’hier sont un fléau qui ne cesse de prendre de l’ampleur.
Pour en discuter, le président Ali Bongo a tenu une séance de communication publique à laquelle figuraient notamment le Premier ministre Raymond Ndong Sima, le ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou, le ministre de la Défense, Ruffin Pacôme Ondzounga, le ministre de la Justice, Ida Reteno, le commandant en chef des Forces de police nationale, le général Léon Mistoul, et le procureur de la République du Tribunal de Libreville, Sidonie Ouwe et ses collaborateurs du cabinet présidentiel. Aucune décision d’envergure n’a été prise. Le président s’est seulement indigné pour déplorer la publicité autour de ces actes atroces.
Pourtant, face à cette situation, il ne s’agit pas de s’indigner. La situation est connue de tous depuis longtemps. On s’indigne lorsqu’un phénomène est nouveau. Il doit plus tôt s’agir, et de le faire dans l’urgence, de mettre en place une commissions indépendante aux pouvoirs judiciaires élargis pour enquêter sur le phénomène qui a trop duré.
En plus de faire traduire les coupables et complices devant les tribunaux et les faire trouver coupables, cette commission ferrait des recommandations à l’Assemblée Nationale sur les mesures politiques et judiciaires à mettre en œuvre pour prévenir ces meurtres. C’est un peu cela gouverner et présider à la destinée d’un pays, veiller à ce que les actes qui nuisent au bien-être et à la sécurité des citoyens soient éradiqués.
Joel Mbiamany-N'tchoreret
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