dimanche 22 avril 2012

La victoire probable de M. HOLLANDE : les dictateurs de l’Afrique francophone tremblent de peur

Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle en France viennent d’être publiés. Le peuple français a choisi et envoie deux candidats au deuxième tour, messieurs François HOLLANDE et Nicolas SARKOZY arrivés en tête parmi les dix candidatures en cours, avec un résultat respectif de 28,4% et 25,5%.
Par-delà de ces résultats, il y a la portée internationale de cette élection présidentielle, en l’occurrence dans les anciennes colonies françaises, à l’instar du Gabon, de la Côte-d’Ivoire, du Burkina-Faso et du Togo, pour ne citer que ces pays, dirigées depuis les années 1960, par des régimes antidémocratiques. Ces derniers misent totalement sur la victoire de Monsieur Nicolas SARKOZY. En effet, après avoir sous-estimé Monsieur François HOLLANDE depuis qu’il est en campagne, aujourd’hui, ils tremblent tous comme des feuilles mortes. Les sociétés civiles, les diasporas des anciennes colonies françaises estiment que la droite française, notamment certains responsables importants de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP), ont toujours joué un rôle très néfaste dans l’organisation des processus électoraux par exemple au Gabon, lors de l’élection présidentielle anticipée de 2009. Cette élection a été remportée frauduleusement par Monsieur Ali BONGO-ONDIMBA grâce au soutien, de certains leaders de la droite française, qui au demeurant ont reconnu cette pseudo-victoire avant même sa validation par la Cour Constitutionnelle.

Loin d’être naïfs, les peuples africains savent que la Françafrique a des défenseurs dans les formations politiques de Gauche. Les peuples africains ont la mémoire du discours de la Baule du feu président François Mitterrand. Un discours qui, à peine produisant quelques effets que très vite les intérêts de la France firent renoncer au dirigeant français son soutien à l'élan de démocratie qui aurait conduit à l'émancipation politique de l'Afrique francophone. Mais entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, l'Afrique des peuples, et non celle des dictateurs, préfère choisir l'Homme sans expérience que l'Homme plein d'expérience et de liens cyniques avec les dictatures africaines. Les peuples africains sont bien placés pour l'affirmer en renvoyant par exemple l'opinion publique à constater la couverture malsaine des biens mal acquis (BMA) de la dynastie des Bongo-Ondimba sur le territoire français.

Les peuples savent également que si Monsieur François HOLLANDE est choisi par le peuple français le dimanche 6 mai 2012 comme Président de la République, il va d’abord défendre les intérêts de la France. Ainsi, en politique, il n’y aurait pas d’amis, seuls les intérêts comptent, dixit Le Général De GAULLE…

Cependant, si le souhait pouvait influencer le cours des événements, monsieur François HOLLANDE aurait le profil du Chef d'État qui ne serait pas indifférent aux réalités difficiles qui n'ont que trop détruit l'Afrique sous l'emprise des régimes incompétents et cyniques protégés et voire installés par son prédécesseur ; et que l'inexpérience des manœuvres barbouzes de François HOLLANDE le conduira sainement à aider l'instauration véritable des États de droit en Afrique.

Monsieur François HOLLANDE, le peuple gabonais espère bien que vous n'allez pas muter comme le président Nicolas SARKOZY qui avait promis ne pas soutenir les régimes dictatoriaux de l'Afrique qui tuent et assassinent leurs propres peuples, alors qu’entre les deux tours des élections françaises de 2007, monsieur Nicolas SARKOZY avait rencontré Omar Bongo-Ondimba, doyen des dictateurs africains de son temps et qui jusqu'aujourd'hui est plutôt le protecteur et conseiller d'une dictature héréditaire, celle du Gabon. Les peuples africains attendent votre intransigeance à ces dictatures et vous souhaitent surtout un exercice de la plus haute fonction de l'Etat avec une certaine moralité politique tel que vous l'avez prouvé en restant un candidat ETHIQUE et NORMAL durant toute cette campagne. Ne souffrez pas d'inculture et de condescendance à mépriser des peuples africains qui subissent les dictatures comme l'autre et son état major l'ont fait.

Dr Jean Aimé MOUKETOU, Halifax Canada.

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