Soyons clairs : en l’état actuel de la situation politique, Ali ne peut faire avancer le pays même s’il y croit lui-même.
Il est des moments comme ça dans l’histoire d’un peuple où se taire devient un crime. De la même façon, critiquer stérilement ceux qui veulent le changement, fait de nous des complices du statu quo. La situation actuelle au Gabon est intenable. Elle n’est pas de nature à faire évoluer le pays, indépendamment des bonnes intentions de ceux qui disent œuvrer dans ce sens. Tous les Gabonais admettront du plus profond de leur conscience que le pays va mal. Il va même très mal. À partir du moment où se constat est posé, il convient d’envisager ce qu’il faut faire. Que faut-il faire pour que notre pays évolue harmonieusement.
Il faut d’abord l'unité politique. L'entêtement d'Ali n'est pas de nature à créer cette unité politique, au contraire.
Ensuite un État de droit pour sauvegarder les libertés individuelles et collectives Puis instituer des politiques économiques et sociales en vue d’améliorer et promouvoir le bien-être de tout un chacun. Mais pour y parvenir le pays a besoin d’une bonne gouvernance, laquelle gouvernance nécessite des mécanismes de contrôle et de redevabilité politique : un parlement compétent et efficace. Il s’agit d’éviter la mal gouvernance. Pour ce faire, il faut la primauté du droit : tous et chacun soumis à la loi. Nous ne pouvons parvenir à un tel État avec Ali Bongo Ondimba. Il est dans une posture du tout lui est dû. On ne peut faire avancer le pays avec un tel comportement. Voilà pourquoi il faut soutenir le mouvement de révolte politique qui est entamé en ce moment au pays.
Il ne s’agit pas nécessairement d’être pour AMO et contre Ali. Il s’agit d’être pour le progrès du pays de nos ancêtres. Arrêtons de faire l’autruche et engageons-nous tous pour dire au système PDG assez c’est assez, nous voulons du nouveau. Un autre Gabon est possible. À cet égard, l'initiative de faire tomber le régime politique actuel est à soutenir dans la mesure où son action est préférable à un attentisme béat sans perspectives. Cette action, si elle est soutenue par toutes les forces vives de notre nation, nous parviendrons à instituer un nouveau Gabon.
Il n'est donc plus question de savoir si Mba Obame est une bonne ou mauvaise personne, mais de créer une dynamique unitaire enfin d’insuffler suffisamment de courage et d'action pour que cette opération soit menée à terme. L’heure est maintenant au combat de la libération du Gabon par les gabonais. Nous convions les Gabonais à arrêter la tergiversation, le doute, la critique, l’ironie et de se mobiliser ; unis dans la concorde et la fraternité, pour dire nous volons une nouvel société politique et nous la voulons maintenant.
Joel Mbiamany-N'tchoreret
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