mardi 5 juillet 2011

Quand l’idéal de la bonne gouvernance est entre ceinture et fermeture du pantalon

En postcolonie, les recettes classiques du politique se caractérisent par la question du manger, du boire et sexe (Mbembe, 1995 : 71). Ce goût pour les orifices est non seulement la résultante de la « disette » matérielle et morale, mais aussi celui du désir de majesté. Ceci s’explique par le fait que l’accession au pouvoir rime avec accès illimité aux plaisirs de la chaire qu’il faut publiquement exposer, pour être valorisé. Ainsi dans l’imagerie populaire, est considéré comme véritable homme politique, celui là qui avec du Rolex à la main, boit du vin mousseux pour s’hydrater, accompagne ses repas avec du bordeaux 1800, roule avec la Mercédès compréssor ou ML 360 dans laquelle, il tripote les vierges et/ou les épouses infidèles et vicieuses, s’habille en costume Dolce&Gabanna ou Gandoura Alphadi brodé en fils d’or, celui là qui est toujours en chaleur et a la braguette de son pantalon toujours ouverte et est prêt à « pisser le gras et la rouille » dans les mineures en plus des ses multiples épouses et concubines. C’est donc ce souci pour le rang, l’honorabilité et l’apparat qui incite certains à s’orienter dans l’entreprise politique. Dans cette logique, la finalité de l’activité politique est l’enrichissement. Les partis politiques s’identifient alors à des entreprises économiques avec le président fondateur comme directeur général et ses amis, familles des employés. C’est tout cela qui fait dire à un certain homme politique qu’on est pas suffisamment entrés dans l’histoire.

AMINA DJOULDE C

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