Le 05 mai 2011, lors d’une conférence de presse André Mba Obame informait l’opinion nationale et internationale du complot qui avait été fomenté par le pouvoir pour procéder à son arrestation, voire son élimination physique. Douze jours plus tard, le pouvoir de fait se met enfin en devoir d’y répondre. Cette réponse tardive, décalée et inappropriée montre son embarras et sa difficulté à contredire au fond les imputations révélées.
Si l’histoire politique du Gabon n’avait pas dans ses lignes les assassinats ou disparitions suspectes de plusieurs de ses fils, les révélations qui sont ici maintenues pourraient paraitre douteuses. Mais la seule évocation des noms de Germain Mba, Ndouna Depenaud, Djoué Dabany, Doukakas Nziengui, Joseph Rendjambé et bien d’autres plus récemment suffisent à rappeler aux Gabonais une pratique bien connu des faucons de ce régime.
Ce communiqué du pouvoir de fait est une diversion. Il révèle en réalité sa fébrilité, ses mensonges, ses contradictions et ses renoncements.
André Mba Obame ne peut servir à dissimuler l’échec cuisant de ce régime. André Mba Obame ne peut servir à dissimuler aux Gabonais l’échec annoncé de l’organisation de la CAN 2012, les promesses non tenues des 5000 logements annuels, du SMIG à 150.000 Fcfa pour tous les travailleurs du Gabon, des centaines de milliards de Fcfa inscrits au budget de l’État et dont on ne voit pas la traduction sur le terrain.
André Mba Obame ne peut servir à dissimuler aux gabonais la dilapidation de leurs ressources depuis le 16 octobre 2009 avec l’achat sur fonds publics d’un hôtel particulier à 65 milliards de Fcfa, l’achat de véhicules personnels pour plus de 10 milliards de Fcfa, l’expropriation prononcée par décret des populations du 2ème arrondissement de Libreville au bénéfice de promoteurs privés, etc.
Par ailleurs, André Mba Obame tient à faire observer que la Présidence de la République est une Administration publique mise à la disposition de l’Institution qu’est le Président de la République. À ce titre, elle ne peut et ne doit s’immiscer dans le débat politique et encore moins s’adresser en des termes injurieux à une personnalité politique qui est de surcroit un élu du peuple.
Mesdames et Messieurs du pouvoir de fait, la vérité est cruelle. Tous les communiqués injurieux, toutes les calomnies du monde ne pourront suffire à faire oublier au peuple Gabonais et à la Communauté internationale la forfaiture dont vous êtes rendus coupables et qui chaque jour inspire vos actes.
André MBA OBAME
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