L’héritage du pédégisme démocratique et concerté n’a été que l’appauvrissement du peuple. Voilà un pays riche… malgré cela dépourvu d’une classe de femmes et d’hommes d’affaires.
Pourtant l’on trouve de nombreux politiciens dit-on à milliards de francs CFA. Mais le pays n’a aucune industrie. Jean François Aveyra ayant fait les frais du bongoïsme. Il est saoulant de le constater…
Mais enfin avec quoi et avec qui va-t-il faire son émergence… avec des investisseurs importés. Ils ne viendront pas bâtir, ils viendront piller. OLAM a commencé.
Sûrement les investissements étrangers sont une manne qu’il faut attirer et garder. Toutefois, c’est d’abord par ses filles et ses fils d’origine qu’un pays se bâti.
Toute politique d’émergence savamment orchestrée aurait, en priorité, après la régulation du système éducatif, fondée son action dans une stratégie de développement passant par une politique d’enrichissement des gabonais, notamment dans l’exploitation des ressources du pays.
Certes nous savons depuis longtemps que notre pétrole ne nous appartient pas comme les richesses minières par ailleurs, c’est à la françafarique. Mais le bois et les bonnes terres agricoles de Bifoun et ailleurs lorsqu’elles sont données…cadeau… n’est-ce pas appauvrir d’avantage le Gabon et les Gabonais? Pourquoi ne pas avoir aidé les gabonais à planter les palmiers à travers un grand programme d’investissement national autochtone par des prêts sans intérêts ?
Non mais, il faut vraiment être endormi, saoulé par le délire de l’illusion que ne pas constater que l’émergence dont on nous parle n’est que du vent.
Il y a semble-t-il une chambre de commerce du Gabon. Elle est sensée regrouper les femmes et les hommes d’affaire du pays. Mais quand Ali fait ses tournées dans le monde pour rechercher des occasions d’affaires pour le pays comme il aime se le faire dire en se peignant le matin, il n’amène aucune femme d’affaires, aucun homme d’affaires avec lui.
Les autres chefs d’État quand ils font des tournées dans le monde pour la cause des investissements dans leur pays, ils entraînent dans leur délégation les nationaux qui recherchent les occasions d’affaires. Ali, lui n’amène que les hommes et les femmes politiques qui recherchent son affection et sa chaleur émergente… de je ne sais où !
En vérité… il ne peut amèner personne avec lui. Nous n’avons pas une classe d’affairistes qui mériterait une telle considération. Il n’y pas d’industrie au Gabon. Entraco, Socoba Dragage, Sobraga et les autres sociétés du genre ne sont que les vestiges de ce Gabon que nous ne voulons plus.
Joël Mbiamany-N’tchoreret
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