Dans tout système politique démocratique, les institutions politiques et le processus de décision de l’organisation et du fonctionnement politique du pays sont faits par consensus. Le but est d’amener tout le monde à la manière de tenir les élections et de contrôler les élections. Cette façon de faire entraîne l’entente entre les acteurs de tous les camps politiques et favorise la paix dans le pays après les élections. À partir du moment où les structures politiques électorales et les institutions qui veillent à l’arbitrage électoral sont établies selon la volonté d’une seule personne ou d’un seul clan politique, on est en présence d’une dictature. Dans ce type de pays, les gens qui ne sont pas qui n’ont pas d’ami dans le gouvernement sont exposés à toutes les formes d’injustices. Le pays s’en trouve mal géré.
Sous le parti unique, Omar Bono prenait seul les décisions du fonctionnement politique du pays. Le peuple n’avait rien à dire de ses décisions, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Les députés étaient désignés par Omar Bongo. Les institutions politiques du pays étaient mises en place pour confirmer la volonté du président Bongo. Ce mode de gestion politique a empêché le pays de se développer et entraîné la misère des gabonais. Avec seulement 1 300 000, malgré les nombreuses richesses du pays, les gabonais souffrent. C’est parce qu’un seul parti contrôle la vie politique du Gabon que les gabonais souffrent.
À cause de la mauvaise gestion du pays, dans les années 80, des opposants ont lancé des tractes à l’ancienne gare routière pour obligé Bongo à changer la manière de géré le pays. En 1989, Omar Bongo avait donc convoqué la Conférence nationale. Les opposants lui ont dit que la meilleure manière de faire fonctionner le pays était de rétablir le multipartisme. Les citoyens devaient désigner ceux qui devaient gérer le pays pour bien faire les choses. Mais même si les opposants avaient obtenu le retour du multipartisme, ils n’ont pas réussi à détruire le contrôle du Parti Démocratique gabonais (PDG) sur les institutions de l’État. Depuis 1990, ce sont toujours les gens placés au pouvoir par le Parti Démocratique Gabonais (PDG) qui contrôlent l’organisation et le fonctionnement politique du pays. Ce sont eux qui contrôlent la CENAP, la Cour constitutionnel, le Conseil d’État, la radio et la télévision gabonaise, l’armée, la police et la gendarmerie et les autres choses du pays. Ce contrôle les permet de tricher lors dans les élections et imposer aux gabonais qui doit être président, sénateur, député, conseiller municipal, maire.
Pour empêcher les gens qui sont au pouvoir ne tricher lors des élections, il faut faire des listes électorales avec les empruntes digitales et la photo de chaque personne qui vote. Comme ça, chaque gabonais ne pourra voter qu’une seul. Il faut aussi faire que le président de la Cour constitutionnel soit nommé avec l’accord de tous les partis politiques. Le PDG sait que s’il y a une transparence électorale, il ne pourra plus contrôler le pays comme il le fait et continuer à mal le gérer. Les gabonais choisiraient librement leurs ministres et leurs députés. Si les personnes choisies par les gabonais ne gèrent pas bien le pays, ils seraient remplacés dans une autre élection. C’est ça la démocratie. Dans tous les pays du monde où les gens ne souffrent pas et vivent très bien c’est comme ça que les choses se passent. Ali Bongo et le PDG refusent la démocratie parce qu’ils ne veulent pas que les gabonais choisissent ceux qui doivent gouverner le pays et permettre à tout le monde de bien vivre. Ils pensent que le Gabon leur appartient.
La société civile et les partis de l’opposition croient que le Gabon appartient à tous les Gabonais. Si les gabonais vont voter sans la transparence électorale, rien ne va changer dans le pays. Ali Bongo et le PDG vont continuer à faire du Gabon leur propre chose et à le gérer comme ils le veulent. La société civile qui comprend les syndicats, les églises, les associations et les partis politiques de l’opposition disent au PDG et à Ali bongo de ne pas faire des élections qui ne seront pas transparentes parce qu’ils veulent changer la manière de gérer le pays. Ali et le PDG refusent. Toutes les Gabonaises, tous les Gabonais doivent dire à Ali Bongo et le PDG que ce pays appartient à tous. Nous voulons une transparence électorale pour que notre pays soit bien géré. La tricherie dans les élections, la mauvaise gestion et les magouilles Ça suffit comme ça. Voilà pourquoi en ce moment il y a la palabre entre Ali Bongo, la société civile et les partis politique de la varie opposition. Voilà pourquoi il ne doit pas y avoir des élections en législatives avant la mise en place de la biométrie.
Joël Mbiamany-N'tchoreret
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