mardi 22 novembre 2011
Chers amis, chers compatriotes voici ma proposition
Le moment de nous dire à nous-mêmes ce que nous volons comme pays est arrivé. Nous avons suffisamment fait des dénonciations sur l’état de nos conditions de vie et de leurs causes. En dire davantage ne peut apporter les remèdes requis. Tout au plus, serions-nous des pleurnicheurs. Nous avons tous une idée de ce que nous souhaitons comme pays. Nous voulons la liberté et les bienfaits qu’elle entraîne.
Nous savons qu’au lendemain de notre indépendance politique de la France, un coup d’État avait été perpétré pour nous garder soumis politiquement et économiquement à cet ancien colonisateur. Depuis, toutes les actions, les réformes politiques et institutionnelles qui ont été mises en place n’ont eu pour seul dessein que de nous garder captifs de la domination d’une certaine volonté.
Plusieurs compatriotes aujourd’hui parlent ou revendiquent la démocratie en demandant, entre autres, la transparence électorale. Malgré la justesse des propos et la franchise du ton qui accompagnent ces revendications, les moyens mis en œuvre correspondent à des prières d’évocation de la magnanimité d’Ali Bongo et compagnie. Non Ali Bongo n’est pas magnanime. Il n’exaucera aucune des prières émises pour instaurer la démocratie. Nous devons également oublier la providence. Elle n’existe que lorsque l’on décide soi-même de se prendre en main. «Aide-toi et le ciel t’aidera» dit une maxime bien connue.
Nous devons prendre la décision de changer notre pays, de changer nos vies, de changer notre destin, sortir de cette espèce de fatalité qui emprisonne nos consciences. C’est dans cette logique que «ça suffit comme ça» trouve écho en moi et non de croire que la morale aura raison d’Ali Bongo. Ali Bongo et ses frères du PDG ne savent pas ce qu’est la morale, d’ailleurs que faut la morale quand il s’agit de parler de politique en état de soumission. Il faut sortir des simples discours idéalistes et idéalisant. Il faut prendre initier des actions pour confronter Ali Bongo et ses amis. Je ne parle pas d’affrontement, mais de confrontation politique.
Aussi, je propose la tenue d’un sommet patriotique dans notre pays. Réunissant des Gabonaises et des Gabonais de tous les horizons politiques et régionaux, des experts en droit, en économie, en sociologie, en politique, etc., nous dialoguerons sur ce que l’idéal de liberté politique que nous rechercherons nous apportera. Des débats délibérations naitront de nos échanges, nous édifierons un nouveau pays. Ali Bongo et compagnie seront les bienvenus s’ils le désirent. S’ils refusent c’est leur choix.
Au terme de nos travaux, nous rassemblerons au moins 100 000 personnes à Libreville pour dire et mettre en œuvre notre nouveau pays. Devant 100 000 personnes, il n’y a pas assez de militaires en faveur d’Ali Bongo au Gabon pour faire barrage à la volonté de changement de Gabonaises et Gabonais réunis pour leur liberté. Ce jour-là, ce sera le changement. Je me refuse à donner plus de détails mais je vous assure que cela est possible.
Il faut simplement oser.
Joël Mbiamany-N’tchoreret
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