Alors que le palais du bord de mer (la présidence du Gabon) annonçait avec fanfare que Bongo Ali allait jeudi 9 juin serrer la main de Barack Obama en direct sur les écrans de télévision, le journaliste Brian Ross vient verser du sable dans le gari des Bongoistes.
Voici le lien: http://www.youtube.com/watch?v=LSBIwA7xuMA
En effet, la chaine ABC, qui est le 3e plus grand conglomérat du paysage audio-visuel américain, a diffusé un reportage sans complaisance. Le reportage, qui est le résultat d'une enquête journalistique menée depuis octobre 2010, dévoile aux millions d'Américains à quel point la Maison Blanche joue un double jeu en Afrique.
Le reportage nous transporte dans un premier lieu à Beverly Hills, où, selon le narrateur "des membres du clan Bongo" se sont offert des propriétés "parmi les plus chères" au monde. Zoom sur Inge Bongo, l'épouse d'Alain Bernard, alias Ali. La gonzesse, belle taille et jolis nichons, est sur le point d'acheter une villa à 25 millions de dollars...avec l'argent du contribuable gabonais. C'était en 2005, avant que Iznogood ne devienne calife à la place de papa.
Puis on fait un bond en avant, et nous voici à Mindoubé, la décharge publique de la capitale gabonaise. On voit des dizaines de familles fouiller sous les ordures de quoi se mettre sous la dent. Le contraste est frappant. Mais le journaliste n'en démord pas. Bien au contraire: changement de décor, et nous voici à l'intronisation du koudou aux cheveux curlés. A sa gauche, Marie-Mado Mbourantsuo, la bonamie de feu papa, parée de sa toge de présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon. C'est à ce moment que le journaliste révèle aux américains que leur propre gouvernement avait mené une enquête sur l'enrichissement illicite des Bongo. En bon journaliste, Brian Ross nous informe alors qu'il a tenté à maintes reprises d'interviewer Bongo Ali, mais le bonhomme a catégoriquement refusé. Le reportage nous mène alors dans les couloirs d'un hôtel à Libreville, où un monsieur se fait pousser sur un fauteuil roulant. Il s'agit bien sûr de Marc Ona, l'un des plus grands patriotes que le Gabon ait engendré. Le journaliste lui demande de faire l'état des lieux de l'émergence. Marc, la voix posée, répond simplement: À mon avis le Gabon sous Bongo Ali est plus corrompu qu'il ne l'était à l'époque d'Omar. Le journaliste nous transporte ensuite à la Place Charles de Gaulle à Paris, où on voit l'hôtel massif que Bongo Ali s'est offert à plus de 100 millions de dollars en 2009. Il mentionne en passant le procès des biens mal acquis et on voit défiler les noms des autres suspects cités dans l'affaire: Pascaline, Arthur, Omar Denis, Jeff Thierry, Yacine Queenie... c'est donc tout le clan qui est impliqué. Puis on voit un avocat américain marteler: "Les dirigeants du Gabon sont coupables de vol à grande échelle" ("The people who are running the country are guilty of grand theft nation") Le journaliste s'interroge alors comment se fait-il que c'est ce cool-mondjers qu'on invite à la Maison Blanche. En tout cas, nous les Gabonais, nous proposons à Barack Obama de garder une fois pour toutes Bongo Ali aux USA. Engongol, donnez-lui même la citoyenneté américaine (avec enfin un véritable acte de naissance), pourvu qu'il reste là-bas pour toujours. Traduction libre inconnue Submitted by AFRO IPSO on Wed, 06/08/2011 - 22:14
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