Le président sud-africain a condamné dimanche la tournure de l'opération de l'OTAN en Libye, rappelant aux alliés qu'ils n'ont pas le mandat d'assassiner le dirigeant Mouammar Kadhafi.
À l'ouverture des discussions du comité des médiateurs de l'Union africaine (UA), M. Zuma a fait part de la « préoccupation » du comité et de l'Assemblée de l'UA à l'égard des « bombardements continus de l'OTAN », soulignant que « la finalité de la résolution 1973 [des Nations unies] était de protéger le peuple libyen et faciliter les efforts humanitaires ».
Réunis à Pretoria, les chefs d'État de l'Afrique du Sud, du Congo, du Mali, de l'Ouganda et de la Mauritanie doivent revoir les efforts de médiation pour dénouer la crise libyenne.
Samedi soir, la rébellion libyenne a indiqué attendre rapidement une offre du régime pour mettre un terme à la guerre, qui dure depuis plus de quatre mois.
Pour dénouer l'impasse, l'UA a suggéré une « feuille de route » qui a été acceptée par Mouammar Kadhafi, mais rejetée par les insurgés. Cette démarche comprend un cessez-le-feu et une période de transition qui doit conduire à des élections démocratiques.
Affrontements au sud de Tripoli
Pendant ce temps, des combats à l'arme lourde se déroulaient dimanche matin à quelque 50 km de Tripoli dans une plaine entre les montagnes berbères, tenues par les rebelles libyens, et la capitale, fief du régime, a indiqué un journaliste de l'AFP.
Des tirs soutenus de roquettes Grad et de mitrailleuses lourdes résonnaient jusqu'à Yefren, une quinzaine de kilomètres au nord. Selon les insurgés, les affrontements avaient lieu à Bir Al-Ghanam, au nord de Bir Ayade, une localité aux mains des rebelles sur la route de Tripoli.
Les combattants de la rébellion ont gagné du terrain sur les montagnes berbères la semaine dernière en prenant le contrôle de la région allant de Zenten à Yefren, quelque 80 km au sud de la capitale. À la fin du mois d'avril, l'Alliance atlantique avait mené des raids aux alentours de Bir Al-Ghanam.
Retrouvailles dans la capitale
Un bateau affrété par le Comité international de la Croix-Rouge a accosté à Tripoli avec à son bord 106 personnes qui étaient coincés dans le fief rebelle de Benghazi depuis le début du conflit.Les larmes aux yeux, un homme dans la cinquantaine attendait sa soeur et sa mère sur le quai. « Je ne les ai pas vues depuis quatre mois et les communications sont très difficiles avec Benghazi. Dieu merci. Le cauchemar est fini », a-t-il déclaré.
source: www.radio-canada.ca
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