mardi 22 février 2011

Cri en forme d’hommage pour Boudha Cardot: un frère, ami, un grand sportif et artiste gabonais


Il parait que le temps est le seul vrai remède à la douleur, mais du haut de ma toute petite expérience de vie, je crois savoir qu'il y a des douleurs qui jamais ne disparaissent. Un jour, un rien, une odeur, une chanson, un plat, un vetement...et tout ressurgit. Et à nouveau, on pleure et on gémit comme eu moment de la cruelle annonce!

Merci encore pour cette plate-forme, dans ce pays où les "bons fils" ne sont pas honorés s'ils ne font de la politique ou ne s'illustrent dans des scandales honteux, il est touchant de voir combien des compatriotes peuvent honorer la mémoire d'un proche. Je le dis parce que j'ai été amèrement touchée par le mutisme des chaines publiques lors du décès et des obsèques de Boudah, même pas un mot au journal télévisé! A peine quelques images sur la chaine 2 lors de la veillée mortuaire et 2 secondes à l'émission de sport de la Une! Merci à l'émission Pluriel pour le temps consacré à l'annonce de son départ, chapeau à Téléafrica pour les reportages, les Emissions Parcours et rêves d'Enfants pour nous avoir montré l'image que je garde du Grand: sportif et en bonne santé!

Pour un pays où même ceux qui détournent les deniers publics ont du mal à se maintenir aux affaires et où les sportifs de haut niveau sont aussi rares que des oasis en plein désert, Boudah a marqué la différence et comment le Gabon le lui a rendu? Silence quasi total sur les chaines publiques! Il aurait été un homme politique que ces médias lui auraient réinventé une vie! Mais c'est pas grave, un ami me disait encore que les grandes douleurs sont silencieuses, et cette tribune illustre l'amour que Boudah a su partager et qui lui est rendu en retour!!!

par LK

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