Pour mieux apprécier le contexte des événements actuels au Gabon et la mise en place d’un gouvernement par le Président légitime André MBA OBAME, un rappel des principes de démocratie s’impose.
Dans une démocratie, les élections constituent le point de départ pour la formation d’un gouvernement stable qui protège les droits des minorités, garantit la liberté d’expression, respecte la primauté du droit et encourage une société civile forte.
On estime en général que les élections démocratiques constituent un des fondements du gouvernement légitime. En laissant les citoyens choisir la manière dont ils sont gouvernés, les élections constituent le point de départ pour toutes les autres institutions et pratiques démocratiques. Toutefois, une véritable démocratie exige bien plus que cela. Outre l’organisation d’élections, elle exige des limites constitutionnelles du pouvoir du gouvernement, des garanties pour les droits fondamentaux, la tolérance des minorités religieuses ou ethniques et la représentation de divers points de vue, entre autres comme le disait Eric Bjornlund, Avocat et spécialiste du développement, cofondateur de l’organisme Democracy International Inc.
Par ailleurs le secrétaire d’État américain estime que : « La démocratie ne signifie pas seulement l’organisation d’élections pour choisir les dirigeants ; elle implique des citoyens actifs ; la liberté de la presse ; un appareil judiciaire indépendant, et des institutions transparentes et réceptives qui sont redevables devant tous les citoyens et protègent leurs droits de manière juste et égale. Dans une démocratie, faire respecter les droits des citoyens n’est pas une décision que les dirigeants prennent chaque jour, c’est la raison pour laquelle ils gouvernent. »
Dans cette optique, comment ne pas s’interroger sur les mobiles fallacieux ayant conduit à la dissolution de l’Union Nationale et aux autres mesures illégales prises contre ses membres ? Comment admettre les allégations ayant conduit à la fermeture de TV+, seule média autorisant l’expression libre et critique des partis politiques de l’opposition ?
Ne dit-on pas également que dans une démocratie saine, les candidats qui ne sont pas élus doivent impérativement renoncer au pouvoir avec grâce et sans violence. ?
Le hold up électoral issu de l’élection présidentielle du 30 août 2009 au Gabon par ceux qui étaient supposés incarner les institutions de la République et être les garants de la démocratie gabonaise, contribue et renforce aujourd’hui la méfiance du peuple à leur égard et à soutenir la transition politique actuelle. C’est une situation qui conduit inexorablement à la survenance des conflits politiques : nous y sommes !
La situation présente au Gabon que l’on sous-estime veut éviter des lendemains incertains en rétablissant comme elles doivent être les règles démocratiques : c’est à celui qui a l’onction des urnes d’exercer le pouvoir politique.
Toute forme de mépris, d’injustice et d’iniquité en politique, prépare de fait à l’anarchie et peut instaurer la chienlit : c’est le risque que court le Gabon si l’on ne comprend pas que la restitution de la victoire de M. André Mba Obame est la voie royale pour que la vérité s’impose à l’injustice.
Par ailleurs, les droits de l'homme et les choix des peuples sont inaliénables (personne ne peut les perdre, temporairement ou définitivement, volontairement ou non) et universels car fondés sur la raison et non sur les particularismes culturels.
Voila ce qui explique fondamentalement, en plus des considérations juridiques, l’acte posé par M. André MBA OBAME.
Le moment de faire valoir la primauté du droit est venu. L’acquiescement de la Cour constitutionnelle dès l’entame de la confrontation des résultats et son refus, quelques dépouillements après de cette opération, dénote de son choix à donner des résultats erronés. Les appels lancés par le gouvernement illégitime aux ambassades installées dans notre pays pour le reconnaître est une illustration convaincante qu’il est lui-même certain de son imposture actuelle et de l’usurpation du pouvoir politique.
Comment alors s’étonner que chaque jour qui passe, nous assistions à des arrestations, à des violences et des menaces physiques connues et non connues des Gabonais, contre les partisans de André MBA OBAME et leurs entourages, aux atteintes permanentes des libertés des Gabonais ? Comment, en revanche, ne pas s’indigner que l’activité des services de renseignements ait été fortement amplifiée sur l’ensemble du territoire national et que dans le même temps, des militaires quadrillent le pays ?
A cela s’ajoute l’activité inquiétante d’’un peloton armé et formé en Chine dirigé par l’ancien garde du corps de M. Ali Bongo Ondimba, dont la macabre spécialité est la liquidation physique de ceux qui s'opposeraient au pouvoir en place. De tels actes ne resteront pas impunis, car le monde a changé.
Ashley Doupamby
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