Au Gabon d’Ali, on a une conception très particulière de la diplomatie : depuis la prestation de serment du Président élu, André Mba Obame, les missions diplomatiques ont été vigoureusement invitées à adresser des messages de reconnaissance au « président légal », Ali Ben Bongo. Du coup, on assiste depuis quelques jours à une suspecte avalanche de communiqués de la part des représentants de pays qui, pourtant, avaient ostensiblement snobé Ali9. Plus d’un an et demi après la présidentielle de 2009, la reconnaissance du pouvoir usurpateur de Libreville se fait par des ambassadeurs. Bizarre ! Habituellement, et selon les usages en vigueur, un président élu, bien élu, est félicité par ses homologues dès après la proclamation des résultats. Mais ces choses-la, le gouvernement « incompétent et amateur » de « l’Emergence » les ignore sans doute. Raison pour laquelle, n’ayant pas peur du ridicule, il n’hésite pas à contraindre les ambassadeurs à sortir de leurs attributions.
Commis à cette sale corvée, Paul Toungui, le ministre des Affaires étrangères, a clairement fait comprendre aux représentants des pays étrangers que celui qui ne s’exécuterait pas serait considéré comme ennemi de « l’Emergence ». Et pourrait donc être déclaré persona non grata. Apparemment, ce petit chantage a marché, puisque plus d’un an et demi après la présidentielle, l’ambassade des USA a s’est fendue d’un communiqué très laconique de reconnaissance à Ali9. Quelques jours après, la Fédération de Russie lui a emboité le pas, en attendant que les autres les imitent. Et pourtant, tous ces gens-la savent que le vrai président des Gabonais est André Mba Obame. Pendant combien de temps Ali Bongo va-t-il encore ridiculiser notre pays?
Michel Ongoundou
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