jeudi 23 février 2012

Apprendre ensemble à s’aimer pour aimer notre pays

Tous ensemble, il me semble

On pourrait changer le Gabon,
De jour en jour, de cœur en cœur,
Par des gestes de petits riens
Des simples gestes d’amour,
Ces gestes pour le pays à aimer
Ces gestes qu’on dit des gestes de patriotisme

Tous ensembles, on pourrait changer nos vies
En changeant tout d’abord son cœur

Mais pour cela, faut-il autant de fois
Apprendre à chasser la haine de son cœur,
Apprendre à connaître et à se reconnaître dans la patrie,
Être Gabonais avant d’être autre chose que Gabonais,
Pour ne pas se méprendre et se surprendre dans le refus de l’autre
Aimer son pays, pour s’aimer soi-même, en aimant les autres
Garder les pieds sur terre, pour parler terre à terre sans être sous terre
Fuir cet imaginaire de la hauteur de soi, dans les louages de soi par le mépris de l’autre
De ces paroles bien trop imparfaites pour traduire l’amour de tous par tous par chacun

Mais pour cela,
Faut-il autant que possible connaître l’humilité,
Connaître l’humanité chez l’autre par son humanité,
Apprendre à faire tomber les murs de la différencer pour éviter l’indifférence,
Éviter les murs d’intolérance qui nous retiennent prisonniers dans la haine de l'autre.
Plus profond dans la méfiance de l’autre par la valorisation de soi par rapport à l'autre
Croire en notre superiorité en faisant l’apologie de nos particularités au détriment de l'autre

Faut-il parler de nos différences seulement en complémentarité de nos particularités,
Comme d’une addition à la force de la Nation à cultiver.

Tous ensemble, il me semble,
Que nous devons vivre dans la concorde et la communion
Et aimer ce pays, comme on s'aimer soi-même
Pour que notre Gabon d’abord soit autre chose que des mots qui donnent des maux.

Mais pour cela, faut-il autant que possible
Savoir se parler et savoir s’écouter pour savoir se dire
Apprendre à s’encourager et encore à partager pour savoir vivre ensemble
Le temps et la tendresse, les talents et la richesse de chacun sont la nourriture pour tous.
Ne rien refuser à l’autre, ça ne donne rien vivre rien que pour soi en soi loin de l'autre
Le cœur est un espace où il y a tant de place pour semer l’amour de la patrie et s'aimer.

Joël Mbiamany-N’tchoreret

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