jeudi 31 mars 2011

Gabon: grève du secteur pétrolier à partir de minuit jeudi



LIBREVILLE (Gabon) - Le principal syndicat des employés du secteur pétrolier au Gabon, 4e producteur subsaharien, a lancé un appel à la grève qui débutera ce jeudi à minuit et dont le but est d'obtenir un contrôle de la main d'oeuvre étrangère, a appris l'AFP auprès du syndicat.

«Le mouvement commence à minuit ce soir (jeudi). Nous avions repoussé le mouvement pour attendre le conseil des ministres d'hier (mercredi) mais nous constatons que nos revendications ne sont pas satisfaites. Nous entrons donc en grève», a affirmé à l'AFP Hans Landry Ivala, secrétaire général adjoint de l'Organisation nationale des employés du pétrole (Onep).

L'Onep regroupe 4.000 des 5.000 travailleurs du secteur et ses grèves sont généralement très suivies.

"Notre revendication n'a pas changé. Il y a un seul point: la publication d'un décret réglementant l'emploi de la main d'oeuvre étrangère et abrogeant tous les autres textes vieux de plus de 40 ans. A compétence égale, il faut une préférence nationale pour l'emploi d'un Gabonais. S'il n'y a pas de compétence au Gabon alors pas de problème on emploie un étranger", a poursuivi M. Landry Ivala.

Le 21 mars, l'Onep avait annoncé avoir déposé un préavis de grève pour dimanche minuit réclamant la publication d'un décret réglementant l'emploi de la main d'oeuvre étrangère. Il avait ensuite repoussé la grève pour attendre les décisions du conseil des ministres de mercredi.

"Nous espérions que le gouvernement prendrait ce décret qui est prêt, mais le gouvernement a préféré dire qu'il fallait consulter tous les partenaires sociaux", a ajouté M. Landry Ivala.

A l'issue de ce conseil des ministres décentralisé à Makokou dans le nord-est, le président gabonais Ali Bongo Ondimba avait annoncé un train de mesures dont "une large concertation" visant à "définir les conditions d'accueil des travailleurs étrangers", "à promouvoir l'emploi des jeunes gabonais et endiguer l'accroissement du chômage".

Il avait aussi annoncé un audit dans le secteur pétrolier pour "déterminer le niveau de conformité de chaque société" et procéder à une évaluation des contrats signés.

"Faire confiance, mais vérifier quand même, c'est tout simplement la philosophie que j'essaie d'appliquer", avait déclaré le président, rappelant que le pays est "en train de revoir tout ce secteur avec un nouveau code pétrolier, la création d'une nouvelle compagnie nationale du pétrole".

Le pétrole est la principale richesse du Gabon, qui en produit entre 220.000 et 240.000 barils par jour. Officiellement, ses recettes assurent à l'Etat "environ 60%" de son budget.

En avril 2010, l'ONEP avait lancé une grève "illimitée" qui avait duré deux jours après des promesses de négociation du gouvernement.

AFP / 31 mars 2011 20h49)

Du jeu de la conquête du pouvoir politique au Gabon : comme d’un jeu de trou de cul?



Plusieurs contes ont toutes pour trame de fond la partie la plus intime - et ingrate - du corps humain. Qu'on le nomme anus, rectum, troufignon, rosette sonore, six sous ou, bien sûr, trou de cul, ce singulier élément de l'anatomie suscite autant de légendes que de tabous. Vous en tomberez sur vos fesses si on vous les comptait toutes!

Mais qu’il nous inspire l’analyse du jeu de la conquête du pouvoir politique au Gabon, cela vient du dégout du jeu auquel s’adonne plusieurs femmes et hommes politiques au Gabon.

Hier, mon ami, Jean-Pierre, m’a informé que très prochainement Pierre Mamboundou Mamboundou sera intronisé vice-président du Gabon. Et que de cette intronisation, il fera désormais parti de la majorité républicaine. Surtout ne me demandez pas en quoi elle est républicaine! Je l'ignore.

Faut-il rappeler que des gens sont morts à Port-Gentil lors de la dernière élection présidentielle pour soutenir ce même Pierre Mamboundou Mamboundou contre Ali Bongo?

Ce rappel n’est pas nécessaire puisque la politique au Gabon est un brassage de merde qui entre et sort par tous les orifices du peuple.

Le peuple n’est rien d’autre qu’un trou de cul sur lequel on peut s’asseoir comme ça et faire ses pettes les uns dans l’anonymat du bouillonnement de la danse de son ventre et les autres au vu et su de tous.

Pour me décrire ce désordre, il m’est venu à l’esprit le titre d’un jeu de carte : «le trou du cul». Le point culminant de l’intrigue est la distribution des cartes.

Le but de chaque joueur est de se débarrasser le plus rapidement possible de la totalité de ses cartes. Les joueurs ayant été les plus rapides à se débarrasser de leurs cartes ont droit à un avantage pour la partie suivante et inversement les plus lents se verront pénalisés par un handicap.

L'intérêt de ce jeu est donc d'enchaîner plusieurs parties à la suite afin de voir les joueurs évoluer (ou non) dans le classement. Comme le but du jeu n’est pas de conquérir des choses mais d’en perdre, comme d’un politicien qui perdrait le soutien populaire du peuple, c’est celui qui a le moins l’appui du peuple qui gagne. Le jeu commence par une distribution aléatoire des cartes.

- Celui qui a la carte la plus haute est le président.
- Celui qui a la deuxième plus élevé est le vice-président
- Celui qui a la deuxième plus faible devient cadre
- Celui qui a la plus faible devient le trou de cul.

Dans le jeu pour la conquête du pouvoir au Gabon on a :

- Ali Bongo
- Pierre Mamboundou Mamboundou
- André Mba Obame
- Le Gabonais (vous, nous, moi, l’autre, le peuple)

Les joueurs se placent autour d’une table dans l’ordre social (président, vice-président, cadre et trou de cul.

Le trou de cul doit brasser l…. et remettre le paquet au président qui doit couper le paquet et prendre une carte au hasard. Le président distribue ensuite les cartes en commençant par lui-même et en enchaînant avec le vice-président, etc.

Le président donne ses deux plus faibles cartes au trou de cul et ce dernier donne au président ses deux cartes les plus fortes. Le vice-président donne sa plus faible carte au cadre et celui-ci lui donne sa plus élevée.

Le président commence à jouer, il effectue une combinaison de cartes de même rang. Par la suite, le vice-président peut mettre la même combinaison, mais plus élevée. Il peut également passer son tour. Exemple : Si le président met deux valets, le vice-président n’a pas d’autre choix de déposer deux dames (de se débarrasser de son secrétaire général devenu encombrant) ou de passer son tour s’il a le courage.

Le joueur qui a mis la plus forte combinaison (d’argent) gagne et c’est lui qui commence le prochain tour en mettant sur la table une nouvelle (règles) de combinaison de cartes (de scrutin… biométrie ou pas biométrie).

Le joueur qui se débarrasse en premier de toutes ses cartes deviendra le président au premier… pardon au prochain tour. Le deuxième à gagner deviendra le vice-président, le troisième le cadre et le dernier deviendra le trou de cul... sur lequel on peut évidemment s’asseoir pour faire… besoins. On aura compris que le trou du cul (d’un coup) est le peuple.

Le président lorsqu’il est soutenu par une cour (s) constipée parvient toujours à y introduire le pouvoir, pardon la balle, au premier tour… coup... Les analystes politiques en quête de sensation forte parlent du trou d’un coup. Il faut avoir les reins solides et trépigner juste ce qu’il faut pour y parvenir, car le trou n’est pas ouvert à tout. Mais bon... quelques queux de bœuf bien surgelés, même sans huile y parvienne à trouver logis.

Il est possible de jouer à cinq joueurs. Celui-ci deviendra l’artisan et n’échangera pas de cartes. Le fou peut servir de frime (carte atout). Il est possible de jouer avec des points. Par exemple, lorsque quelqu’un termine président, il a cinq points, le vice-président deux points, le cadre 1 point, évidemment on aura compris que le peuple a zéro point.

C’est un jeu intéressant à condition ne pas être le peuple, car vous devriez alors avoir les muscles, pardon, les nerfs solides pour supporter tous les coups rudes des trépignants politiques. Et ils ne vont pas de main morte. Ils font ça bien dur.

Ainsi Parlait Joël M-N

mardi 29 mars 2011

Ce qu’il faut savoir de l’échec de l’émergence du Gabon d’Ali Bongo


Pour entreprendre ses projets de développement du Gabon en vue dit-il de l’émergence du pays, Ali Bongo avait misé sur les ressources financières d’investisseurs provenant de pays émergents : Malaisie, Chine, Brésil, Afrique du sud, Inde, etc., Afin d'obtenir ces ressources et des prêts financiers pour la construction des logements sociaux, des routes, des usines pour la transformation des matières premières, etc., dans ses négociations, il avait mis sur la table les bloques pétroliers offshores du pays. Sous le jeu de l’offre et de la demande exercé à travers des enchères, il entendait créer une concurrence entre les investisseurs intéressés. Ali Bongo espérait aller chercher près de 8 milliards d’euros en trois ans soit environ 9 mille milliards de francs CFA, près du double du budget annuel du Gabon. Tout un pactole pour le développement rapide du Gabon.

En procédant par un processus d’enchères, il espérait non seulement obtenir de l’argent liquide, mais également procéder à un transfert de technologie, d’expertise, d'infrastructures industrielles et permettre l’entrée du pays dans les grands groupes de production, transformation et vente des matières premières dont regorge le Gabon. Une telle entrée aurait permis de placer le pays dans l’économie mondiale pour favoriser son émergence. L’idée de l’avenir en confiance avait son origine dans cette perspective d’investissement.

Quelque cinq ans avant le décès de son père, il avait longuement réfléchit sur la manière de parvenir à moderniser le Gabon. Ces plus proches amis rénovateurs l’avaient raconté une belle histoire sur la façon d’obtenir les ressources financières pour reconstruire le Gabon. Le pétrole du Gabon, le fer de Béligna de même que le bois et les plantations d’hévéa et d’huile de palme à grande échelle devaient être des puissants leviers pour attirer des capitaux étrangers importants. Les accords de coopérations économiques avec la France ayant montré leurs limites, il convenait d’aller au-delà de la France exposer les atouts du Gabon en vue de disposer des ressources financières dont le pays a besoin pour son décollage économique. Il fallait donc offrir les ressources du Gabon aux les plus offrants pour les investissements et le développement du Gabon.

Seulement voilà, en procédant, par exemple, par des enchères pour arriver à des contrats de gré à gré sur l’exploitation du pétrole gabonais, Ali Bongo remettait en cause le monopole français sur le contrôle des matières premières du Gabon. L’aboutissement des accords économiques de gré à gré devaient à terme conduire à l’éviction des entreprises françaises du sol Gabonais et du Golf de Guinée. Ce qui fut mal perçu en France. Des appels à l’ordre amicaux lancés dans des cocktails mondains laissaient Ali de marbre. Tout comme il fut indifférent aux déclarations faites à travers l’AFP, RFI et France 24, notamment en permettant à certains leaders de l’opposition d’accéder aux ondes de ces medias pour critiquer publiquement son amateurisme.

Au regard de ce qui commençait à apparaître comme une intransigeance de la part du numéro neuf du Gabon, des avertissements plus sérieux furent mis sur la place publique, entre autres, la diffusion de son assermentation maçonnique. De même, un documentaire de menaces en termes presque dévoilés de confier les commandes de l’État à son adversaire politique fut commandé et diffusé. Devant la force des propos et notamment de la réussite théâtrale d’indignation des services secrets français, Ali Bongo compris que s’il voulait faire des vieux os aux commandes de l’État gabonais il fallait qu’il recule. Des signes de gage de sa repentance et sa soumission au regard de ce qui s’apparentait à un affranchissement de l’autorité et des intérêts de la France furent demandés à Paris. De passage à Paris sur son chemin pour New York, il fit révérence et promis de ne pas s’affranchir des signes du respect des intérêts français au Gabon.

Dans son souci ne pas offenser la France, les projets de l’émergence et de cet avenir en confiance : vente des bloques pétroliers offshores, la transformation du bois au Gabon avant exportation, ont été rangés dans les placards. Tout comme il est désormais exigé de la Chine de partager avec France les gains de l’exploitation des gisements de fer de Bélinga et du manganèse du Moyen-Ogooué. Au regard de ces changements et du renoncement des stratégies d’acquisition des ressources financières pour les investissements au Gabon, le projet d’émergence se trouve privé des moyens financiers de ses ambitions. D’où cette stagnation dans la construction des stades et des hôtels pour la CAN et les autres projets d’infrastructures et structures de développement économique et social. Ali Bongo a jeté l’éponge du combat de l’avenir en confiance. Le numéro 9 a donc échoué où Hugo Chavez, Morales, Loula Da Sylva ont réussi : affranchir leur pays des dictats de certaines puissances occidentales prédatrices. Qui avait dit à Ali Bongo que le Gabon était déjà un pays souverain qui pouvait, comme ça, un matin, décider de sa politique de développement économique et sociale.

La France et tous des pays occidentaux font face à la montée des pays émergents qui menacent plus que jamais leur puissance économique, leur domination dans le monde. Ils vont pour maintenir leurs intérêts économiques et stratégiques user de ruse, de manipulations qui conduisent à se servir des opposants comme des épouvantails que l’on brandit comme d’un joker que l’on peut faire jouer à tout moment. Ali Bongo n’a pas vu venir la France. Il a cédé.

Lorsqu’on veut affranchir son pays de la main mise des pays occidentaux, il faut au préalable accumuler beaucoup de force, de soutien et de légitimité politique. Il faut presque faire l’unanimité politique dans son pays. Si Hugo Chavez ou Gbagbo est encore aux commande l’État c’est parce qu’il a l’appui de ses concitoyens. Ali Bongo est arrivé au pouvoir par un coup d’État électoral en bafouant les rêves politiques que le peuple s’était donné en croyant à un renouveau politique. De plus, il n’est un secret pour personne qu’Ali n’est pas apprécié. C’est pour cela que les Français ont misé sur lui pour remplacer Omar Bongo. Il ne peut disposer de l’appui populaire pour s’affranchir du soutien de la France. Dans son égocentrisme, il n’avait pas compris cela. Quel réveil douloureux que de se voir comme ça, en publique, agenouillé devant le blanc alors qu’il croyait le faire dans l’anonymat de ses accords et rites qui assujettissent notre pays.

Ali Bono a échoué parce qu’il manque d’humilité et de sagesse politique, comme le sont par ailleurs plusieurs de ses collègues et adversaires politiques. Ces gens qui sont dépassés par le temps croient qu’on fait la politique aujourd’hui comme dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix. Qu’il suffit comme cela d’avoir été ministre ou de disposer d’un doctorat pour posséder ces maximes qui nous disposent à comprendre les choses au-delà des dimensions communes. La France se joue d’eux comme on se joue des enfants dans une maternelle. Va dire ceci à France 24 pour intimider l’autre… et il court le dire. Va faire faire telle déclaration à RFI et AFP pour impressionner un tel…. et il court le faire. Les populations qui ne vivent et ne fonctionnent que des médisances politiques assises aux tribunes du colisée de leur malheur applaudissent en imbécile heureux qu’elles sont.

Au regard de cette incompétence et d’amateurisme, il ne faut pas que dénigrer Ali, même s’il apparait le plus ignare aux yeux de tous. Certains leaders politiques et quelques Gabonais, qui se disent haut cadre, sont aussi sots. Ali Bongo l’est beaucoup moins que certains, qui ont cru qu’avec quelques pas de danse boiteux malgré de nombreuses casseroles ou d’une certaine attitude hautaine ils pouvaient devenir président du Gabon sans stratégie de conquête politique au-delà de son ethnie et de son parti politique.

Il n’est pas encore trop tard pour bien faire. Le défi du développement du Gabon doit être plus important que nos égos. Pour affranchir le Gabon de la tutelle politique et économique de certains prédateurs, il faut d’abord faire l’unité politique, consolider la Nation en vue d’engager tous les Gabonais dans un élan de solidarité et de patriotisme face aux défis du développement à relever. Mais pour cela, il faut faire preuve de courage et de maturité politique. Il faut aussi sortir du somnambulisme qui fait que la plupart de ces Gabonais suivent certains leaders politiques presque par idiotie et les encouragent dans l’erreur.

Joël Mbiamany-N’tchoreret

dimanche 27 mars 2011

L’émergence: colmatage d’un navire bon pour la casse.

Notre pays le Gabon est un navire qui prend l’eau de partout.


Regardez la photo ci-contre et jugez par vous-même.

Un apprenti tôlier s’est proposé réparateur pour faire avancer le navire en toute confiance. Il a baptisé son chantier émergence: l'avenir en confiance. Je veux bien vivre dans la Confiance. Mais voilà, le navire a tellement de trous, l'estimation du temps de réparation à 15 ans m'apparait illusoire. Il faut être un vendeur d'illusions que de faire croire que ce navire pourra un jour reprendre la mer. Ce n'est pas tellement que j’en ai contre les rêves en rose de mes compatriotes. Vraiment, pardonnez-moi, ce qu'il nous faut ce n'est pas un réparateur pour aller vers la rive de la postmodernité, mais un nouveau navire. Car les réparations qui seront effectuées, si elles le sont, n'empêcheront pas la misère en eau de prendre le navire. Ces réparations, vu l'ampleur des difficultés de fonctionnement du navire, ne feront que retarder son chavirement. Il faut une nouvelle République et non l’émergence de celle-ci. Le colmatage, les réparations de soudure qui tuent l’esthétique occasionnent des frais plus importants à l’esprit que l’acquisition d’une nouvelle République. On ne veut pas que ce Gabon de 43 ans de misère émerge. Il faut qu’il se noie et laisse place à une République nouvelle. Nous avons besoin de renaitre comme Pays, comme Nation et comme Peuple.

Ainsi parlait Joël M-N.

http://joelmbiamany-ntchoreret.blogspot.com



De la beauté des choses...


On ne parle jamais assez de la beauté des choses. On ne prend jamais assez de temps pour observer, apprécier, dire la beauté des choses, le goût des choses, le plaisir des choses, le bonheur que nous procure les choses que l’on voit, que l’on touche, que l'on frôle, que l'on hume.

Comment construire le monde, l’amour de soi, des autres, pour les autres, avec les autres si l’on ne prend pas le temps d’apprécier la beauté des choses, le charme des choses, la douceur des choses dans nos yeux par le touché du regard discret, complice, invitant, invitée, imprégnée par nos sens dans notre esprit, dans notre spiritualité.

Je ne connais que la beauté, je ne parle que de la beauté lorsque je cherche à taire le bruit du mal, à dénoncer l’incommodité et l’incommode.

C’est encore de la beauté des choses dont je parle quand je parle de toi, de nous, de vous d’eux et de l’humanité qui sans cesse nous révèle, nous dit de dire de voir la beauté des choses.

C’est de la beauté des choses dont nous parle le seigneur lorsqu’il nous invite à nous aimer, à aimer les autres et à voir chez notre prochain le bien.

La beauté des choses, le charme de la vie, la passion pour l’autre, la compassion et l’empathie pour autrui.

C'est dans la beauté des choses que se cache la vérité. Dites toujours la vérité et
vous évoquerez toujours la virité des choses. De même, l'humanité sera toujours décrite dans la vérité des choses.

N’est-ce pas pour la beauté des choses dont on tombe amoureux.

N’est-ce pas pour la beauté des choses que l’on combat ce qui est mal.

Aimez votre pays au-delà de vos ambitions personnelles.

Ne fermez jamais les yeux devant la beauté des choses, car c’est ainsi que vous honorerez la beauté, de vos actes, de votre courage, de votre beauté.

Ainsi parlait Joël M-N

vendredi 25 mars 2011

Il faut avoir du culot pour le clamer haut et fort.


Incroyable, le Gabon a encore des jeunes qui se réclament de l'UJPDG. Ça ne peut être que les enfants de ces femmes et de ces hommes qui pillent et détruisent le pays. Ces jeunes qui vivent bien, dorment bien malgré tout le mal que connaissent les Gabonais. Comment un jeune peut-il se réclamer du PDG? Mon Dieu, 43 ans que cette chose nous empoisonne la vie, nous met dans le sous-développement, dans la misère, dans la souffrance. Il y en a qui n'ont pas froid aux yeux. C'est un peu comme dire je suis nazi en 1950. Il ne les reste plus qu’à dire : «Pédégistes et fiers de l’être». Vraiment! Je suis démocrate, je trouve cela néanmoins insupportable.

jeudi 24 mars 2011

L’école au Gabon est faite pour échouer



«L’école pour échouer» est le titre d’un texte éloquent sur le système éducatif gabonais publié par Gilbert Nguema Endamne. Selon cet auteur, le système éducatif au Gabon avait été institué pour conduire au développement du pays en permettant entre autres la formation de ressources humaines qui prendrait en charge le développement du pays.

Il constate que, depuis le milieu des années quatre-vingt, le système éducatif au Gabon est dans un processus de crise durable qui conduit inexorablement à l’échec de l’école. L’exode des Gabonais vers les pays africains ou ceux de l’Occident, les piteux résultats aux examens nationaux et la crise née de la divulgation des épreuves des examens nationaux sont la pointe de l’iceberg de l’état comateux dans lequel se trouve le système éducatif Gabonais.

Certains analystes du monde de l'éducation(Gauthier, Desbiens, Malo, Martineau et Simard, 1997; Gauthier et M'hammed Mellouki, 2006; Frigaard, 2008) considèrent que les systèmes éducatifs un peu partout dans le monde vivent une situation de chao. Ce qui se passe au Gabon n’est donc pas propre à ce pays. Plusieurs pays, même les États-Unis d'Amérique, connaissent des ratés avec leur système éducatif.

En effet, depuis la deuxième moitié du 20e siècle, l’école, un peu partout dans le monde, fait l’objet de nombreuses critiques (Gauthier, Desbiens, Malo, Martineau et Simard, 1997; Gauthier et M'hammed Mellouki, 2006; Frigaard, 2008). La formation reçue par les élèves est inadéquate (Day, 1999, Duke et Hochbein, 2008). La programmation scolaire ou la qualité de l’enseignement en sont responsables. Les programmes scolaires demeurent inadaptés (Arendt, 1990 et Schweitzer, 2008). Et l’on reproche aux enseignants de manquer d’efficacité dans leurs interventions pédagogiques (Morgan et Bourke, 2008; Hamano, 2008).

Pour remédier à cette situation, les autorités politiques des différents pays où prévalent les principes de la démocratie ont entrepris des réformes de l’éducation entraînant des redéfinitions de la mission éducative de l’école en fonction des objectifs de développement socio-économiques de leurs pays (Feldman et Kent, 2006; Sanchez et Salinas, 2008; Browne-Ferrigno, Allen Hurt, 2008). Les finalités de l’éducation qui en ont résulté ont provoqué une révision des fonctions du système éducatif, du rôle de l’école, une redéfinition des curricula et une mutation de l’activité de l’enseignement.

Au Gabon, malgré les nombreux états-généraux de l’éducation, aucune finalité concrète n’est définie pour la mission de l’école. Par ce fait, le système éducatif nage dans le vide. Pourtant, même une épicerie du quartier est gérée avec un plan, des méthodes et des objectifs à atteindre. L’école au Gabon ne possède ou ne fonctionne avec aucun plan. Le système éducatif et les écoles sont gérés à vue. Il ne faut pas s’étonner de la cacophonie, des insuffisances que l’on observe et de la désertion qui caractérise le système éducatif gabonais.

Dans tous les pays qui ont eu à effectuer un saut qualitatif dans le processus de leur développement, le système éducatif dans son ensemble a toujours été considéré comme la force motrice la plus puissante et la plus déterminante de cette évolution. Si l’on veut faire émerger le Gabon, il faut redéfinir la mission éducative de l’école au Gabon. Cette redéfinition doit entraîner une restructuration du rôle et des fonctions de chaque intervenant du système éducatif gabonais. Peut-être alors pourrions-nous disposer d’une école de qualité qui éviterait l'exode de nos enfants vers d'autres cieux et qui permettrait à chaque jeune gabonais de bien réussir sa formation scolaire ou sa formation universitaire au pays.

Joël Mbiamany-N’tchoreret

mercredi 23 mars 2011

Libreville : une ville sans identité aux âmes perdues


La capitale d’un pays est le reflet de ce qui se fait, se dit, se vit dans le pays. Le plan de la ville, son allure, ses immeubles, la répartition de ses fonctions, le paysage et les ambitions économiques, les centres des arts, de la culture et des sports constituent une sorte de carte d’identité de ce qu'est le pays, de ce que les gens ont comme qualité de vie. L'image ci-dessous est celle d'un des quartiers au coeur du centre ville de la capitale gabonaise. 

Libreville, est  le fruit de l'intelligence de l’improvisation urbaine et du développement accidentel du pays. En effet, à l’instar de l’évolution du pays, Libreville est le reflet  des constructions progressives d'un ensemble d'habitats précaires, où la misère traduit le peu de cas qu'on les individus de leur propre humanité. Elle se caractéris par une insalubrité visuelle dont l’ampleur permet de parler de « désastre écologique », au point de vue de la santé de ses habitants. Si les nuits sont le moment où les poils se cachent pour exprimer le repos du corps sous les draps, elles sont les moments où il faut savoir se mettre à l'abri des produits de l'insalubrité. Les nuits sont le règne des moustiques, des rats et ces autres êtres nuisibles à une saine santé.  
 Lorsqu’ils voulurent inscrire leur pays dans la modernité, les autorités politiques brésiliennes avaient opté de se doter d'une capitale qui allait être captivante, le reflet de leur identité et de leurs ambitions dans le monde. Brasilia, capitale d’un pays du tiers monde en 1989, est avec son urbanisme, ses centres touristiques, culturels et sportif, ses structures économiques et sociales, la capitale d’un pays émergent en 2000. Le Plan d'urbanisme, fruit d’une démarche de planification et de concertation nationale affirme les ambitions de ce que des hommes et des femmes brésiliens ont voulu faire du Brésil: un pays dans la modernité.

Pour savoir ce que le Parti démocratique Gabonais (PDG) a fait et fait du Gabon, il faut simplement regarder Libreville. Une cité sans identité, la preuve du peu d’ambition que les autorités gabonaises ont pour le Gabon.

Le touriste, le promeneur économique, l’historien, qui désire arpenter ou s’installer dans cette ville serait incapable d’identifier l’histoire de la ville, son économie, son centre des affaires, son évolution, ses attraits. Le centre ville se confonde aux quartiers populaires pauvres. La chambre de commerce est le reflet d’un manque d’entreprenariat de classes de femmes et d'hmmes d'affaires. L’absence de centres culturels, de salles de théâtre, des bibliothèques publiques, des salles de conférence démontre la pauvreté de la capitale et du manque de créativité des hommes et des femmes politiques.

Dans le processus d'évolution du pays, la ville de Libreville est restée figée dans le temps. Depuis la fin des années soixante-dix, Libreville est presque restée la même. Encore que, les tracés des routes existantes à Libreville ont été faits durant la colonisation et aux premières heures de l’indépendance du pays. Depuis le décès de Léon Mba, premier président du Gabon, il ne s’est construit qu’une seule route à Libreville, le fameux boulevard Triomphal. À peine 2 kilomètres et quelque trois bicoques en guise bâtisses modernes. On ne sait pas en quoi il est triomphal, ce fameux boulevard. Sans doute de la hauteur d’esprit de ceux qui gouvernent ce pays depuis les indépendances.

Les égouts à ciel ouvert où se développent moustiques et vermines, les routes aux tracés d’une époque révolue présentent une vision d’aménagement et de développement de Libreville faits aux hasards des rapports du désordre politique et économique qui ordonne la vie des Gabonais. Les mesures servant à mettre en œuvre les orientations et les objectifs de l’administration illustrent les insuffisances de vision pour la construction d'une ville moderne.

Le portrait de la ville est ainsi le signe d’un abandon, d'un désintéressement pour bâtir une collectivité vivante. Libreville est l’expression d’une cacophonie d'urbanisation avec une forte extension de lotissements dont le découpage semble se perdre dans la confusion des rues et des ces chemins urbains qui font de la salle à manger des uns, le passage obligé pour parvenir à la demeure des autres.

La croissance démographique entraîne un étouffement et une insalubrité à peine dissimulée par les quelques éboueurs qui suffoquent sous le poids du soleil ardant. Par des moyens rudimentaires, à la besogne de propreté aux apparences de supplice, ils tentent de donner à ville un visage humain. Paradoxalement, si vous avez un ami qui vit en dehors des quartiers de ces femmes et de ces hommes du pouvoir, il faut faire de l’exercice physique avant d’envisager votre odyssée.

En effet, il faut des sauts en longueur, des sauts en hauteur, des triples sauts, des sauts de gymnastique et de ces mouvements du corps aux rythmes de «limbo» pour affranchir les obstacles sur votre chemin.

Le parcours que vous emprunterez s'est formé au gré des inondations qui ensevelissent les quartiers à la moindre pluie. Vous ne manquerez pas donc de croiser des lacs, des ruisseaux, des barrières faites de branches d'arbres posées là par les vents et qui se sont accumulés avec les saisons de pluie. Vous croiserez également des déchets, des poubelles anonymes et autres désordres, fruits d'une ville non administrée adéquatement. La vie dans les quartiers de Libreville correspond à une vie dans les prisons de la misère, un enfermement dans la pauvreté qui risque de vous rendre malade.

J’ai parcouru plusieurs grandes villes de l’Amérique du Nord et du Sud, de l’Europe, de l’Asie, de l’Océanie et de l’Afrique. Quand j’arrive à Libreville, une tristesse envahit mon corps. Tellement pauvre, qu'on a le sentiment qu'elle est en dehors du temps moderne. Les infrastructures essentielles sont absentes ou en partie déficientes. C'est un peu comme si je quittais Libreville pour aller dans un campement au cœur de la forêt des abeilles. La modernité n'apparaît que par une vague présence d'objets égarés par les routiers de passage. Dans mes déplacements dans la ville, le danger accompagne chacun des pas que l'on fait. La ville se caractérise par une insécurité quotidienne.

Dans cette ville, au détour du coin des rues, les hommes et les femmes marchent comme des somnambules, des automates politiques. Ils marchent en troupeaux d’imbéciles, tantôt stupidement patients et tantôt révoltés dans l’anonymat de leurs pensées. Néanmoins, on leur dit : « Suivez tel homme politique... Ils suivent. On leur dit : « Allez applaudir un tel... ils applaudissent. On leur dit : « Votez pour celui-là... ils votent. Puis, on leur dit: soutenez l’action du président et ils soutiennent l’action du président. Ceux qui font ces commandes sont aussi sots ; car au lieu d’obéir et de suivre les valeurs politiques et morales qui élèvent la communauté, ils font les louanges des discours politiques creux, lesquels ne peuvent être que stériles et faux, par cela même qui est une tromperie, en ce monde où l’égoïsme et la cupidité sont  le fait des marchants d’illusions. C'est pour cela que Libreville n'a jamais évolué.

Assurément, Libreville n’est une ville libre que de son nom.

Ah!... qui peut comprendra ma honte, ma colère?

Qui comprendra l’émotion d’un homme plein de raison et qui regarde épouvanté ce qu’on a fait de la ville natale de ses ancêtres!

Joël Mbiamany-N’tchoreret

mardi 22 mars 2011

Ali Bongo Ondimba vend la CAN 2012 au Nigeria?



Depuis quelques jours, de nombreux membres du Gouvernement légitime du Dr Raphaël BANDEGA-LEDOYE reçoivent par SMS le message suivant :

« Arrestation et emprisonnement d’AMO et son gouvernement ce mercredi 23 mars par Ali ben… Peuple gabonais, lève toi et fais échec à ce projet antidémocratique…. Faire circuler… ».

D’autres messages du même ordre affirment que l’opération en question est prévue pour le 25 mars 2011, en tous les cas avant le 15 avril. Pourquoi ? Pour masquer leur échec dans l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations qu’ils se sont pourtant engagés à réaliser après un état des lieux.

Voyez : le comité d’organisation change tout le temps de forme et de dirigeants. Malgré les centaines de milliards déjà engloutis, il leur faut encore trouver 350 milliards de francs CFA. Une somme qui, au regard des tensions de trésorerie nées des voyages inutiles, des improvisations successives et de la politique hasardeuse menée depuis octobre 2009, semble de plus en plus difficile à réunir. Pour sauver la face, Ali BONGO ONDIMBA et ses partisans ont le projet de susciter des troubles.

Dissolution illégale de l’Union Nationale, premier parti d’opposition au regard du nombre d’élus ; radiation illégale des fonctionnaires membres du Gouvernement légitime ; suspension irrégulière des enseignants membres du Gouvernement légitime ; convocation de l’ensemble du Gouvernement légitime aux services spéciaux ; intimidation diverses, arrestations arbitraires et, pour corser le tout, demande de levée de l’immunité parlementaire d’André MBA OBAME ….

Toutes ces mesures n’ont qu’un seul objectif : susciter la colère du peuple pour pouvoir justifier les mesures exceptionnelles et faire du président élu de la République et ses amis politiques les boucs-émissaires de la non tenue programmée de la Coupe d’Afrique des Nations 2012 au Gabon.

En agissant ainsi et en refusant d’assumer ses responsabilités, le pouvoir illégitime ne joue-t-il pas aux apprentis sorciers ? La Coupe d’Afrique des Nations est, certes, une échéance populaire mais elle est également une échéance diplomatique en ceci qu’elle engage outre le Gabon, la Guinée équatoriale et une instance internationale, la Confédération africaine de football.

Ne trouvez-vous pas curieux de constater que la structure d’organisation soit transformée et renouvelée moins de cinq mois avant la date prévue pour la livraison des infrastructures sportives ? Au lieu de s'interroger sur les tenants et aboutissants de tels chambardements, comme elle l’avait fait pour les bourses de nos enfants, l’Assemblée nationale préfère se livrer à des règlements de comptes d’un autre âge à l’encontre de députés PDG et à la mise en route de la procédure de déchéance de l’immunité parlementaire d’André MBA OBAME. Que peut-il résulter d’une telle attitude ?

Une chose est certaine : la Coupe d’Afrique des Nations ne se fera pas au Gabon mais au Nigeria, conformément au plan de la CAF. Il y a donc un complot gabonais contre… le Gabon. Ali BONGO ONDIMBA et les siens essaient de tout faire pour permettre au Nigeria de récupérer l’organisation de la CAN.

Mécontentement populaire, éventualité d’un bain de sang, risque de coup de force militaire, probabilité d’une plus forte détérioration des relations Gabon/Guinée équatoriale, le pouvoir illégitime a-t-il réellement des raisons d’échafauder une telle hypothèse ?

ALI BONGO ONDIMBA ET SES AMIS ETRANGERS VEULENT-ILS ASSUMER, DEVANT LE PEUPLE GABONAIS ET L’HISTOIRE, LES CONSEQUENCES IMPREVISIBLES D’UN TEL CALCUL MACHIAVELIQUE ? LA QUESTION SE POSE A EUX AUJOURD’HUI… A EUX D’Y REPONDRE EN AME ET CONSCIENCE….

dimanche 20 mars 2011

Des limites de la vision d'Ali Bongo dans ses «ambitions» pour le Gabon



Dans plusieurs de ses discours, Ali Bongo Ondimba dit vouloir faire émerger le Gabon par une politique d'industrialisation accélérée. Je veux bien! Mais où sont les industries? Où sont la main d’œuvre spécialisée et la politique énergétique de cette industrialisation?

Alors même que le système éducatif est à terre, abandonné, que plusieurs étudiants vont être chassés des facultés et des grandes écoles; alors même que les ménages gabonais peinent à s’éclairer, par manque d’énergie électrique suffisante; voila que Ali Bongo parle de lancer le Gabon dans le chemin de l’industrialisation pour le faire émerger.

En réalité, le processus d’industrialisation change radicalement les modes de vies et le socle social et favorise effectivement le développement économique et social des pays. En apprenant assise dans une main d’œuvre spécialisée et le développement social par l’expansion du pouvoir d’achat en favorisant la satisfaction des besoins primaires, le développement industriel relève les conditions socio-économiques des zones géographiques où il s’enracine. Pour cela, en se fondant sur les effets de l’industrialisation, sans au préalable examiner leurs tenants (notamment une politique éducative efficace pour doter le pays d’une main d’œuvre efficace et spécialisée selon les besoins des industries), Ali Bongo croit donc développer le Gabon par l’industrialisation du pays. Nous estimons que cette politique d’émergence sur l’industrialisation n’est pas réaliste.

Disons tout d’abord que pour industrialiser un pays de la taille du Gabon, il faut disposer dès maintenant de près 85000 ingénieurs, architectes, des spécialistes du management dans tous les secteurs de l’activité de production des biens et de services et multiplier ce nombre par 3 pour les 15 années à venir. De même, qu'il faut autant sinon plus de techniciens supérieurs. Or, malgré ce besoin de ressources humaines, la politique éducative du gouvernement émergent montre une absence de perspective pour combler le pays des ressources humaines spécialisées pour se développer. De surcroit, le peu de Gabonais en formation pour acquérir l’expertise dont le pays a besoin est délaissé.

Ensuite, avant d’industrialiser le Gabon, il faut au départ que le pays dispose d’un socle d’activités de production des biens et des services grâce à l’existence d’un cadre de transformation des matières premières selon une division de spécialisation du travail, prenant appui dans la mécanisation, les systèmes de communication et sur l'exploitation des sources énergétiques. L'industrialisation n’étant dans ce contexte que le bouleversement des processus et des techniques industrielles de production existantes et leur expansion. En somme, le remplacement du système artisanal, manuel, de production, dans des lieux dispersés par un système de production recourant de plus en plus à une énergie provenant de système de machines, des productions en grandes séries, centralisée, utilisant des normes ou des standards afin d'obtenir des produits en plus grand nombre et d'une qualité homogène dans des délais très courts. Or, à l’exception des usines décadentes de la production du ciment, de la bière, du poulet, du sucre et de l’huile de palme et un peu du pétrole brut pour faire du gaz butane, il n’y a pas au Gabon un tissu d’industries susceptible d’être développé.

En outre, aucune politique d’industrialisation ne peut se faire en l’absence d’une politique énergétique probante. Depuis la fin des années soixante, il existe un lien indissociable entre énergie et développement industriel. Il faut dire que la politique de développement industriel tient en tout premier compte, après la main d’œuvre spécialisée, à l’existence d’un cadre énergétique susceptible d’être développé selon les besoins de la croissance économique. Il ne suffit, pas au regard de cette réalité, de dire qu’on va construire une usine d’électricité pour se dire disposer d’un plan ou d’une politique de développement énergétique.

Les politiques énergétiques sont les mesures des prévisions qu'adoptent les gouvernements pour la croissance économique qu’ils entendent développer. Aussi portent-elles sur la production, le transport et l'utilisation des produits énergétiques en vue de réaliser les objectifs de la croissance économique, le développement et la diversification industrielle et de la protection de l'environnement.

Depuis la forte hausse des prix de l'énergie au début des années 70, les gouvernements du monde considèrent le développement énergétique comme le fondement de leur politique de développement économique et des plans de l’industrialisation de leur économie. La politique énergétique est même utilisée par les gouvernements comme des leviers de promotion pour attirer les investisseurs dans leur pays.

En effet, les besoins de production industrielle qui se manifestent dans les pays émergents forcent la mise en place des structures nécessitant une plus grande consommation ou capacité de production énergétique. Aussi, voit-on ces pays se doter des politiques énergétiques qui laissent apparaître les soucis aussi bien pour la construction des outils moderne de production, de transport et de distribution des énergies qu’à la diversification et au contrôle des sources et des ressources d’approvisionnement énergétique. Ces politiques posent l'indépendance énergétique comme une condition pour le développement économique et social face au contexte de la concurrence accrue de l’économie mondiale. Or, rien dans ce qui est dit dans les discours de l’émergence ne démontre un début d’une politique pour asseoir une indépendance énergétique.

Par rapport aux sources fluviales et des énergies fossiles que disposent le Gabon, les gouvernements du Parti Démocratique Gabonais ont toujours considéré le Gabon comme disposant d’une indépendance énergétique pour satisfaire à la demande des ménages. Pourtant, malgré l’absence d’un tissu industriel, les Gabonais vivent au quotidien, dans l’ensemble du pays, des situations de délestage du courant électrique. Cette situation est le fait d’une absence de vision de développement de l’énorme potentiel énergétiques dont dispose le pays. Encore que, comme à leur mauvaise habitude d’improvisation des besoins du développement du Gabon, le gouvernement émergent parler de l’industrialisation du Gabon sans préalablement définir les contours qui doivent la servir d'assise à cette idée.

Bref, disons que la construction d’une usine pour la production électrique pour des fins de consommation ménagère et industrielle doit résulter d’une politique portée sur une vision à long terme des besoins de consommation énergétique. La qualité de cette politique énergétique montre le sérieux que l’on doit avoir pour le développement du Gabon. La politique d’émergence par rapport au projet de développement industrialisation n’est pas sérieuse. Elle est un discours creux et dénouée de toute substance et d’un certain réalisme.

Ali Bongo ne fait pas ce qu'il doit faire pour le Gabon et ce qu'il fait, il le fait très mal. Assez d'incompétence s'il vous plait.

Joël Mbiamany-N’tchoreret

Aux militants et sympathisants de l’Union Nationale



Aux militants et sympathisants de l’Union Nationale, nous vous demandons de garder les rangs serrés et de ne pas se décourager. L’Union Nationale est l’organisation politique qui compte le plus de ressources pour relever le Gabon de son marasme. Il faut avoir foi. Nous devons, chacun à la hauteur de ses capacités et ses contacts continuer à travailler pour la libération politique et économique du Gabon. Le silence que nous maintenons n’est pas une abdication, il est propice à l’organisation de ce qui doit relever notre pays. L’autre dit vouloir faire émerger le Gabon, non seulement il ne fait pas ce qu’il faut, mais ce qu’il fait, il le fait mal. Les politiques à mettre en œuvre pour conduire le Gabon vers la sortie du tunnel nécessitent un cadre d’organisation politique et institutionnel et des principes de management que le président illégitime ne peut mettre en œuvre par souci de contrôle du pouvoir pour les fins de ses lubies. Dans quelque dix-huit mois, ce gouvernement de la somnolence et son nouvel allié, UPG, auront montré les limites de leur visions politique et de leur incapacité à gouverner ce pays pour le sortir du marasme dans lequel il est plongé. Sans perdre notre vigilance et notre mobilisation à prendre les commandes de l’État et du pays, observons tout en travaillant à relever les défis du Gabon de la nouvelle espérance.

Joel Mbiamany-N'tchoreret
Membre de l'Union Nationale

vendredi 18 mars 2011

L’Alliance pour la Restauration et le Changement (ACR ) est au bord de l’implosion




Pierre Mamboundou appelle à la tenue des élections législatives en 2012.
Alors que sa famille politique l’Alliance pour la Restauration et le Changement (ACR ) est au bord de l’implosion , le leader de l’Union du Peuple Gabonais vient de lancer une campagne d’explication sur sa récente mission aux USA avec le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba .

Pour l’opposant historique qui peine à convaincre même dans ses propres rangs aujourd’hui , le sommet tripartite Guinée Equatoriale , ONU et Gabon sur l’ile MBANIE commandait que toute les forces vives de la Nation apportent leurs contributions au débat .

Ce combat de séduction mené par Pierre Mamboundou auprès de ses militants l’amène à réclamer sur un sujet national portant élections , le report des législatives prévues par le Gouvernement en Juillet prochain .

Pour le président de l'UPG, ‘’ il faut que les législatives se tiennent en 2012 pour mieux asseoir les mécanismes de la biométrie ‘’ lance –t-il à ses militants lors d’une causerie au quartier AWENDJE à Libreville.
L’UPEGISTE en chef qui visiblement rame à contre courant de ses camarades de l’ACR , si l’on en croit les révélations du journal l’Union lors de sa parution du 16 Mars dernier , ne serait plus fidèle au principe de concertation qui sous tend le fonctionnement de leur famille politique . Allusion faite à ses incessants rapprochements avec le nouveau pouvoir, d’ailleurs le secrétaire général de l’UPG qui vient de rendre son tablier n’en pense pas moins.

Richard Moulomba organise une conférence de presse ce samedi à Libreville pour édifier l’opinion sur son départ de l’UPG 21 ans après.

Papy,correspondant de Koaci.com à Libreville

jeudi 17 mars 2011

Côte d'Ivoire : après les pressions "amicales" de Zuma, Gbagbo doit s'exprimer ce jeudi



Le président ivoirien sortant, devrait s’exprimer ce soir à 20 heures locales (21 heures à Paris) sur la télévision publique ivoirienne. Mardi, il a eu un contact téléphonique avec le président sud-africain Jacob Zuma, qui lui a conseillé de se retirer. Que va-t-il faire ?

Tandis qu’Abidjan plonge dans une véritable guérilla urbaine, le président sortant Laurent Gbagbo devrait s’adresser aux Ivoiriens jeudi 17 mars au soir sur la RTI. Lundi, son camp avait déjà annoncé que des « grandes décisions » allaient être prises. Celles-ci seront peut-être arrêtées lors du conseil des ministres de Laurent Gbagbo qui doit se réunir ce jeudi à la mi-journée. Selon nos informations, l’instauration de l’état d’urgence à Abidjan devrait être étudiée.

Laurent Gbagbo fait face à un isolement croissant, notamment sur le terrain diplomatique. Selon des sources bien placées, il a eu un échange téléphonique avec le président sud-africain Jacob Zuma, mardi matin. Ce dernier a demandé amicalement, mais avec insistance, à Laurent Gbagbo de se retirer de la présidence dans le respect de la Constitution ivoirienne. Le président sortant ne s’y serait pas opposé, mais il aurait fait de la fin des violences en Côte d’Ivoire un préalable.

Zuma appelle Compaoré

Dans la foulée, Jacob Zuma, qui avait observé une neutralité bienveillante à l’égard de Laurent Gbagbo sur la crise ivoirienne, a eu un contact téléphonique avec le président burkinabè Blaise Compaoré, partisan de la fermeté vis-à-vis de Laurent Gbagbo. Le même jour, un porte-parole du ministère sud-africain des Affaires étrangères avait fait savoir que Pretoria se rangeait derrière la position de l’Union africaine (UA) et réclamait à son tour le départ de Laurent Gbagbo.

Sur le terrain, les affrontements semblent s’intensifier encore à Abidjan entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) et le « commando invisible ». Dans la nuit de mercredi à jeudi, des tirs à l’arme lourde ont été entendus par les habitants à Port-Bouët 2, une enclave pro-Ouattara dans le quartier de Yopougon (ouest), majoritairement favorable à Gbagbo, ainsi qu'à Williamsville, situé dans le quartier d’Adjamé (pro-Ouattara). D'autres témoins ont aussi perçus des coups de feu dans le secteur résidentiel des Deux-Plateaux, situé dans le quartier huppé de Cocody (est), qui abrite notamment la télévision publique ivoirienne (RTI).

Source AFP

mercredi 16 mars 2011

Une association de consommateurs critique la vie chère et les banques



Le président de l’organisation gabonaise des consommateurs (OGC) a estimé que l’importation par le Gabon de la plupart des produits de consommation rendent la vie trop chère pour les salariés, qui sont incapables d’épargner.

« Comment pouvons nous avoir un meilleur pouvoir d’achat alors que tous les produits sont trop chers parce qu’ils sont importés (…) C’est pourquoi les agents de l’Etat et les salariés consacrent 96% de leur revenu à la consommation et épargnent seulement 4% », a affirmé Ibrahim Tsiendjet, président de l’OGC lors d’un discours au Sénat pour la journée mondiale des droits de consommateurs.

L’agriculture est peu développée au Gabon, malgré les atouts que représentent son climat équatorial et ses abondantes sources d’eau. Recouvert en grande partie de forêt, le pays, peuplé de moins de 1,5 million d’habitants, tire la majorité de ses revenus du pétrole et importe la majorité de ses produits alimentaires ou de consommation courante.

L’OGC a aussi critiqué les banques: « Je donne un carton jaune aux services bancaires du Gabon à cause, entre autres, de leur absence dans la quasi-totalité des chefs-lieux des provinces, des difficultés de certaines personnes d’ouvrir un compte ou d’avoir un crédit, des intérêts élevés, de la lenteur et de la mauvaise qualité de certaines prestations, du manque d’information de proximité ».

Publié par AFP le 16/03/2011

Les employés du pétrole menacent de faire grève



LIBREVILLE - Le principal syndicat des employés du secteur pétrolier au Gabon a menacé mardi de lancer un mouvement de grève pour notamment protester contre "l'emploi abusif de main-d'oeuvre" et "l'inaction" du gouvernement dans ce domaine.

L'Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) a suspendu sa participation au comité de suivi des accords signés l'année dernière et qui comptaient environ 70 recommandations pour le secteur pétrolier.

"Précarité des emplois, emplois de misère pour les Gabonais, utilisation excessive de main-d'oeuvre étrangère (...) Rien n'a avancé. Nous allons consulter nos bases pour savoir quelle action entreprendre", a affirmé lors d'une conférence de presse Guy-Roger Aurat Reteno, secrétaire général de l'Onep qui regroupe 4.000 des 5.000 travailleurs du secteur.

"Tout le personnel d'exécution devait être +gabonisé+ dans les six mois. Cela n'a pas été fait. Les entreprises bravent l'autorité de l'Etat", a ajouté Arnauld Engandji, porte-parole de l'Onep.

Il a également souligné "l'inaction de l'Etat" qui n'a pas mis en place l'inspection spéciale qui devait contrôler le secteur et qu'il accuse de ne pas vouloir "appliquer la loi" tout en dénonçant l'absence de réforme de l'Office nationale de l'Emploi (ONE).

"La stratégie dans 9 cas sur 10 va aboutir au dépôt d'un préavis de grève", a-t-il précisé. Le dépôt de préavis de grève pourrait avoir lieu dans les prochains jours.

"L'administration est incapable de faire respecter les lois du travail au détriment des Gabonais", estime M. Aurat-Reteno. "Il est plus difficile de réveiller quelqu'un qui fait semblant de dormir que quelqu'un qui dort. Ca fait 7 ans que nous dénonçons les problèmes. En 2004, nous étions en grève, en 2006, en 2007, en 2008 et en 2010. Pour les mêmes problèmes. Cette fois-ci nous voulons une rupture entre les anciennes pratiques et les nouvelles", a-t-il conclu.

Le pétrole est la principale richesse du Gabon, qui en produit entre 220.000 et 240.000 barils par jour. Officiellement, ses recettes assurent à l'Etat "environ 60%" de son budget.

(©AFP)

mardi 15 mars 2011

Gabon : Mba Obame accepte la levée de son immunité parlementaire



Différentes correspondances dont les copies sont parvenues à Gaboneco.com font état de ce que le procureur général près la Cour d’appel judiciaire de Libreville a enclenché une procédure judiciaire visant la levée de l’immunité parlementaire de André Mba Obame. Celui-ci ne s’y oppose nullement comme s’il préparait l’une de ces entourloupettes dont il a le secret. Ca promet.

Nestor Mbou, procureur général près la Cour d’appel judiciaire de Libreville, a adressé à Mme Ida Reteno Assonouet, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, une correspondance datée du 3 mars en vue de la levée de l’immunité parlementaire d’André Mba Obame. Transmise à Guy Nzouba Ndama, président de l’Assemblée nationale, celui-ci en a informé Zacharie Myboto, président du groupe des Forces du changement à l’Assemblée nationale. Le président de l’ex-Union nationale (UN, actuellement interdit) s’est chargé de remettre le courrier à l’intéressé.

Imperturbabilité de l’hypothétique prévenu

Par courrier également, André Mba Obame, non sans préciser qu’en «qualité de Président élu [il ne peut] désormais plus relever des tribunaux ordinaires qui sont de la compétence de Monsieur le Procureur Général près la Cour d’Appel judiciaire de Libreville. La procédure de levée d’immunité parlementaire ne peut donc s’appliquer à [lui] », a demandé à Zacharie Myboto de transmettre au président de l’Assemblée nationale son accord pour la procédure enclenchée.

«Par respect pour l’Assemblée Nationale et afin d’offrir aux députés de la présente législature une ultime occasion de sauver ce qui reste de l’honneur et de la crédibilité de cette institution, je vous prie de bien vouloir transmettre au Président de l’Assemblée Nationale mon accord pour laisser se dérouler normalement la procédure de levée d’immunité parlementaire demandée par le Procureur général», écrit André Mba Obame à Zacharie Myboto, le 11 mars 2011.

Procédure en règle

Au lendemain la prestation de serment d’André Mba Obame, le gouvernement avait prononcé la dissolution de l'UN et menacé de lever son immunité parlementaire, afin de le poursuivre devant la justice pour haute trahison. Le 1er février dernier, à la faveur d’une interview accordée à la RTG chaîne 1, Nzouba Ndama a expliqué que le processus de levée de l’immunité parlementaire devait être enclenché par le Procureur de la République dans le cas de flagrant délit, suivi de la saisine de la magistrature adressée au ministre de la Justice Garde des sceaux. Celui-ci doit, à son tour, saisir le bureau de l’Assemblée nationale qui mettra finalement en application les dispositions de l’article 78 de son règlement intérieur. Les choses se déroulent donc actuellement telles qu’expliquées par le président de l’Assemblée nationale.

C’est la deuxième fois qu’une levée d’immunité parlementaire soit demandée à l’Assemblée nationale du Gabon. En 2007, en effet, Martin Mabala, alors Garde des Sceaux, avait a adressé une demande au président de la 1ère chambre du Parlement, Guy Nzouba Ndama, en vue de la levée de l’immunité parlementaire du député PDG du département de Ndoungou (Gamba-Ogooué Maritime), Joseph Mboumba, soupçonné d’un double meurtre présumé dans sa circonscription électorale. Ne voulant pas créer un précédent, qui se révèlerait fatal dans l’avenir pour d’autres députés, l’Assemblée nationale, fort de nombreux arguments et subterfuges juridiques, avait réussi à soustraire l’élu de la justice en s’opposant à la levée, demandée, de l’immunité parlementaire.

Issue aléatoire

Echaudé par l’issue absurde du procès Ntumpa Lebani qui a interloqué tout le monde, on peut conjecturer que Mba Obame risque fort de ne pas bénéficier du même sort que Joseph Mboumba en 2007. Le processus déclenché par le procureur général près la Cour d’appel judiciaire de Libreville va nécessairement déboucher sur deux évènements : D’abord, une séance plénière à l’Assemblée nationale au cours de laquelle Mba Obame, «victimisé», va se livrer à une dissection inédite de l’élection d’Ali Bongo à la présidence de la République, mais aussi à une violente diatribe sur le système électoral déroulé lors des législatives partielles de juin 2010 et sur la première année de gouvernement d’Ali Bongo. Ensuite, le procès qui découlera de la levée de l’immunité parlementaire sera celui de l'élection présidentielle du 30 août 2009. Comme si le contentieux électoral de cette consultation anticipée n’a jamais été vidé, ainsi que l’a presque toujours laissé entendre le secrétaire exécutif du parti de Zacharie Myboto.

Au titre des témoins à charge, le parquet citera, entre autres, Marie Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle, René Aboghe Ella, président de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP), etc. Mba Obame de son côté va nécessairement citer des témoins. Notamment, Brice Hortefeux, Robert Bourgi, Michel de Bonnecorse, Maurice Robert, Bob Maloubier, Patrick Benquet, réalisateur du documentaire " Françafrique 50 années sous le sceau du secret" et tout le "Front du Refus du Coup de Force Electoral" (Luc Bengono Nsi, Jules Aristide Bourdes Ogouliguende, Pierre Claver Maganga Moussavou, Pierre Mamboundou, Bruno Ben Moubamba, etc.)

On peut être assuré que l’audition en plénière à l’Assemblée nationale et le procès qui devrait en suivre seront résolument plus retentissants que l’affaire Ntumpa Lebani. A ce jour, aucun observateur interrogé à ce sujet n’en entrevoit l’issue…. Chaud devant !!!


Source : Gaboneco

Appel aux Gabonais

Réunis en mini-conclave à Montclair dans le New Jersey aux Etats-Unis, les leaders de la Diaspora gabonaise, qui ont planché trois jours durant aux fins de poser les jalons d’une nouvelle forme d’engagement politique au Gabon, se sont accordés sur le lancement d’un appel à tous les Gabonais en vue d’un sursaut national libérateur. Les membres du comité de suivi de l’Appel de Montclair demandent aux Gabonaises et aux Gabonais, par rapport à cet appel, de garder espoir pour l’avènement du changement souhaité pour notre pays. Nous nous activons en ce moment à la mise en œuvre du cadre qui devra permettre l’avènement de ce changement. Nous vous demandons de ne pas céder au découragement, aux mêmes appels de sirènes et autres discours de la gouvernance par la souffrance qui gardent le Peuple Gabonais dans la misère. Les Gabonais qui ont vendu leur âme au plus offrant feront des déclarations pour dire que tout va bien et tenteront de dénigrer ceux qui veulent un changement politique et économique dans notre pays. Soyez zens face à ces dires et autres discours obscurantistes. Les membres du comité de suivi de l’Appel aux Gabonais de Montclair sont au travail depuis ce matin. La mise en place du processus du changement politique au Gabon est entamée. Nous vous tiendrons informés au fur à mesure de l’évolution des choses.

Joel Mbiamany-N’tchoreret
Coordonnateur Exécutif du Comité de suivi
Appel de Montclair
910 Dundas street west unity 10016,
Whiby Ontario L1P 1P7
Canada

Appel aux Gabonais



Appel aux Gabonais

Réunis en mini-conclave à Montclair dans le New Jersey aux Etats-Unis, les leaders de la Diaspora gabonaise, qui ont planché trois jours durant aux fins de poser les jalons d’une nouvelle forme d’engagement politique au Gabon, se sont accordés sur le lancement d’un appel à tous les Gabonais en vue d’un sursaut national libérateur. Les membres du comité de suivi de l’Appel de Montclair demandent aux Gabonaises et aux Gabonais, par rapport à cet appel, de garder espoir pour l’avènement du changement souhaité pour notre pays. Nous nous activons en ce moment à la mise en œuvre du cadre qui devra permettre l’avènement de ce changement. Nous vous demandons de ne pas céder au découragement, aux mêmes appels de sirènes et autres discours de la gouvernance par la souffrance qui gardent le Peuple Gabonais dans la misère. Les Gabonais qui ont vendu leur âme au plus offrant feront des déclarations pour dire que tout va bien et tenteront de dénigrer ceux qui veulent un changement politique et économique dans notre pays. Soyez zens face à ces dires et autres discours obscurantistes. Les membres du comité de suivi de l’Appel aux Gabonais de Montclair sont au travail depuis ce matin. La mise en place du processus du changement politique au Gabon est entamée. Nous vous tiendrons informés au fur à mesure de l’évolution des choses.

Joel Mbiamany-N’tchoreret
Coordonnateur Exécutif du Comité de suivi
Appel de Montclair
910 Dundas street west unity 10016,
Whiby Ontario L1P 1P7
Canada

dimanche 13 mars 2011

Appel et mise en place du processus de changement politique au Gabon


Appel de Montclair
Le 13 mars 2011


Les leaders de la diaspora gabonaise d’Amérique du Nord et d’Europe réunis du 11 au 13 mars 2011 à Montclair dans le New Jersey, Etats-Unis d’Amérique, prenant acte de la situation de confiscation du pouvoir au Gabon et de l’impasse politique qui en résulte, entérinent l’idée selon laquelle il n’y a pas d’autre alternative au changement au Gabon que la révolution populaire.

Ils constatent :

- que depuis 1967, date de l’avènement d’Omar Bongo Ondimba au pouvoir, le Gabon s’est enlisé dans un immobilisme social, culturel, économique et politique qui a fondamentalement compromis le progrès national, et hypothéqué l’avenir de plusieurs générations par la dilapidation à des fins personnelles de l’argent du Peuple Gabonais ;

- que la « succession monarchique » de 2009 par laquelle Ali Bongo Ondimba s’est emparé de l’appareil de l’Etat n’est pas de nature à favoriser ce progrès, mais à perpétuer un système qui a failli et dont on ne peut plus rien espérer de positif ;

- que les acteurs politiques de l’opposition dite historique n’ont réussi ni à relever le défi de l’alternance ni à déraciner le système Bongo.

Les leaders de la diaspora, dès lors, affirment la nécessité d’une rupture totale avec le système Bongo et la culture politique instituée depuis 1968 par le parti au pouvoir, matrice de toutes les dérives.

Par conséquent, considérant l’inéluctabilité des révolutions populaires en Afrique sub-saharienne, et notamment au Gabon, les leaders de la diaspora, par cet « Appel de Montclair », exigent la mise en place immédiate au Gabon d’un processus politique libérateur qui obéisse aux directives suivantes :

- Les leaders politiques de l’opposition doivent, pour continuer à mériter le titre d’opposants, rompre publiquement et sans langue de bois avec le système Bongo ;

- Les leaders politiques qui se réclament de l’opposition doivent prendre leurs responsabilités et rompre toute négociation avec le système Bongo qui aurait comme résultat la perpétuation du régime actuel ;

- Les leaders politiques qui se réclament de l’opposition doivent rejeter le principe de toute nouvelle élection au Gabon qui ne soit la résultante d’un consensus national dans le cadre d’une nouvelle Constitution ;

- Les Gabonais militants du PDG doivent se désolidariser de la prise en otage du Gabon par le clan des Bongo Ondimba et œuvrer avec les autres Gabonais épris de paix, d’unité et de progrès au bien-être de tous ;

- La convocation d’une Assemblée Constituante par laquelle le Peuple Gabonais entérinerait une nouvelle République qui soit garante, dans le cadre d’une nouvelle Constitution, des droits démocratiques et de l’unité de tous les Gabonais.

Au peuple gabonais, l’« Appel de Montclair », qui se veut un appel au patriotisme et à l’espoir, demande:

- Le dépassement des appartenances politiques aux fins de permettre une révolution véritablement nationale et décisive au Gabon ;

- L’organisation de réseaux d’actions politiques sur le terrain, notamment dans les écoles, les villages, les provinces, les quartiers, les entreprises, ainsi que par l’entremise des réseaux sociaux et des nouvelles technologies, aux fins de préparer la nation à la révolution ;

- Le refus de tout arrangement politique dans le cadre des institutions actuelles, à l’instar de tout projet de gouvernement d’union nationale qui aurait pour conséquence de consolider le régime politique actuel.

L’« Appel de Montclair » marque le début de l’affirmation d’un sursaut national impératif par lequel le Peuple Gabonais, au-delà des appartenances politiques, prend ses responsabilités, en vue de l’affirmation de sa souveraineté.

Pour le Peuple Gabonais,

Le Comité de Suivi de l’« Appel de Montclair »

Bruno Ben Moubamba
André Bouassa
Joel Mbiamany-N’tchoreret
Patrick Ambamani
Léon Obame
Jean De Dieu Mickouma
Daniel Mengara

Contacts:

Joel Mbiamany-N’tchoreret (+1) 905-431-2882
André Bouassa (+1) 919 798-4543
Bruno Ben Moubamba (+33) (0) 6.88.12.88.21
Patrick Ambamani (+1) 646-744-5633
Daniel Mengara (+1) 973-447-9763

mercredi 9 mars 2011

Gabon : Ben Moubamba titille Ali Bongo au sujet du Pozzo di Borgo


L’opposant gabonais Bruno Ben Moubamba a effectué, le 7 mars dernier à Paris (France), une déclaration devant la villa Pozzo di Borgo, appartenant à l’Etat gabonais et ayant fait l’objet d’un assaut de "Jeudi Noir" en février dernier. Le sociétaire de l’ex-Union nationale surfe sur la plainte déposée contre Ali Bongo Ondimba au Centre international de règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi, Banque Mondiale) par un homme d’affaires français, pour raviver le problème des biens mal acquis.

Bruno Ben Moubamba, ancien candidat à l’élection présidentielle et vice-président de l’Union Nationale, parti désormais interdit au Gabon, a prononcé, le lundi 7 mars, une déclaration politique devant l’hôtel particulier de luxe Pozzo di Borgo au 51 rue de l’université à Paris (France).

D’entrée de jeu, Ben Moubamba qui rebaptise Pozzo di Borgo en «Pozzo di Bongo», constate et s’interroge : «en moins de deux ans à la tête de l’appareil d’état gabonais, [Ali Bongo Ondimba] a réussi à s’offrir ce «palais» parisien pour près de 100 millions d’euros avec des travaux qui avoisineraient les 50 millions d’euros. Plus de la moitié de la valeur totale des Biens Mal Acquis par son père feu Omar Bongo ! Avec quel argent et au moyen de quel montage juridique? Au-delà de la version officielle, que beaucoup remettent en doute et qui veut que le «Pozzo di Borgo» soit la propriété de l’État Gabonais (et nous en doutons), nous exigeons des preuves que cette demeure n’appartient pas à une Société Civile Immobilière détenue par des personnes privées très proches d’Ali Bongo Ondimba !? Quel est l’origine des fonds ayant servi à acquérir le «Pozzo di Borgo» alors que les infrastructures sanitaires et éducatives (comme les universités et les hôpitaux publics gabonais) sont dans un état de déliquescence ? »

Le sociétaire de l’ex-UN poursuit sa problématique au sujet de l’origine des 150 millions d’euros ayant permis à Ali Bongo d’acquérir cette résidence :
«- Qui a donc payé le « Pozzo di Borgo » et qui en bénéficie réellement ?
- Le « Pozzo di Bongo » à Paris n’aurait-il pas été acheté avec de l’argent détourné ? »

Ben Moubamba fait ensuite état de la plainte déposée contre Ali Bongo au Centre international de règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi, Banque Mondiale) par l’homme d’affaires français Jacques Dupuydauby pour «détournement d’actions à des fins de profit personnel». Le français ne s’est jamais remis d’avoir perdu en 2007, au profit de Bolloré, la mise en concession des ports d’Owendo et de Port-Gentil qu’il avait obtenu quatre ans plutôt à l’issue d’un appel d’offres. Ali Bongo qui était alors président du conseil d’administration de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag), est visé pour avoir lancé un nouvel appel d’offres remporté cette fois par Bolloré.

Insistant sur le motif de la plainte de Jacques Dupuydauby, tel que publié par l’hebdomadaire "Jeune Afrique" («détournement d’actions à des fins de profit personnel»), l’opposant gabonais pose trois autres interrogations :

«- Ali Bongo Ondimba s’est-il servi de son statut de Président du Conseil d’administration de l’OPRAG et de son poste de ministre de la défense gabonais pour faire dans la spoliation et revenir sur les engagements fondamentaux de l’État Gabonais vis-à-vis de partenaires économiques ?

- Ali Bongo Ondimba s’est-il servi dans les caisses de l’OPRAG pour ses propres intérêts à l’exemple de ce «palais» parisien : Pozzo di Borgo ? S’est-il rendu coupable de quelques forfaitures que ce soient à l’encontre d’un opérateur économique ? Si oui, était-ce l’intérêt du Gabon ?

- Le CIRDI ne considérant pas l’immunité diplomatique dans les litiges financiers, Ali Bongo Ondimba se rendra t-il physiquement devant cette institution et est-il conscient de l’image désastreuse qui serait donnée du Gabon ? »

Le Cirdi a pour vocation de faciliter le règlement des litiges relatifs aux investissements entre les gouvernements et investisseurs étrangers. Une fois que les parties ont consenti à son arbitrage aucune ne peut unilatéralement se retirer. Tous les Etats contractants au Cirdi, qu'ils soient parties ou non à un litige, se doivent de reconnaître et appliquer les sentences arbitrales du CIRDI. Selon "Jeune Afrique", l’avocat du président Ali Bongo est Me Emmanuel Gaillard, un spécialiste du Cirdi tandis que celui de Jacques Dupuydauby est un pénaliste nommé Me Jean-Pierre Mignard.

Quant au Pozzo di Borgo, il avait officiellement été acquis en mai 2010 par Ali Bongo pour le compte de l’Etat gabonais en vue d’abriter les nouveaux locaux de l’ambassade du Gabon en France. «Cette décision du chef de l’Etat contribue à offrir à notre pays, aux résidents gabonais en France et en Europe, un espace d’échanges, de travail et d’hébergement pour les délégations gabonaises afin de réduire notablement les frais d’hôtel lors des missions officielles» , ainsi que de «rationaliser et rentabiliser l’utilisation des finances publiques à court, moyen et long terme», avait alors indiqué la présidence gabonaise.

La bâtisse a été construite à partir de 1706 par l'architecte Pierre Cailleteau, dit Lassurance. Elle est dotée d'un portail attribué à Claude-Nicolas Ledoux. D’abord appelé hôtel de Longueil, il aurait été rebaptisé ensuite au gré des cessions et aurait finalement été remanié au 19e siècle par Joseph-Antoine Froelicher pour le compte des Pozzo di Borgo. Le créateur Karl Lagerfeld y a longtemps vécu et, avant son acquisition par le Gabon, de nombreuses fêtes prestigieuses ou branchées y ont été données aussi bien par des personnalités que des grandes marques ou entreprises.

Le 21 février dernier, alors que le président Ali Bongo était à Paris dans le cadre d’une visite de travail avec son homologue français, Nicolas Sarkozy, des militants du collectif Jeudi Noir et du Réseau "Sortir du colonialisme", ont investit le Pozzo di Borgo, cette villa qui n’a certainement pas fini de faire couler de l’encre et de la salive.

Source : Gaboneco.com et moubamba.com

Auteur : Gaboneco

mardi 8 mars 2011

Pour vous, Mesdames, en cette journée internationale de la femme


Une femme est l'amour, la gloire et l'espérance ;
Aux enfants qu'elle guide, à l'homme consolé,
Elle élève le cœur et calme la souffrance,
Comme un esprit des cieux sur la terre exilé.

Courbé par le travail ou par la destinée,
L'homme à sa voix s'élève et son front s'éclaircit ;
Toujours impatient dans sa course bornée,
Un sourire le dompte et son cœur s'adoucit.

Dans ce siècle de fer la gloire est incertaine :
Bien longtemps à l'attendre il faut se résigner.
Mais qui n'aimerait pas, dans sa grâce sereine,
La beauté qui la donne ou qui la fait gagner ?

Gérard de Nerval.
(1808-1855)

jeudi 3 mars 2011

Le Gabon abandonné à une insécurité favorisée par l’incompétence du gouvernement d'Ali Bongo

Le journaliste extraverti que je suis ne saurait rester motus et bouche cousue devant les problèmes qui interpellent la conscience collective. Je suis souvent obligé de regretter ce qui aurait été possible, si chacun de nous, du plus petit au plus grand gardien de la République, s’était engagé à remplir sa part de responsabilité. Mais si je pose un problème, qu’on ne me demande pas donc de trouver la solution. Tel n’est pas mon rôle. « Transporter de l’eau n’est pas le problème du panier », disait mon grand père.

Mon rôle est d’informer les citoyens sur la marche de la société, non sans refléter la vie et ses contradictions. Ces derniers temps, il vous est certainement revenu de lire mes articles sur le climat d’insécurité qui règne à Libreville et ses environs. Monsieur le Premier Ministre, i y a un véritable malaise pour lequel les décideurs que vous êtres devez parer au plus pressé. De fait, il ne se passe plus une seule semaine que l’on ne découvre le corps d’une personne assassinée dans un quartier de Libreville. La population s’en émeut souvent, mais le gouvernement que vous dirigez demeure indifférent devant ces actes de barbarie dignes d’une autre époque. Finalement, mon aïeul n’avait pas tort, lui qui disait : « si votre voisin souffre du point de côté, cela ne vous empêche pas de trouver sommeil.»

Ce que je ne comprends pas, c’est le fait que votre équipe gouvernementale fait la politique de l’autruche et pense que la presse fait dans le sensationnel si l’insécurité n’existe pas à Libreville, pourquoi tous vos ministres et vous-mêmes ne vous baladez pas sans escorte dans les rues de Libreville ? Puisque vous avez décidé de descendre régulièrement sur le terrain pour toucher du doigt certaines réalités, je vous suggère de faire un tour la nuit, sans vos gardes de corps, dans les quartiers comme ceux du PK8, PK7 ou PK12. Puisque c’est le plus proche de Bikélé, pour y prendre un verre. Vous vous rendrez compte à quel point les riverains souffrent de l’insécurité. « Si tu penses que le pain ne souffre pas de chaleur dans le four, prends sa place », disait d’ailleurs mon papy.

Monsieur le Premier Ministre, dans certains quartiers de la capitale, on vit désormais vingt-quatre renouvelables. Si un riverain réussit à échapper aux bandits aujourd’hui, le plus dur reste demain. Sortir de chez soi la nuit est devenu un acte suicidaire. Vous vous rendez compte ! Pourtant, il y a quelques années, Libreville était un havre de paix, ou chacun pouvait boire son vin, dormir dans le caniveau avant d’être tiré intact du sommeil le lendemain par la pâle lueur du jour. Celui qui pose un tel acte aujourd’hui se retrouve zigouillé et dépecé tel un gibier. Mais la situation est grave ! Il faut qu’une action plus résolue soit vite menée dans le sens de la lutte contre l’insécurité. Si la politique adoptée en la matière a montré ses limites, il faire sa remise à plat. Je me souviens encore de cette sagesse de mon grand-père, qui disait : « faire demi-tour ne donne pas des maux de reins au margouillat. »

Pourquoi avons-nous souvent honte de revenir sur nos décisions même lorsqu’on se rend qu’elles sont mauvaises ? Il n’y a pas une réelle politique de sécurité par ici. Tout ce que le gouvernement sait faire, à travers le ministère de l’Intérieur, c’est envoyer des flics réguler la circulation dans certains carrefours de la ville et faire des déclarations à l’emporte-pièces lorsque les syndicats et les opposants posent des actes qui fâchent. Est-ce suffisant ? Le jour où un membre du gouvernement se fera agresser par des bandits, les autres citoyens s’en moqueront et n’auront plus une haute idée de lui. Mon aïeul disait : « Quand la plus te mouille, les crapauds se comparent à toi. »

Quand je dis les choses sans fioritures, on m’accuse d’être contre tel ou tel ministre. Mais c’est un faux débat ! Dénoncer les limites des politiques de nos gouvernants ne signifie pas qu’on a une animosité à leur égard. D’ailleurs, mon grand-père pétri de sagesse et de qualité disait : « Ce n’est pas parce que le coq chante chaque matin qu’on dira qu’il prépare un concours de chants. » L’insécurité est un problème sérieux. Il ne faut pas qu’on le prenne à la légère, comme on le fait jusque-là. Une action plus résolue se doit d’être menée pour réprimer les bandits de tout acabit qui terrorisent de paisibles citoyens et endeuillent régulièrement des familles.

Monsieur le Premier ministre, les crimes enregistrés ces derniers temps dans le périmètre urbain ne sont que des clignotants qui s’allument pour nous avertir que Libreville peut, à terme, devenir un far West si l’on n’y prend pas garde. J’ai appris que les bandits n’hésitent plus à s’attaquer même aux grosses légumes de notre pays. Ce sont de mauvais présages, çà ! C’est toujours mon aïeul qui disait « Quand deux taureaux se battent à côté de ton tabac, c’est qu’ils veulent le gâter ». Je ne sais pas quelle est la réflexion que vous menez au niveau de la sphère décisionnelle de l’Etat, mais il est urgent pour le peuple de voir venir un signal fort de la part du gouvernement.

Monsieur le Premier ministre, je ne sais pas comment ma lettre sera perçue par les décideurs. Je n’avais nullement l’intention de m’ériger en Don Quichotte. J’ai juste voulu tirer une sonnette d’alarme. Tout le monde étant exposé à l’insécurité. « Si tu as pour ennemi le vautour, n’accroche pas les intestins de la poule autour de la tête pour entrer dans la forêt », disait mon grand-père.

Un journaliste gabonais

mercredi 2 mars 2011

Communiqué : Meeting d’Urgence des leaders de la Diaspora Gabonaise d’Europe et d’Amérique du Nord du 11 au 13 mars 2011 dans le New Jersey (USA)

Depuis près de 22 ans le Gabon traverse une léthargie politique. Le pays est pris dans un interminable débat de dispute politique successorale. Il élude à souhait la mutation politique qui doit prendre corps. Alors qu’ailleurs dans le monde arabe et musulman, les peuples se soulèvent pour revendiquer leur liberté politique, les Gabonais sont entraînés à l’immobilisme et au désespoir par l’incapacité et le manque de volonté de leurs leaders politiques à s’engager dans une véritable démarche de rupture avec le système politique actuel. Aussi, malgré le besoin de permutation politique souhaité par tous, le pays est prisonnier d’un statu quo politique qui fait perdurer des conditions sociopolitiques inacceptables pour son peuple.

Le peuple est à bout. Il y a urgence.
C’est dans ce contexte que des leaders et activistes gabonais de la diaspora (Europe et Amérique du Nord), voulant une prise de conscience nationale et internationale sur les conditions de vie des Gabonais, et refusant l’état d’embolie sociopolitique dans lequel est plongé le pays, se rencontreront du 11 au 13 mars 2011 à Montclair dans le New Jersey aux États-Unis, pour poser les jalons des actions à considérer en vue d’inspirer et d’impulser le changement et l’alternance politiques voulus par toutes les Gabonaises et tous les Gabonais.

Cette rencontre patriotique, des filles et des fils du pays qui désirent voir leur pays s’émouvoir dans les changements politiques manifestés ailleurs, s’inscrit au-delà des cadres partisans des partis et des clans politiques. C’est une première. L’enjeu de cette rencontre n’est pas la formulation des discours sans effets mais la mise en place de stratégies de convergence capables de déboucher sur des actions concrètes sur le terrain tant pour l’alternance politique que pour le cadre de développement économique et social qui doit pousser les Gabonais à adhérer au changement qui sera proposé.

À cette première rencontre inédite de leaders activistes de la diaspora, on notera la présence de :
- Dr. Joel Mbiamany-N’tchoreret,
- Bruno Ben Moubamba,
- André Bouassa,
- Patrick Ambamani,
- Jean Ndouanis,
- Jean Moukoumbi,
- Jean Mbadinga,
- Georges Louembet,
- Herve Ziza,
- Leon Obame,
- Roger Biwagou,
- Landry Amiang,
- Landry Lignabou,
- Dr. Daniel Mengara
et d’autres.

Pour tout détail concernant ce meeting de leaders activistes gabonais, veuillez contacter le Dr. Daniel Mengara au (+1) 973-447-9763, André Bouassa au (+1) 919-798-4543, ou Patrick Ambamani au (+1) 646-744-5633.