lundi 16 juin 2014

Causes et conséquences du téléchargement illégal de la musique

Il ne se passe pas une journée, sans que l’on entende parler du téléchargement illégal de la musique sur Internet, notamment des causes et des conséquences engendrées par ces téléchargements.
Au Canada, on estime à environ deux millions de fichiers musicaux qui sont téléchargés chaque année. Ce téléchargement est effectué de manière légale ou illégale. Le téléchargement légal  fait référence aux enregistrements dans  des sites proposant de la musique libre d’accès avec l’accord des auteurs des œuvres musicales en échange du versement de leurs droits d’auteur. Le téléchargement illégal consiste aux enregistrements des œuvres musicales qui sont soumises aux droits d'auteur sans l'accord des ayants droit. Ce téléchargement nuit à la prospérité de l’industrie de la musique. On se demande ce qui favorise le téléchargement illégal de la musique et en quoi ce  téléchargement est nuisible. Le but de ce texte est d’expliquer l’impact négatif du téléchargement illégal de la musique.
Le téléchargement de musique est le transfert d'une œuvre musicale d'un ordinateur à un autre à travers un réseau informatique. Ce transfert est accessible via Internet vers l'ordinateur d'un particulier. De plus en plus de personnes préfèrent ce mode d’acquisition de la musique parce qu’il ne nécessite pas une logistique importante.   En effet, le contexte de la consommation de la musique change dès que celle-ci est séparée du support matériel de sa production. Par le passé, la musique était uniquement présentée sur une bande magnétique, un disque vinyle ou un disque compact. Ce support maintenait un lien entre l’auteur et l’œuvre musicale.
 
Les progrès technologiques réalisés sur l’enregistrement, sur Internet et la mise au point de formats numériques, compressés tels que le format MP3, ont favorisé la séparation de l’œuvre musicale de son auteur. Par conséquent, la consommation de musique n’est plus liée à l’usage du support matériel de sa production. La séparation de l’œuvre et du support matériel a réduit le contrôle que l’auteur peut exercer sur l’usage de son bien.
De fait, les gains sur la production des œuvres musicales reposent fortement sur le respect des droits d’auteur. Mais si un individu peut faire respecter ses droits sur un bien matériel, cela est plus difficile pour un bien immatériel.  Contrairement à un bien concret, le créateur d’une œuvre peut difficilement empêcher le public d’accéder à son bien sans débourser un droit d’auteur.  Les auteurs des œuvres musicales  ne peuvent exercer un contrôle sur les téléchargements que les individus réalisent avec des outils technologiques personnels dans des lieux privés.
Plusieurs consommateurs justifient les téléchargements gratuits de la musique de plusieurs façons. Les biens immatériels nécessitent des coûts comme tous les autres biens matériels. Mais à la différence de la plupart des biens matériels, la musique présente certaines caractéristiques d’un bien collectif qu’on peut consommer ou apprécier sans que sa valeur monétaire ne diminue à cause du nombre d’utilisateurs. La production musicale entraîne certes d’importants coûts. Ces coûts sont fixes et peuvent donc conduire à la réduction du coût d’accès à la musique. 
Or, on  constate que les coûts par personne sont beaucoup trop élevés par rapport à ce que cela devrait en représenter pour l’ensemble des consommateurs.  Lorsqu’une personne a vendu quelques exemplaires de son œuvre, on considère qu’elle a réalisé des profits par rapport aux coûts de production. Pourtant, les prix des albums de musique n’ont jamais été aussi élevés.  Et ce d’autant plus que plusieurs consommateurs  considèrent, peut-être avec raison, que les albums musicaux sont de moins en moins intéressants.
En fait, qui n’a pas déjà acheté un disque pour finalement n’aimer qu’une ou deux chansons? C’est pourquoi, lassés de se faire avoir, certains clients en sont venus à ne plus vouloir acheter des disques et  trouver d’autres solutions pour satisfaire leurs besoins musicaux.
Une de ces solutions est le téléchargement à partir de logiciels poste-à-poste, comme Kazaa et LimeWire qui permettent à n’importe qui d’envoyer et de recevoir des fichiers multimédias. Grâce à cette technologie, l’amateur de musique peut trouver la pièce musicale qu’il cherche et la télécharger gratuitement dans son ordinateur. Cela crée donc un problème pour les grandes maisons de disques : comme on n’achète plus leurs produits, leurs profits diminuent. Par exemple, en 2005, des spécialistes ont estimé à 23 millions de dollars les pertes subies dans l’industrie de la musique canadienne.
Lorsque l’industrie de la musique fait moins de profits, tout le monde y perd. Moins d’artistes peuvent lancer des albums et certains doivent même abandonner leurs rêves. Les artistes ont toujours eu de la difficulté à percer dans l’industrie de la musique, mais aujourd’hui, c’est plus difficile que jamais. Lorsque les maisons de disques ne peuvent plus produire d’albums, elles doivent licencier du personnel, comme le confirme Simon Cleary de la compagnie Soniax : «L’année passée, 215 emplois ont été abolis chez Soniax en raison de la baisse de profits causée par le téléchargement
En somme, rappelons que le but de ce texte était d’expliquer ce qui favorise le téléchargement illégal de la musique et les conséquences de ce téléchargement.  On constate que les progrès technologiques ont conduit à l’immatérialité des œuvres musicales. Celle-ci favorise la disparition du contrôle direct que l’auteur peut exercer sur son œuvre musicale. Il ne peut maintenant recueillir des gains sur ses œuvres que par le respect par le consommateur de ses droits d’auteur. Or le coût exorbitant des œuvres musicales et la qualité de ces œuvres poussent les consommateurs à une consommation qui ignore de plus en plus les droits d’auteurs. Cette ignorance des droits d’auteur par  le téléchargement illégal nous affecte tous. Il cause des pertes d’emplois et diminue le choix de musique disponible sur le marché. Si les gens connaissaient mieux les conséquences de cet acte, il y aurait sûrement moins de téléchargement illégal. Après tout, tout le monde aime la musique et personne ne veut qu’elle disparaisse.
Joël Mbiamany-N’tchoreret

samedi 11 mai 2013

Marcher pour les crimes rituels : la propagande qui fait outrage…

Les nombreux meurtres au Gabon qu’on qualifie de crimes rituels  constituent, à lire les images et les souffrances  qui traumatisent l’esprit, l’horreur absolue.

En l’absence de mesures politiques et judiciaires observables et mesurables pour endiguer le phénomène, les citoyens ont sollicité une marche en vue de protester contre l’inertie voir, la quasi-complicité de l’État au regard l’impunité qui semble favoriser la recrudescence de ces actes ignominieux.

Considéré depuis longtemps d’incompétent face à la souffrance des citoyens et pour  ne pas être montré du doigt devant la communauté nationale et internationale, l’État, a, à travers la femme de son chef,  pris sur lui de parrainer la marche. 

Comme dans ces royaumes des princes inaptes,  des citoyens ont arboré des pancartes et des banderoles pour faire parler l’action politique et judiciaire pourtant inaudible et invisible de l’État…

En effet, à l’inverse des silences des morts, le gouvernement et l’état-major (d’insécurité), confrontés à la demande de manifestation, ne pouvant s’esquiver, a tenté de s’exprimer. Ainsi que cette personne qui se dit responsable mais pas coupable, il fallait tout à la fois cacher son incompétence et donner à voir pour illustrer une désapprobation qui n’en n'est pas une en réalité.

D’où le recours à une « propagande visuelle » et surtout à une rhétorique de l’image, partiellement ancrée dans les canons politiques habituels qui conduisent à faire porter un Tee-Shirt pour montrer l’adhésion et le soutien populaire.  Belle époque que celle de la gouvernance par la misère!

Voilà que, alors que nous aurions cru, l’espace d’un instant, à la sincérité de la démarche, les images, les images de trop, dans les banderoles, sont  venues bouleverser l’environnement visuel de ce qui devait être un moment de recueillement face à la douleur. Dans la foule, qui semblait s’avancer telle la somnambule perdue dans son sommeil mais avançant par cette mécanique de l’automatisme, des  palettes de mots donnaient le dégout.

Sans doute Obsédés, consciemment ou non, par cette volonté d’acquérir la légitimité qui fait défaut, le chef de l’État, son épouse et leur entourage ont encore fauté.

Par la tenue de cette marche et la méthode qu’elle a revêtue, nous avons appris que le mépris et l’insouciance politique sont chez certains des défauts. Chez d’autres ce sont des particularités humaines comme par exemple le fait d’être droitier.

Le silence que l’on observe est celui des agneaux…

Que de douleur…pauvre peuple!

JMN

dimanche 5 mai 2013

La clé de domination de l’émergent du village : semer la crainte pour récolter la peur.



Il étonne plus d’un par sa  dextérité politique méphistophélique. Le dernier congrès du PDG a révélé le sacre de sa domination politique. Depuis la saisie du pouvoir, tout se passe comme s’il exécutait un dessein pensé soigneusement depuis longtemps. On a même l’impression, à la manière dont les choses se passent, que ce plan a été essayé et réessayé plusieurs fois pour examiner sous toutes les coutures toutes les faiblesses éventuelles.  

En effet, la pratique  du pouvoir que l’on observe semble  ne laisser aucune place à l’ambigüité. La mémoire populaire cultivée à dessein fait naitre la peur là où d’habitude seuls la compétence et l’amour vrais mobilisent les esprits.
Incontestablement, l’émergent du village entretient la peur avec brio, l’exploite à satiété.

Qui peut oser…pas moi, se disent certains dans le murmure de l’anonymat de leur esprit tourmenté par la crainte des représailles. Non pas qu’ils seront fusillés mais dépouillés de leurs biens….mal acquis?
Aussi, habités par cette angoisse permanente de perdre leurs privilèges, ceux qui sont en mesure de contester le pouvoir usurpé n’osent pas ouvrir les yeux. Bien au contraire, ils les gardent bien fermés.

Lors du dernier congrès du PDG, cette peur était bien lisible dans bien de visages. Elle a conduit tous les caciques et autres grands hommes du parti, sous un autre règne, à se réfugier dans le creux de leurs mains. De la même façon qu’ils étaient blottis dans leurs fauteuil comme pour dissimuler toute grimace qui trahirait la moindre opposition, ils évitaient le regard arrogant de leur hôte qui n’attendait qu’un regard de défiance.  Devant l’arrogance amusée, on a vu des gens habités par l’humiliation et surtout la honte, considérés par une certaine gestuelle de domination certaine comme des moins que rien. Ainsi, ont-il involontairement laisser apparaitre l’impression de gens accrochés ad vitam aeternam au pouvoir de l’émergent comme une arapède à son rocher.
Cela est compréhensible dans une certaine mesure.

L’histoire de la conquête du pouvoir par la force et de la domination qui en résulte est riche en enseignements. Elle nous apprend que les premiers gouvernements qui se sont emparés du pouvoir par la guerre et par la conquête politique illégitime ont imposé aux conquis une domination résultant de la peur. Les vaincus qui n’avaient pas été exécutés ou vendus comme esclaves devaient payer un tribut aux vainqueurs. Au moindre signe de rébellion, les vainqueurs menaçaient de confisquer les biens des conquis et de les réduire à l’esclavage. Dans ce contexte, le paiement d’un tribut était un moindre mal. Ainsi apparurent les premiers régimes d’impôts. Dans mon village émergent, il suffit de menacer ces nantis de les traduire devant la Commission de l’enrichissement illicite ou de priver certains de leur salaire pour s’assurer contenir la les moindres signes de contestation politique.
Certainement, l’émergent du village a longtemps compris que le moindre signe de faiblesse de sa part risque de se solder par la révolte des conquis. Faire régner une certaine peur soustrait les plus coriaces à l’entreprise de dénonciation de son pouvoir. Pour cette raison, il est immergé dans ce délire obsidional, l’incitant à mobiliser tous les moyens de l’Etat non pas pour le bien de la population, mais pour la conservation de ce pouvoir, en répandant à dose homéopathique de la peur au sein de la population. De fait, certains sont sous cette impression d’un danger anticipé.

La mémoire collective cultivé entre autre par le décès de Josèphe Redjambé et la douloureuse mort de Rawiri est sans équivoque. Ce type qui a une pierre à la place du cœur est capable des monstruosités inimaginables. L’opinion des leaders nationaux qui doit être un rempart, semble être du côté du bourreau non pas amour pour lui mais par peur. Dès lors, abandonnant la veuve et l’orphelin à leur triste sort, certains ont pris parti de plier l’échine. Voilà pourquoi, lors du congrès du PDG on avait même du mal à les identifier. La bouille renfournée, ils étaient porteurs de masque, le masque de la peur.   

JMN

lundi 29 avril 2013

Gabon Entre le-coup-d’État-électoral-perpétuel et le néant d’une opposition politique nationale.


Réponse  au texte:  «Gabon-Entre la rue et coup d’État».

En quoi la critique que vous faites peut-elle être de quelque utilité si l’on tient compte du fait que depuis trois ans plusieurs critiques ont tenu à peu près le même discours et que presque tous ces discours sont arrivés au même constat du maraudage des institutions de la République et l’incurie de ceux qui détiennent le pouvoir illégitimement?

C’est précisément l’aspect répétitif de ce discours de dénonciation qui m’invite à la présente démarche pour donner réponse à votre propos. Je ne viens pas dire ce qui s’est passé et ce qui se produit depuis. Tout au plus préciser pourquoi ce qui s’est produit se perpétuera si rien de notable n’est fait de la part de ceux qui contestent les gouvernants actuels.

Le fait de polariser l’attention sur Ali Bongo Ondimba, de parler de l’usurpation du pouvoir; le fait de proposer des mesures de redressement de la situation qui dépendraient entièrement de la volonté de celui qui a usurpé le pouvoir est une attitude qui participe à la conservation du pouvoir par l’usurpateur et le système PDG. De plus, la polarisation faite sur Ali Bongo et compagnie de même que vos propositions empêchent toute prise de conscience sérieuse sur la situation et la conception des moyens pour en sortir.

Vous dites que la situation de crise multiforme qui prévaut au Gabon a sa provenance dans ce que vous qualifiez de péché originel : «le coup d’État du 3 septembre 2009 et les tueries qu’il a occasionnées à Port-Gentil par des militaires, envoyés mater dans le sang, la contestation des résultats par les port-gentillais en courroux… la dissolution de l’union nationale… le boycottage massif des élections législatives de 2011». On suppose, d’après votre propos, qu’avant septembre 2009 la situation sociopolitique qui primait au Gabon était harmonieuse.

Il n’en est rien.

La crise sociopolitique que nous connaissons au Gabon date de plus de vingt ans. La dégradation progressive et continuelle des conditions de vie des populations depuis le milieu des années quatre-vingt a tout simplement atteint aujourd’hui un nouvel apogée. Cette situation, qui n’est pas du seul fait de la saisie illégitime du pouvoir, est la conséquence du décalage entre l’inorganisation et le dysfonctionnement politique du pays au cours des trente dernières années et les attentes politiques et économiques des populations gabonaises.

Au milieu des années quatre-vingt, les carences de l’État à satisfaire les besoins de la population, notamment la création d’emplois durables après la fermeture de la Compagnie de construction du chemin de fer gabonais (Eurotrag), la fin de l’exploitation du principal puits de pétrole du site de Rabi-Kounga et le non renouvellement du financement du filet social ont entraîné une situation de crise dont le paroxysme est la crise sociale et économique que nous connaissons.

Indubitablement, on se souviendra du manifeste du MORENA, des manifestations politiques de la gare routière, des nombreuses grèves des enseignantes et des enseignants du primaire et du secondaire de même que celles des étudiants de l’Université Omar Bongo. Ces grèves et les interpellations du pouvoir au regard de la situation de crise qui prévalait ont favorisé une multiplication de crises sectorielles dès la fin des années quatre-vingts.

À cette époque-là, le Fonds Monétaire international (FMI), sollicité pour redresser la situation économique avait décrit une situation socio-économique qui ne pouvait revenir à la normale que par une cure de redressement sévère dans la gestion du pays. Cette cure n’a jamais eu lieu. On a plutôt eu droit à la tenue de la Conférence nationale. Oui, elle avait les ambitions de mettre en place des institutions politiques nouvelles. Pourtant, après la Conférence nationale, le pays a continué à être géré avec les mêmes manquements économiques et les mêmes travers.

Cette continuité de la gestion calamiteuse du pays s’explique par le fait d’une absence de femmes et d’homme résolument préoccupés par la bonne gestion du pays et décidés à s’opposer fermement au modèle politique et économique qui s’était institué avec l’instauration du parti unique, entre autres, la patrimonialisation de l’État et sa gestion pour des fins politiques privées en vue de satisfaire les lubies de quelques individus. Ceux qui ont contesté le pouvoir d’Omar Bongo ont tous adopté des comportements politiques pour arriver aux affaires et faire comme ceux qu’ils dénonçaient.

Assurément, en l’absence de femmes et d’hommes de conviction politique profonde, Omar Bongo Ondimba avait jeté sur la place publique l’idée de la Conférence nationale. Il en a usé comme moyen pour détourner les Gabonais de la prise de conscience de la situation socio-économique existait. En vautours, les politiques de l’époque sont tous tombés dans l’arène et ont jeté leur dévolu sur les gains matériels qu’ils pouvaient accumuler pour eux-mêmes et leur famille.

De fait, la Conférence nationale qui devait conduire le pays sur une gestion politique et économique plus saine a conduit à favoriser une kermesse de partis politiques régionaux, de famille et de clans politiques tous décidés à s’enrichir. La réorganisation et ce fonctionnement nouveau de l’État qui devaient naitre du multipartisme a ainsi viré à cette espèce de démocratie de convenance constituée par des partis politiques kleptocrates.

Ainsi, bien que l’on assiste à la tenue des élections multipartistes, les résultats ont toujours été consacrés à travers des coups d’État électoraux consacrant l’inefficacité des opposants à faire barrage à l’incurie politique des tenants du pouvoir. En fait, les opposants n’ont jamais compris que les élections pluralistes et les kermesses qui les accompagnent ne servent qu’à justifier l’existence d’un régime politique démocratique. Ils n’ont pas compris que les élections n’ont de valeurs que lorsqu’ils existent des institutions pour garantir la libre expression politique et la crédibilité du scrutin proclamé. De cela, le Gabon vit depuis septembre 1993 une situation de coup d’État électoral permanent. C’est, cela, le péché originel.

En somme, cher frère, en mentionnant la crispation émanant de la dissolution de l’Union Nationale, les soubresauts du boycottage massif des élections législatives de 2011, les conflits sociaux multiples et récurrents et le comportement belliqueux de M. Ali Bongo qui cherche à régler ses comptes à ceux qui riaient de lui du vivant de son père, vous ne faites qu’évoquer des symptômes d’une situation qui prévalaient avant 2009. Si cette situation a continué après le décès du président Bongo cela n’est pas seulement attribuable à Ali Bongo. On y trouve aussi comme facteur justificatif la faiblesse du moins l’existence d’une opposition politique nationale réellement authentique.

La crise sociopolitique peut produire des manifestations violentes qui sont susceptibles conduire à défaire le régime politique actuel. Mais la population peut tout aussi souffrir en sourdine, lorsqu’elle ne trouve pas les voix et les moyens pour exprimer le dépit de sa condition et notamment, lorsqu’elle voit des divisions sociologiques qui favorisent la désunion et la dispersion des énergies essentielles à manifester le ras-le-bol éprouvé. Depuis l’ouverture du pluralisme politique dans notre pays, chaque leader, créateurs d’un parti politique s’est vu s’octroyer un destin de meneur de femmes et d’hommes non pas pour l’intérêt du pays, mais pour soi. À quand l’Union de l’opposition? C’est sur ça qu’il faut méditer et non sur ce que fait ou ne fait pas Ali Bongo Ondimba.

JMN

Le vote au Gabon ne sert que d’exécutoire politique aux citoyens.


Le vote au Gabon ne sert que d’exécutoire politique aux citoyens plongés dans la misère et qui espèrent voir leur pays changement de gouvernance parce que sinon, ils prendront le chemin de la révolte…Le problème est que plusieurs compatriotes n’ont pas encore compris que la mauvaise gouvernance découle, pour l’essentiel dans la durée du temps parcouru, de la confiscation du pouvoir. Aujourd’hui, toute stratégie politique doit conduire à faire en sorte l’expression politique exprimée dans les urnes se fasse correctement, que cette expression soit respectée et qu’elle se traduise dans le fonctionnement institutionnel et politique du pays. Mais comment y arriver. Dans un échange intéressant avec un compatriote il a dit ceci : «Le Gabon fonctionne avec plusieurs mécanismes de conservation de pouvoir pour détourner l'attention des Gabonais sur les choses sérieuses, tel que le développement du pays….Un de ces mécanismes consiste à critiquer et à tuer toute initiative dans l’œuf en qualifiant son porteur ou en l’accusant de chercher à manger le gâteau, à rechercher une nomination, une faveur. Il suffit de pointer ceux qui raisonnent ainsi pour identifier les vraies forces d’inertie en action dans notre pays». Il a raison, si l’on convenait tous ensemble que le problème qui nous accable tous est la confiscation du pouvoir, pourquoi ne pas travailler tous ensemble pour cette confiscation cesse? Simplement parce qu’au sein de l’opposition, la nature même que nous percevons la chose politique et des actions pour faire tomber le pouvoir sont en eux-mêmes des mécanismes de conservation du pouvoir aux mains des tenants du pouvoir. Comme qui dirait, on n’est pas sorti de la mouscaille.

Les initiatives comme celle de la Convention de la Diaspora avaient objet de sortir du cercle vicieux de l’opposition politique au Gabon en conduisant à une unité politique qui allait essentiellement se focaliser sur la dé-confiscation du pouvoir. Malheureusement, comme toujours avec chaque initiative du genre, quelques membres de cette organisation étaient dans un double agenda. Certains se voyaient déjà ministre, chef d’État avant faire échoir le système PDG, un peu comme ce chasseur qui va l’ours avant son agonie. Ce fut également la même chose avec le projet du Gabon Tous de l’Union Nationale et que dire de l’idée de la Conférence Nationale Souveraine?

Tout cela est d’une telle triste que je parviens à peine à contenir mes larmes.

JMN

Jeûne politique: la grève de la faim

Pour faire suite aux nombreuses questions et moqueries du même genre.

La grève de la faim, le jeûne, l’abstinence de prise de nourriture est une pratique ancestrale pour s'autoguérir. Même les animaux la pratique. Ils cessent de manger lors des maladies ou blessures. Cette abstinence alimentaire peut être : contrainte par suite de privations ou de sous-alimentation pour des raisons socio-économiques. Le jeûne peut aussi être volontaire pour des raisons médicales, spirituelles ou politiques. Lorsqu’il est pratiqué pour des raisons politiques, il vise à sensibiliser, à attirer l’attention sur un état de fait afin que ceux qui agissent pour causer du tort ou un préjudice à l’ensemble de la communauté cessent de croire qu’ils le font à l’abri des regards et de la conscience publique. Chez certains, ce phénomène est pris en dérision par quelques internautes qui cherchent à faire des blagues sur l’acte politique qui est posée par ce geste. Au Gabon, lorsqu’on n’a pas d’affinité avec un homme ou une femme politique ou même lorsqu’on ne partage pas ses convictions ou son engagement politique, on prend souvent le raccourci de faire de la dérision, faute d’arguments ou d’un discours pour montrer l’invraisemblance de l’engagement ou des convictions politiques de la personne qu’on tourne en dérision.

Mais bon, il faut dire qu’au Gabon, nous vivons chacun à sa manière un état de psychose qui nous délabre tous. Le refoulement intérieur que chacun vit conduit à des prises positions politiques ou à la colère contre l’autre sans vraiment avoir une raison valable de le haïr. Il faut simplement détester, c’est ce qui compte …avoir de la haine pour son prochain parce qu’on est mal dans sa peau.

JMN

mercredi 24 avril 2013

AVIS D’INFORMATION AUX AMIS DE L’UPG ET AUX INTERNAUTES

M. Bruno Ben Moubamba a l’honneur d’informer ses amis, les partisans de l’Union du Peuple Gabonais (UPG) et les internautes qu’il sera le principal invité de l’UPG fédération Ngounier-Sud à Ndéndé dans le sud du Gabon ce vendredi 26 avril 2013 à 15 heures, heure locale. Au cours de cette assemblée, M. Bruno Ben Moumbamba fera une importante déclaration prélude à sa prise de fonction effective au sein du bureau exécutif de l’UPG. Il aura notamment à articuler une vision d’une opposition politique nouvelle qui doit prévaloir pour favoriser les changements sociopolitiques implorés par les Gabonaises et des Gabonais.

Aussi, dans l’avant-propos de son discours, il dira les raisons pour lesquelles l’UPG n’adhère pas à l’Union des Forces du Changement (UFC) et à l’Union des Forces pour l’Alternance (UFA). Il précisera par conséquent que l’UPG reste membre de l’Alliance pour le Changement et pour la Restoration (ACR). Il est à noter qu’à ce jour, en plus de l’UPG, l’ACR est composé du Rassemblement National des Bucherons (RNB) présidé par le professeur Nkombila, du Parti Démocrate et Social (PDS) présidé par Maître séraphin Ndao et de l’Alliance pour le Nouveau Gabon (ANG) présidé par le Dr. Akouré.

Autant, contrairement à certains dires malveillants, M. Bruno Ben Moumba indiquera qu’il est résolument dans un état d’esprit patriotique pour faire naitre une opposition politique renouvelée et responsable pour la construction et de la normalisation du pays. Cette opposition ne peut se construire qu’à travers le crédit politique que les populations de toutes les régions du Gabon accorderont aux discours et aux positions politiques exempt d'ambiguïté. Il n’est donc pas question pour l’UPG d’être dans le suivisme politique qui pousse à des positionnements politiques bancals démobilisateurs des Gabonaises et les Gabonais qui souhaitent ardemment les changements dans la gestion de leur pays.

Pour cela, Bruno Ben Moubamba indiquera en quoi l’UPG est résolument dans l’opposition politique au système et au Parti politique au pouvoir. Bruno Ben Moubamba croit fondamentalement qu’il faut au Gabon un parti politique qui gouverne et un parti politique qui agit dans l’opposition sans complaisance avec le parti au pouvoir. Il faut à l’opposition nouvelle qu’il appelle l’UPG à incarner qu’elle incarne une réelle alternance par des stratégies efficaces et un programme politique crédible qui gagnera à recevoir l’adhésion de la majorité des Gabonais.

En conséquence, il démontrera que l’opposition politique et la mobilisation des Gabonais pour le changement se font sur le terrain en commençant par l’intérieur du pays. Il faut toucher du doigt le vécu des Gabaonaises et des Gabonais, comprendre leurs aspirations pour ouvrir avec eux la voie du changement qui doit commencer maintenant.

Que Dieu vienne en aide aux Gabonaises et aux Gabonais

Pour que naisse au Gabon une République normalisée.

L’équipe de communication

dimanche 21 avril 2013

Bruno Ben Moubamba en résidence surveillée à Ndéndé


À sa quatrième journée de grève, Bruno Ben Moubamba s’est rendu à l’Église de Ndéndé pour la messe dominicale du dimanche. Lui et les habitants de la ville Ndéndé, venus nombreux à l’Église, ont été expulsés par les miliciens du Parti Démocratique Gabon, le PDG, parti au pouvoir. Les miliciens étaient armés d’armes blanches : des gourdins, des couteaux et des machettes. Bruno Ben Moubamba a à cette occasion fait l’objet de menaces de mort de la part des partisans du directeur général du budget du Gabon.  Les milices du PDG ont par la suite raccompagné "manu militari" Bruno Ben Moubamba  à son domicile. Les milices ont violemment empêché ses partisans à manifester pour protester contre ce comportement de privation de liberté du culte et le placement en "résidence surveillée" de Bruno Ben Moubamba.
Bruno Ben Moubmba appelle la communauté internationale et nationale à protester contre la destruction du bâtiment colonial et du patrimoine historique de la ville de Ndéndé par le haut fonctionnaire de la direction générale du budget du Gabon. De même, il sollicite la communauté internationale et nationale à demander M. Ali Bongo Ondimba d’arrêter l’assassinant des Gabonaises et des Gabonais et le harcèlement et l’intimidation des leaders d’opinions afin que le Gabon devienne un État de droit où la vie humaine est sacralisée, où les libertés individuelles et la sécurité de tous doivent être garanties.
Au moment où nous publions ce texte, les partisans du PDG préparent des manifestations pour manifester contre les crimes rituels. Il s’agit tout simplement d’un activité de propagande politique fasse à l’indignation exprimée dans les réseau sociaux par rapport au refus du ministère de l’intérieur du Gabonais d’interdire les Gabonais à s’exprimer publiquement contre la marchandisation des organes humains à des fins de fétichisme politique par ceux qui détiennent le pouvoir politique au Gabon.
Bruno Ben Moubamba invite l’État Gabonais à montrer patte blanche fasse à ses crimes crapuleux en mettant en place une commissions d’enquête publique internationale en vue de faire la lumière sur les commendataires de ces crimes.

JMN.

vendredi 25 janvier 2013

Construire une opposition politique nationale démocratique pour bâtir la démocratie au Gabon.

L’opposition politique au Gabon, sortie anémiée des crises électorales successives, dont le coup d’État électoral de 2009, est aujourd’hui dans un état lamentable.

La dissolution de l’Union Nationale, le décès de Pierre Mamboundou Mamboundou et la mésentente entre ces héritiers politiques de même que l’échec d’une véritable Union des Forces de l’Alternance montrent le délitement d’une opposition de plus en plus désarticulé.

Faut-il le rappeler, l’opposition politique constitue un contre-pouvoir. Lorsqu’elle est harmonieusement constituée, elle permet d’éviter que ceux qui sont au pouvoir aient la tentation de mener une politique portant atteinte au patrimoine socio-économique et aux droits et libertés des citoyens.

En persistant d’exister à travers des petits groupes politiques dispersés non démocratiques, l’opposition politique actuelle ne peut offrir au peuple une réelle structure d’alternance politique ou même l’entraîner dans une mobilisation afin de faire valoir ses droits démocratiques.

Comme Schapiro l’a écrit, il est trop évident d’affirmer que le processus de bon gouvernement d’un pays ne doit être observé qu’à la lumière de ce qu’ambitionnent et réalisent les détenteurs du pouvoir. Il importe dans l’évaluation des facteurs contributifs au développement d’un pays ou d’une nation d’également observer ceux qui s’opposent aux ambitions du gouvernement, ou ceux dont les intérêts et les résistances doivent être conciliés avant que les détenteurs du pouvoir agissent conformément aux intérêts de la collectivité.

Or, le drame de l’opposition politique au Gabon, dont on ne cesse pourtant de vanter la richesse de la sagesse des différents chefs des partis, se résume en effet dans ce constat désolant que le nombre incalculable de partis politique sont des espèces d’îlots ethniques ou claniques qui ne peuvent par leurs seules actions constituer une force véritable pour s’opposer effectivement au parti au pouvoir et veiller à faire obstacle à une gouvernance lamentable.

En effet, la reconnaissance du droit de critiquer et de contester publiquement les mesures et politiques adoptées par le gouvernement est un des piliers fondamentaux des régimes démocratiques, l’un des droits que Dahl a définis comme le premier axe constituant d’un État responsable.

Par conséquent, il n’est guère dans l’intérêt de notre pays que l’on se retrouve avec des formations politiques disparaitra et qui n’ont pour seul lien de convergence que la colère nourrie contre ceux qui détiennent le pouvoir.

La première chose qu’il convient de faire avant de dénoncer le parti au pouvoir, qu’il soit légitime ou pas, qu’il gouverne mal ou pas, est de construire un opposition politique crédible visant à présenter aux populations un projet de société à partir duquel sera examiné les actions du gouvernement actuel, sa légitimité ou son illégitimité.

Pour cela, j’invite mes compatriotes, qui souhaitent voir se forger un cadre de discussion politique constructif, à participer activement à la reconstruction de l’opposition politique au Gabon. Très prochainement, selon le résultat du sondage envoyé à quelques leaders politiques et à quelques universitaires de même que des réactions recueillies dans les réseaux sociaux, un plan d’action stratégique sera proposé d’ici peu. Je nous invite à la réflexion.

Faisons des propositions concrètes publiques et engageons-nous dans le débat pour l'avenir politique de notre pays.

JMN