jeudi 31 mars 2011

Du jeu de la conquête du pouvoir politique au Gabon : comme d’un jeu de trou de cul?



Plusieurs contes ont toutes pour trame de fond la partie la plus intime - et ingrate - du corps humain. Qu'on le nomme anus, rectum, troufignon, rosette sonore, six sous ou, bien sûr, trou de cul, ce singulier élément de l'anatomie suscite autant de légendes que de tabous. Vous en tomberez sur vos fesses si on vous les comptait toutes!

Mais qu’il nous inspire l’analyse du jeu de la conquête du pouvoir politique au Gabon, cela vient du dégout du jeu auquel s’adonne plusieurs femmes et hommes politiques au Gabon.

Hier, mon ami, Jean-Pierre, m’a informé que très prochainement Pierre Mamboundou Mamboundou sera intronisé vice-président du Gabon. Et que de cette intronisation, il fera désormais parti de la majorité républicaine. Surtout ne me demandez pas en quoi elle est républicaine! Je l'ignore.

Faut-il rappeler que des gens sont morts à Port-Gentil lors de la dernière élection présidentielle pour soutenir ce même Pierre Mamboundou Mamboundou contre Ali Bongo?

Ce rappel n’est pas nécessaire puisque la politique au Gabon est un brassage de merde qui entre et sort par tous les orifices du peuple.

Le peuple n’est rien d’autre qu’un trou de cul sur lequel on peut s’asseoir comme ça et faire ses pettes les uns dans l’anonymat du bouillonnement de la danse de son ventre et les autres au vu et su de tous.

Pour me décrire ce désordre, il m’est venu à l’esprit le titre d’un jeu de carte : «le trou du cul». Le point culminant de l’intrigue est la distribution des cartes.

Le but de chaque joueur est de se débarrasser le plus rapidement possible de la totalité de ses cartes. Les joueurs ayant été les plus rapides à se débarrasser de leurs cartes ont droit à un avantage pour la partie suivante et inversement les plus lents se verront pénalisés par un handicap.

L'intérêt de ce jeu est donc d'enchaîner plusieurs parties à la suite afin de voir les joueurs évoluer (ou non) dans le classement. Comme le but du jeu n’est pas de conquérir des choses mais d’en perdre, comme d’un politicien qui perdrait le soutien populaire du peuple, c’est celui qui a le moins l’appui du peuple qui gagne. Le jeu commence par une distribution aléatoire des cartes.

- Celui qui a la carte la plus haute est le président.
- Celui qui a la deuxième plus élevé est le vice-président
- Celui qui a la deuxième plus faible devient cadre
- Celui qui a la plus faible devient le trou de cul.

Dans le jeu pour la conquête du pouvoir au Gabon on a :

- Ali Bongo
- Pierre Mamboundou Mamboundou
- André Mba Obame
- Le Gabonais (vous, nous, moi, l’autre, le peuple)

Les joueurs se placent autour d’une table dans l’ordre social (président, vice-président, cadre et trou de cul.

Le trou de cul doit brasser l…. et remettre le paquet au président qui doit couper le paquet et prendre une carte au hasard. Le président distribue ensuite les cartes en commençant par lui-même et en enchaînant avec le vice-président, etc.

Le président donne ses deux plus faibles cartes au trou de cul et ce dernier donne au président ses deux cartes les plus fortes. Le vice-président donne sa plus faible carte au cadre et celui-ci lui donne sa plus élevée.

Le président commence à jouer, il effectue une combinaison de cartes de même rang. Par la suite, le vice-président peut mettre la même combinaison, mais plus élevée. Il peut également passer son tour. Exemple : Si le président met deux valets, le vice-président n’a pas d’autre choix de déposer deux dames (de se débarrasser de son secrétaire général devenu encombrant) ou de passer son tour s’il a le courage.

Le joueur qui a mis la plus forte combinaison (d’argent) gagne et c’est lui qui commence le prochain tour en mettant sur la table une nouvelle (règles) de combinaison de cartes (de scrutin… biométrie ou pas biométrie).

Le joueur qui se débarrasse en premier de toutes ses cartes deviendra le président au premier… pardon au prochain tour. Le deuxième à gagner deviendra le vice-président, le troisième le cadre et le dernier deviendra le trou de cul... sur lequel on peut évidemment s’asseoir pour faire… besoins. On aura compris que le trou du cul (d’un coup) est le peuple.

Le président lorsqu’il est soutenu par une cour (s) constipée parvient toujours à y introduire le pouvoir, pardon la balle, au premier tour… coup... Les analystes politiques en quête de sensation forte parlent du trou d’un coup. Il faut avoir les reins solides et trépigner juste ce qu’il faut pour y parvenir, car le trou n’est pas ouvert à tout. Mais bon... quelques queux de bœuf bien surgelés, même sans huile y parvienne à trouver logis.

Il est possible de jouer à cinq joueurs. Celui-ci deviendra l’artisan et n’échangera pas de cartes. Le fou peut servir de frime (carte atout). Il est possible de jouer avec des points. Par exemple, lorsque quelqu’un termine président, il a cinq points, le vice-président deux points, le cadre 1 point, évidemment on aura compris que le peuple a zéro point.

C’est un jeu intéressant à condition ne pas être le peuple, car vous devriez alors avoir les muscles, pardon, les nerfs solides pour supporter tous les coups rudes des trépignants politiques. Et ils ne vont pas de main morte. Ils font ça bien dur.

Ainsi Parlait Joël M-N

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