dimanche 25 mars 2012

Le Gabon, un pays qui avance à reculons

Le 12 mars 1968, lorsqu’il crée le parti démocratique gabonais, le président Bongo Ondimba et ses camarades politiques innovent la politique de la Rénovation. Elle consiste à la transformation du pays dans le but de le conduire dans la modernité, en le dotant de toutes les infrastructures modernes.

Alors que rien de concret n’est fait dans la modernité du Gabon, le 11 mars 1976, huit ans seulement après rénover le Gabon, en vue de la préparation du sommet de l’Union Afrique, le président Bongo Ondimba et les partisans de son parti évoquent déjà la nécessité de rénover cette rénovation.

Le 12 mars 1986, 18 ans après le lancement de la politique de la rénovation, le pays semble entrer dans un essoufflement d’une course de fond de la modernité à peine entamée. La fin de la construction du chemin de fer ayant jeté des milliers de Gabonais dans le chômage, on y a constaté l’absence d’une politique gouvernementale d’anticipation ou de rechange alors même que tout restait à faire dans le pays : le bitumage des routes dans l’ensemble du pays n’était réalisé qu’à 5%; on y trouve des ponts à une seule voie à Ébel, N’djolé et ailleurs.

Le fléau du sida qui fait tomber des milliers des Gabonais dans les cimetières comme des mouches attirées par le miel nocif montre les limites d’un système de santé à peine éclos. L’incapacité d’innover, de créer et de s’inventer un développement cohérent montre les carences du système éducatif gabonais.

En 1996, 20 ans après le lancement de rénover la rénovation, le pays compte plus d’élèves scolarisés à l’étranger dans les études postsecondaires que le pays même. La fermeture de la Comuf et la désertion de Mounana aura fini de montrer les limites de l’intelligence économique du président Bongo et son parti.

Aujourd’hui, c’est le pont de Kango qui rend ses armes. Pour traverser le Como, il faut  reprendre le bac et les pinasses.

Plus le temps passe, plus l’évolution du Gabon se fait à reculons. Surtout, ne venez pas me dire qu’on avance en confiance… parce que là, franchement, nous reculons.

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