samedi 7 avril 2012

Quand on aime les gens, on n'a pas le temps de les juger.

Quand on aime les gens, on n'a pas le temps de  juger les autres. Aimer c'est entrer dans la passion pour-soi et pour l’autre. Dieu est dans cette passion pour nous.

Dans son amour, Dieu cherche à nous aider, à sortir du péché. Transformé en Jésus, il nous a donné son fils en témoignage de sa tendresse, mais aussi pour vivre notre vie et nous montrer, comme d’un exemple, à travers la foi de Jésus, comment nous pouvons nous en sortir de nos difficultés lorsque nous ne baissons pas les mains et que nous ne nous laissons pas tenter par la facilité comme quand les conditions d’une bonne vie nous désengagent de l’effort de faire du bien autour de nous.

Pour ne pas nous juger dans son acte quotidien, lorsque nous nous laissons tenter par le péché, Dieu, dans la forme et la condition humaine à travers Jésus par amour pour nous, à entrepris la traversée du désert tout seul, dépourvu de tout. Le désert faut-il le rappeler est une zone stérile ou peu propice à la vie, en raison de son aspect dénudé sur de vastes surfaces, sans présence humaine ou bien matérielle. Dans la traversée du désert, les difficultés de l’existence humaine furent pour Jésus plus ardues.

Dans son évangile, Marc, 1,12-13 nous dit que Jésus vit tenté par Satan et parmi les bêtes sauvages sans qu'aucune parole ne soit prononcée, sans qu'aucun mouvement ne se déroule. Cette tentation était nourrie par les difficultés, le danger, la solitude, le manque de choses matérielles. Des envies parurent en Jésus pour le faire dévier du chemin qu’il s’était fixé pour être un modèle pour nous.

Le contexte du désert a effectivement placé Jésus dans les conditions où il devait croire que s’il ne se laissait pas tenter par ce qui n’est pas à lui, s’il ne convoitait pas le bien de l’autre, la vie de l’autre, il périrait. Mais dans sa passion pour la foi en son amour envers nous, il a tenu sa promesse. Il a nous montré qu’aimer c’est faire sacrifice des envies non essentiel à la quête du bien pour les autres.

Le désert a été pour Jésus, d’une part, un lieu où l'on se retire de tout pour prier, faire une introspection des choses de la vie afin de voir ce qui est futile et qui est essentiel. D’autre part, un lieu de la fidélité, de la rencontre de Dieu dans son amour, l’amour pour nous-mêmes, l’amour pour son prochain, malgré les difficultés et les complications de la vie. Lorsque nous sommes mal pris ou lorsque quelqu’un est mal pris dans la vie, soyons forts dans notre foi pour ne pas entrer dans un mauvais chemin et rester dans la passion de l’amour faire ou montrer, comme Jésus l’a fait avec nous, le chemin de la vie bonne et juste.

Nous ne pouvons réussir que si nous parvenons à garder le cap sur ce qui est vertu. La vertu non pas comme une fin, un idéal à atteindre, qu’on s’imagine comme cela comme par fantasme, mais comme une façon de vivre dans le respect de sa dignité, celle d’autrui et dans cette espérance d’un monde où le mal n’est qu’une légende.

Joël Mbiamany-N’tchoreret

1 commentaire:

  1. Quel beau texte!
    J'aimerais rajouter qu'étymologiquement Satan signifie obstacle et que l'amour est plus fort que tout.
    Les obstacles que nous reconnaissons sont là pour nous enseigner l'amour.
    Comment réagissons nous quand un obstacle se présente? Quel est le pendant vertueux de notre présente réaction?

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