samedi 29 janvier 2011

CONTRIBUTION A L’ACTION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

Si les gens n’ont pas confiance dans l’acte que vient de poser MBA OBAME André, je me demande finalement si cela n’est pas un subterfuge pour cacher leur peur ?
Ma réponse : les gabonais n’ont pas encore LA CONSCIENCE DE LA LIBERTE.

Quand on a cette conscience, aucun oppresseur ne peut nous maintenir sous son joug. Toutes les révolutions ont été faites par des peuples qui ont réalisé que la liberté est leur NATURE VERITABLE en tant qu’être humain. A cet égard, il me semble que les gabonais n’ont pas encore cette culture de la LIBERTE.

Si le peuple ne joue pas un rôle déterminant en se montrant plus incisif, la démarche que le Président de la République et ses collaborateurs directs et indirects viennent d’amorcer est vouée à l’échec.

A ceux qui doutent de la sincérité de son engagement, je lance un appel solennelle : faisons lui confiance, car une majorité d’entre nous s’accorde à dire que c’est un travailleur compétent et acharné qui va toujours jusqu’au bout de ses idées.

A ceux qui le critiquent en arguant qu’il est complice de la gestion qui a plongé le Gabon dans un état de déliquescence, je réponds qu’avec Bongo, il n’était pas possible de s’illustrer par le travail, car cela était perçu comme une volonté de concurrencer le patron. Aussi, un regard objectif de son agir politique semble crédibiliser mon hypothèse selon laquelle : il attendait l’après-bongo pour prendre ses responsabilités afin de nous éviter la continuation de ce système inique. L’acte de courage qu’il vient de poser ne dément pas cette hypothèse.

A ceux qui disent qu’une révolution n’est pas pertinente dans le cas du Gabon, je réponds qu’on ne fait pas d’omelette sans casser les œufs. Apparemment, les gabonais sont les seuls au monde à penser qu’on peut se débarrasser de la dictature en faisant des compromis. Je me demande sur quoi ils comptent pour se libérer des Bongo, tant ces derniers ne comprennent pas le langage de la RAISON, c’est-à-dire L’inflexion de notre HUMANITE ?

Lorsqu’on a en face des gens violents, la médiation, la discussion, la diplomatie sont des voies sans issues. Par conséquent, la seule manière de se défaire d’eux est la détermination populaire quel que soit le mode d’action choisi ; en ce sens, il n’y a pas plus pertinent qu’un soulèvement populaire. L’histoire nous le démontre. Bref !

Nos excuses qui nous dérobent de notre responsabilité de trouver les moyens de nous libérer m’amusent, et confortent surtout ma thèse selon laquelle NOUS GABONAIS N’AVONS PAS ENCORE LA CONSCIENCE DE LA LIBERTE. Ce simple fait m’emmène à affirmer que le peuple gabonais se plaît finalement dans sa misère. Ce que nous devons comprendre, malgré nos peurs c’est que MBA OBAME peut très bien se contenter de vivre décemment avec ses moyens sans se soucier de notre sort malheureux. Mais il ne l’a pas fait parce qu’il est tout simplement sensible à la condition terriblement miséreuse dans laquelle une majorité de gabonais vit.

Tout discours est sans effet si les gens qu’il vise n’ont pas eux-mêmes une réelle prise de conscience de leur condition d’êtres soumis à l’oppression.

Toute révolution est le témoignage ou la manifestation du ras-le-bol des peuples qui n’acceptent plus de vivre dans la misère et l’oppression, car ils ont atteint la maturité spirituelle, fruit d’une prise de conscience de leur liberté en tan qu’humains. En effet, la condition essentielle pour qu’un être humain prenne conscience de l’importance de sa liberté est de considérer sa DIGNITE comme PRINCIPE INVIOLABLE. C’EST PUREMENT UNE INJONCTION HUMANISTE.

Un questionnement me vient alors à l’esprit : qu’est-ce qui fait la différence entre un musulman et un chrétien, entre un noir américain et un noir antillais, entre un noir sud-africain et les noirs du reste de l’Afrique et particulièrement ceux de l’Afrique centrale francophone, entre les arabes et les noirs, entre les blancs et les noirs… ? A mon avis, c’est la disposition à assumer et à défendre sa dignité. Cette disposition semble plus affirmée chez les blancs, les arabes, les noirs américains et sud-africains. Mais elle le semble moins chez d’autres noirs, dont ceux du Gabon – j’assume pleinement ce point de vue. Le premier groupe est plus réactif et réfractaire à toute forme d’oppression qui limiterait sa liberté, alors que le second groupe est enclin à la passivité – il est attentiste. Les réactifs-actifs ont dépassé la philosophie du bouc-émissariat et de la victimisation : ils en sont arrivés à la compréhension qu’ils sont maîtres de leur vie. Par contre, les attentistes-passifs pensent consciemment ou inconsciemment que ce sont les autres qui sont responsables de leur condition, et que leur libération dépend d’une intervention extérieure, divine ou humaine. Ils pensent qu’ils ne sont responsables de rien. Ils restent enfermés dans leur posture éternelle de victimes. Je crains fortement que les gabonais fassent malheureusement partie de ce groupe. Encore que c’est bien ce que je pense au plus profond de moi-même.

SI LE GABONAIS VEUT VRAIMENT ETRE LIBRE, IL DOIT APPRENDRE A AGIR SANS TROP SE POSER DES QUESTIONS QUI SONT, A LA VERITE, L’EXPRESSION DE SA PEUR D’AFFRONTER SON BOURREAU.

MBA OBAME ET SES ALLIES ONT MONTRE QU’ILS SONT COURAGEUX ET VEULENT EN FINIR AVEC LE SYSTEME POLITIQUE ARBITRAIRE QUI NOUS OPPRIME ET NOUS MAINTIENT DANS LA MISERE. NOTRE PART DE RESPONSABILITE NOUS COMMANDE ET NOUS RECOMMANDE DE LES SOUTENIR EN NOUS ENGAGEANT LE PLUS CLAIREMENT POSSIBLE, JUSQU’A LA LIBERATION DE NOTRE PAYS.
MBA OBAME EST UN ETRE-HUMAIN COMME NOUS. DE CE FAIT, IL N’Y ARRIVERA PAS TOUT SEUL MALGRE SA VOLONTE. C’EST POURQUOI NOUS AVONS LE DEVOIR DE LE SOUTENIR SANS RESERVE !

Tenez bon Monsieur le Président de la République, car nous qui sommes conscients des enjeux de votre acte sommes irrémédiablement derrière vous !

J-Aristide OVONO ESSIMENGANE
+33(0)6.68.85.26.34

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