mardi 12 juillet 2011

Il faut empêcher la tenue des élections législatives sans garanties de transparence.

Les Gangsters de l’État de la République des Usurpateurs tiennent à la tenue des élections législatives en 2011 sans les garanties nécessaires de transparence et d’équité quant à leur organisation et à la proclamation de leurs résultats.

En dépit du fait qu’Ali Bongo n’a pas été élu et qu’il est parvenu au pouvoir à la faveur d’un coup d’État électoral, il a échoué à donner au pays une orientation de développement socio-économique authentique : il n’a pas réussi à relance les activités créatrices d’emplois. Le taux de chômage au Gabon est d’environ 25%, pour une population active d’environ 600 000 personnes. Le système de santé est en lambeau, les résultats des examens scolaires indiquent un système éducatif à l’agonie; les quartiers connaissent des inondations à la moindre averse; le transport en commun est moribond; les embouteillages sont interminables; le coût de la vie continue d’augmenter. L’ensemble des défis socio-économiques sont à l’état, quand ils n’ont pas régressés. Le pays est dans une désolation sociopolitique. Une déshérence habite l’esprit de tous les gabonais quand à leur avenir, à l’avenir de leur pays.

Face au marasme dans lequel se trouve le pays, au-delà des sentiments que l’on peut avoir pour la personne d’Ali Bongo : positifs ou négatifs, il apparaît clairement qu’il n’a pas les compétences pour faire le relèvement de la situation politique et économique du pays. Lui et bande gouvernementale s’enferment dans des bricolages de gouvernance, dans des dédouanements et des fuites en avant pour refuser d’assumer leur incapacité gouvernementale. Malgré cela, ils veulent organiser des élections sans transparence et sans équité pour s’assurer, comme à leur habitude, des résultats qui ne reflètent pas la volonté des Gabonais, les maintenant de fait dans le désenchantement.

L’organisation et la tenue de l’élection présidentielle anticipée de 2009 a été, à dessein, un fiasco en vue de permettre la prise illégitime du pouvoir. Les Gabonais en souffrent, le pays est comme divisé par rapport à cette situation. La jonction que les Gabonais espéraient faire entre eux et leur État n’a pas eu lieu. En peuple souverain, ils sont dépourvus des capacités légitimes pour dicter leur volonté au Gouvernement, puisque le parlement actuel est incompétent à dicter la marche du gouvernement et du chef de l’exécutif illégitime.

Face à la situation de quasi marasme politique et économique, la seule manière de redonner confiance et espoir aux gabonais est de faire en sorte que les prochaines élections législatives se tiennent dans la transparence la plus éclatante. Il faut sortir de cette situation d’obscurité politique et de douleur psychosociale. Il faut amener les gabonais à attendre, même un an de plus, pour s’assurer que cette fois, tout se passe bien et que leur volonté soit entendue et proclamée.

Ce qui compte aujourd’hui en effet, au-delà de tout impératif, c’est la garantie des élections transparentes. Le pouvoir ne veut pas de cette transparente et trouve des justifications dans les délais et le faux-semblant du respect de la loi. C’est là une fuite en avant habituelle. Il jure de tenir ces élections en l’absence de toutes les garanties nécessaires de transparence et d’équité. Personnellement, je jure aussi qu’il ne tiendra pas ces élections. Je suis prêt au sacrifice de moi pour que cette fois il ne passe pas avec ses tours de passe-passe habituels.

Chaque gabonais qui veut un renversement de situation politique au Gabon doit prendre les dispositions nécessaires pour faire en sorte qu’aucune élection ne se tienne au pays sans garantie de transparence supplémentaires, aussi bien pour l’organisation, la tenue des élections que pour la proclamation des résultats du vote.

Dans chaque usine, chaque chantier, chaque foyer ou même dans chaque décharge publique, il faut faire campagne pour informer et éduquer les gabonais à la nécessité d’empêcher la tenue de ces élections sans garanties de transparence supplémentaire.

Assez, ça suffit comme ça!

Il en va de l’avenir politique de notre pays.

Joël Mbiamany-N’tchoreret

1 commentaire:

  1. Cher Joël, le sujet que tu poses sur la problématique électorale est intéressant. A qui sert ainsi de continuer d'organiser des élections au Gabon avec un parti d'Etat, le PDG qui ne veut pas que la démocratie s'enracine au Gabon? Je soutiendrai le débat qui tu as ouvert sur cette question dans un prochain article.
    Cordialement.
    Dr Mouketou Jean Aimé

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