mardi 4 septembre 2012

Ah cet « l'intellectualisme » gabonais !

L’existence intellectuelle n’a de sens que lorsque la pensée qu’elle produit entraîne à l’action immédiate en vue travestir la réalité dénoncée. Sinon l’expression n’est qu’un exercice d’élocution pour se dire et s’entendre dire par soi-même la grandeur de sa pensée. Comme Narcisse au-dessus de la mare d’eau, se contemplant pour ne pas perdre le souvenir de sa belle image, on se laissera aller au clavier pour des longues envolées en vue de montrer la beauté de sa plume croyant que le lecteur attentif y décèlera le mérite de cet art qui dans d’autres siècles et d’autres cieux soulevèrent la révolte des opprimés. Pourtant ce n’était pas tellement dans la longueur du ver d’une expression répétitive que les philosophes de la Renaissance comme ceux des Lumières marquèrent les consciences qui entrainèrent dans la Rébellion. L’intellectuel d’aujourd’hui, à la différence de celui des lumières est un agent engagé non seulement au débat mais à l’action qui matérialiste l’authenticité de ses dires. De cela, il ne propose pas aux autres les actions de la révolte à mener, arpentant le terrain, il est lui-même action de libération. C’est en cela que l’écriture est délivrance.

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