mercredi 12 septembre 2012

Selon la lettre du Continent, AMO mobilise la baronnie contre Ali

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Le président Ali Bongo s’inquiète des effets du discours de l’opposant André Mba Obame sur les anciens barons de son père, qu’il a pris soin d’écarter du pouvoir.

Fébrilité au sommet de l’Etat comme en témoigne la très discrète rencontre, le 23 août à Franceville, capitale du Haut-Ogooué, entre Ali Bongo et les chefs de village de cette province, fief des Bongo. Entouré de sa mère, Patience Dabany, de l'ancien ministretéké Idriss Ngari et de son oncle Fidèle Andjoua, le président gabonais a tenté de mettre en garde ses "parents" contre le discours d'André Mba Obame "AMO". A l'instar des partis d'opposition regroupés au sein de l'Union des forces du Changement (UFC), qui se sont retrouvés du 7 au 9 septembre à Mouila, chef-lieu de la province de la Ngounié (sud), le principal opposant au régime exige la tenue d’une conférence nationale souveraine visant à refonder les structures de l’Etat. Sur le fond, Ali Bongo semble beaucoup plus inquiet par l'écho que ce type d'appel provoque chez ses "frères" du Haut-Ogooué, fief du régime. Alors qu'elle était censée remobiliser les membres duParti démocratique gabonais (PDG) de cette province, la rencontre de Franceville a surtout contribué à les diviser.

Plusieurs anciens barons d'Omar Bongo écartés depuis 2009 s'avèrent de plus en plus favorables à une telle conférence nationale. Député d’Okondja, l’ex-ministre des affaires étrangères, Paul Toungui, compagnon de Pascaline Bongo, devrait appuyer l'initiative de son ami René Ndemezo’o Obiang, ex-ministre des sports et membre du PDG appelant son parti à accepter l’organisation d’une grande assise nationale. De leur côté, les deux anciens ministres d'Omar Bongo originaires de Bakoumba et Moanda, Célestin Bayoghaet Jean-Valentin Leyama, ont repris contact avec Zacharie Myboto, vice-président de l’UFC.

Autre membre de la baronnie Bongo, l'ancien DG de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Antoine Yalanzele, responsable du PDG à Franceville, s'est dit, à son tour, prêt à participer à cette conférence. Tout comme l’ancien puissant patron de laComilog, Marcel Abéké. De son côté, l'ancien ambassadeur du Gabon à Paris, Jean-Marie Adzé, vient de réactiver ses réseaux avec l'opposition.

Source: La lettre du continent/ 13 septembre 2012

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