mardi 4 septembre 2012

Précisions à propos de la Conférence nationale souveraine

La Convention de la Diaspora Gabonaise, qui a joué un rôle déterminant dans la conception idéologique et l’organisation de la Rencontre de Paris qui s’est tenue du 30 juin au 3 juillet 2012, tient à rappeler à la communauté internationale, et préciser au peuple gabonais les points qui suivent.

1- La Rencontre de Paris à laquelle la Convention de la Diaspora Gabonaise a participé avec volonté et détermination n’avait que pour seul objectif de réunir les forces politiques de l’opposition gabonaise, la société civile et la diaspora afin d’échanger sans compromission sur la situation de crise que subit notre pays et de proposer des solutions efficaces pouvant nous permettre d’en sortir.

2- L’ensemble des décisions prises au cours de cette rencontre a été adopté par voix consensuelle et a donné lieu à un ensemble de résolutions qui ont été rendues publiques par voie de presse.

3- La Rencontre de Paris, tenant compte de l’intérêt supérieur de la Nation, et souhaitant résolument que le Gabon s’inscrive définitivement dans un processus démocratique absolu, a proposé la Conférence Nationale Souveraine comme seule alternative pour sortir le Gabon de la crise multiforme, dans un climat permettant de préserver la paix et l’unité nationale.

Ayant examiné avec responsabilité et détermination tout le processus pouvant nous conduire à l’organisation effective d’une Conférence nationale souveraine, impliquant l’ensemble des forces vives de la Nation et dans le seul intérêt supérieur de la nation, les participants de la Rencontre de Paris ont arrêté de façon consensuelle un plan d’action et une orientation stratégique que la Convention de la Diaspora Gabonaise est venue expliquer à l’ensemble de la classe politique de l’opposition gabonaise par la mission d’une de ses délégations du 25 août 28 août à Libreville, et qu’elle souhaite voir respecté et appliqué pour le bien de tous.

Néanmoins, constatant une dispersion d’énergie entretenue par les velléités politiques des uns et des autres, et malgré l’urgence dans laquelle se trouve notre pays le Gabon, la Convention de la Diaspora Gabonaise prend à témoin le peuple gabonais et la communauté internationale devant toutes les manœuvres fomentées par le régime illégitime d’Ali BONGO-ONDIMBA et ses nouveaux transfuges les plus inattendus qui se prétendent être de l’opposition radicale ou conviviale, et qui ont pour objectif de détourner l’opinion nationale contre l’adoption d’une Conférence Nationale Souveraine.

De ce fait, la Convention de la Diaspora Gabonaise, lors de la mission de sa délégation menée par les Dr Jean MOUKETOU et monsieur Joël MBIAMANY-NTCHORERET au Gabon, avait affirmé son soutien au Forum de Mouila dans l’optique et la conviction que l’une de ses motivations centrales est de sensibiliser le peuple gabonais sur le bien-fondé d’une Conférence Nationale Souveraine et par conséquent de la nécessité d’adopter cette voie pacifique comme une sortie de crise.

Si par ailleurs les autres points qui motivent le Forum de Mouila s’articulent, d’une part autour de la définition d’un cadre commun de travail pour l’opposition, c’est-à-dire une forme de synergie dans l’élaboration des stratégies politiques, et d’autre part dans l’esprit de la mise en place d’une plateforme commune de lutte, la Convention de la Diaspora Gabonaise ne pourra que se réjouir davantage de l’ordre du jour de ces assises. En aucun cas, ces assises ne devront détourner leur finalité vers une préparation structurelle ou ordonnant la Conférence Nationale Souveraine.

En effet, toute exploitation de cette voie démocratique et consensuelle à des fins ambigües sera considérée par la Convention de la Diaspora Gabonaise comme une dérive surprenante et antirépublicaine de la part des acteurs de ces assises.

Autrement dit, toutes les déclinaisons déjà proposées par les forces vives de l’opposition gabonaise, et quelle que soit leur acception, trouvent leur dénominateur commun dans une seule et même alternative de consensus, de paix et de tolérance pour une sortie de crise qui est la Conférence Nationale et dont, cette fois, l’adjectif souverain reste la particule suprême de ce prochain grand concert de notre nation.

La Conférence Nationale Souveraine reste donc le cadre, à l’échelle de tout le peuple, qui permettra à notre pays de renaitre et d’assurer le bien-être et la stabilité de la nation grâce à des réformes institutionnelles et politiques profondes.

Il serait donc inopportun et malveillant que de vouloir projeter une grande messe qui n’interpellerait qu’une fraction des forces politiques, sans y inclure les initiateurs mêmes des résolutions de la Rencontre de Paris, pour discuter ou solliciter un éventuel suffrage qui s’exprimerait pour dire si oui ou non la Conférence Nationale Souveraine doit être adoptée, ou si une autre formulation serait plus adaptée pour ne pas vexer le pouvoir en place.

Par conséquent, nous, Convention de la Diaspora Gabonaise, affirmons que notre engagement pour le bien de toute la Nation est indéfectible et que nous n’accorderons aucune audience ni concubinage à aucun intérêt mesquin, ségrégationniste ou tribaliste.

La Convention de la Diaspora Gabonaise appelle donc le peuple gabonais à la plus grande vigilance pour défendre avec force et vigueur l’organisation de la Conférence Nationale Souveraine dans l’esprit énoncé par les résolutions de la Rencontre de Paris, c’est-à-dire un débat au service de la Nation gabonaise et son peuple, et non au service des individus.

La Convention de la Diaspora Gabonaise a su, elle, dépasser les velléités et les jouissances personnelles et égoïstes.

Enfin, la Convention rappelle à l’ensemble des Gabonais qu’il ne s’agit pas de débattre de l’avenir des Hommes politiques, mais plutôt de l’avenir d’un pays, et donc de tout un peuple. A ce titre, la Convention de la Diaspora Gabonaise est déterminée à faire aboutir ce projet de Conférence Nationale Souveraine selon les objectifs prévus et dans la même démarche consensuelle que celle dans laquelle s'est déroulée la Rencontre de Paris ; elle s’opposera donc fermement à toute forme de détournement pour des considérations personnelles ou à l’avantage des désidératas du régime en place.

Vive le peuple gabonais,
Vive la Conférence Nationale Souveraine,
Pour que vivent la démocratie et l’instauration de l’État de droit au Gabon
Fait à Paris, le 04, septembre 2012.
La Convention de la Diaspora Gabonaise

Le Bureau exécutif :

Dr Jean Aimé MOUKETOU, Secrétaire Exécutif Adjoint

M. Joël MBIAMANY-N’TCHORERET, Secrétaire Exécutif

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